L’archevêque émérite de Madrid, le cardinal Rouco Varela, adversaire résolu du gouvernement socialiste de José Luis Rodríguez Zapatero, faisait défiler depuis 2007 chaque année les madrilènes Plaza de Colón contre les lois contre-nature du gouvernement.
Ces refus publics et notamment de l’avortement ne sont plus : « cette manifestation a été supprimée et remplacée par une journée diocésaine de prières et de bénédictions. » Ou comment cesser de se battre sous couvert de piété…
Selon le blog progressiste http://paroissiens-progressiste.over-blog.com :
« Osoro a prouvé, au fil des ans, comme le pape François, qu’il est en faveur d’une Église productive. Une Église qui souhaite être avec les peines et les joies des gens, attentive aux signes des temps et consommées par zèle pour Dieu. Une Église sans ennuis, sans penchant pour des groupes fermés sur eux et sans contact avec la vie réelle. Il désire une Église qui dialogue. Son souhait est un retour à la thèse du cardinal Tarancón : L’Église comme autorité neutre et morale. Elle sera gratuite et non partisane, afin d’exercer, plus librement, sa capacité à dénonciation prophétique. Et finalement il veut une Église de tous et pour tous. »
En résumé, l’éternelle stratégie de l’enfouissement au nom d’une plus grande accessibilité à tous, une Eglise qui se veut ouverte et sans exigence et donc tout le monde se retire. Somme toute, l’échec « jusqu’au boutiste » d’un concile Vatican II dont le poison continue de produire ses effets les plus pervers.
Bref un vrai disciple du pape François, bien à l’image du « qui suis-je pour juger ». Un éclaireur dans une Espagne dite conservatrice qui aura du mal à avaler la pilule du synode de 2015 – qui finira le travail entamé avec le synode de 2014 – avalisant sans doute une sorte de divorce soit-disant catholique et présentant l’homosexualité comme n’étant pas intrinsèquement mauvaise.
Certes ce nouvel archevêque est quelque peu prisonnier de la pensée des catholiques d’Espagne, réticents à ces évolutions sociétales. Mais tout ceci n’est qu’une question de temps, comme le montrent d’autres nominations ou prises de positions criminelles de la part de prélats qui ne semblent souffrir d’aucune mise en garde de Rome, bien au contraire. Voici quelques articles parus sur MPI qui en témoignent :
Mgr Bonny, cheval de Troie LGBT dans l’Eglise, pourrait être le prochain primat de Belgique
Mgr Jean-Michel di Falco-Léandri est lui aussi homosexualiste
Mgr Claude Dagens, franc-maçon, homosexualiste et islamophile
Mgr Nunzio Galantino : un évêque qui sent le soufre
Un archevêque gay-compatible pour le diocèse de Cologne
Dénaturation du mariage au Grand-Duché de Luxembourg – L’archevêque fuit ses responsabilités
Ce funeste concile Vatican II et ses textes hétérodoxes et relativistes pousse chaque jour l’Eglise conciliaire vers la culture de mort comme le dit et le répète l’ami du pape François, le cardinal Kasper :
« Nous nous trouvons aujourd’hui dans une situation semblable à celle du dernier concile, a-t-il affirmé. Déjà à ce moment-là il y avait, par exemple à propos de la question de l’œcuménisme ou de celle de la liberté de religion, des encycliques et des décisions du Saint-Office qui paraissaient exclure d’autres voies. Le concile, sans violer la tradition dogmatique contraignante, a ouvert des portes. On peut se demander s’il n’y a pas également, pour la question dont nous parlons, la possibilité d’un nouveau développement ».
« Le deuxième mariage, bien sûr, n’est pas un mariage au sens chrétien du terme. Et je serais opposé à ce qu’on le célèbre à l’église. Mais il y a (dans cette union) certains éléments du mariage. Je comparerais cette union à la manière dont l’Eglise catholique considère les autres Eglises. L’Eglise catholique est la véritable Eglise du Christ, mais il y a d’autres Eglises qui possèdent des éléments de la véritable Eglise, et nous reconnaissons ces éléments. De la même manière, nous pouvons dire que le vrai mariage est le mariage sacramentel ; le second n’est pas un mariage au même titre, mais il possède des éléments de celui-ci : les partenaires prennent soin l’un de l’autre, ils sont liés exclusivement l’un à un autre, il existe l’intention de demeurer dans ce lien, ils prennent soin des enfants, mènent une vie de prière, et ainsi de suite. Ce n’est pas la meilleure situation, c’est la moins mauvaise. »
Ce concile doit être abandonné par les catholiques et condamné par les hommes d’Eglise – en attendant que l’Eglise le fasse : ce sera une œuvre de salut public, tant sociale que religieuse !
Xavier Celtillos
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