Il a choisi le 15 août 2014, fête de l’Assomption de la sainte Vierge, pour déverser ses insanités. L’évêque de Gap et d’Embrun s’est presque lâché, celui qui cultive son image de conservateur moderne et d’une certaine respectabilité est visiblement vendu aux lobbies les plus opposés à l’Eglise catholique.

L’ensemble de l’interview donnée au Dauphiné libéré est une attaque en règle contre la doctrine et les traditions les plus anciennes de l’Eglise, le tout à coup de mensonges, d’équivoques et d’une rhétorique bien maîtrisée. Il serait trop long de le commenter en totalité.

Le passage le plus odieux est celui-ci :

« L’homosexualité est un fait, ce n’est pas un choix. Le choix est dans la manière de vivre cet état de fait et particulièrement lorsqu’on est chrétien Ce n’est pas parce qu’on est homosexuel qu’on n’a pas le droit d’aimer et d’être aimé. En revanche, je crois que l’erreur de ceux qui ont réclamé le mariage, c’est d’avoir voulu employé le terme mariage. »

Certes l’homosexualité peut être un fait, mais un fait qui doit rester personnel, et le rendre social est un choix. Se revendiquer comme homosexuel est un choix. Refuser le bien fondé de l’homosexualité ce n’est pas nier à ces personnes la possibilité d’être aimé, ou alors il faut croire que Mgr di Falco ramène l’amour à une conception purement sexuelle ? Conception étonnante pour un évêque qui aurait pu rappeler l’amour de Dieu pour nos âmes capable de les délivrer des passions.

L’erreur serait donc d’avoir utilisé le mot mariage ? L’erreur n’est donc pas l’homosexualité ? La faute n’est donc pas d’avoir voulu revendiqué un statut social à l’homosexualité mais simplement le choix du mot derrière lequel s’est caché cette revendication ?

Et de rajouter : « Quant aux manifestations, plutôt bon enfant au début elles ont été récupérées par la suite. » Voilà une accusation qui ne mange pas de pain, LMPT s’étant prononcée homophile et aconfessionnelle, basant son combat sur un aspect uniquement juridique, on ne voit pas ce qu’il lui manquait pour plaire au si peu catholique di Falco !

Choisir la fête de Celle qui incarne la pureté et le don total à Dieu par son « Fiat » pour sortir ce genre d’insanité montre le peu de cas que cette hiérarchie dévoyée fait des réalités les plus saintes.

Pourtant, à défaut de citer Saint-Paul qui demandait qu’il ne soit même pas question de ces comportements, le Catéchisme de l’Eglise Catholique, admis comme la norme aujourd’hui dans l’Eglise post-conciliaire, aurait dû être rappelé :

2357 L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que  » les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés  » (CDF, décl.  » Persona humana  » 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas.

2358 Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. Cette propension, objectivement désordonnée, constitue pour la plupart d’entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu’elles peuvent rencontrer du fait de leur condition.

2359 Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtrise, éducatrices de la liberté intérieure, quelquefois par le soutien d’une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprocher, graduellement et résolument, de la perfection chrétienne.

Mgr Jean-Michel di Falco catholique ? Homosexualiste, certainement.

Xavier Celtillos

Mgr Jean-Michel di Falco Léandri répond au Dauphiné Libéré

 

► On dit que vous êtes l’aumônier des stars…

 

« Vous savez, c’est votre métier, que les médias vous collent un certain nombre d’étiquettes et qu’ensuite, vous ne pouvez plus vous en débarrasser. On m’a souvent attribué la fonction d’aumônier des artistes ce que je n’ai jamais été. En revanche, les hasards de la vie, pendant les années où j’étais à Paris, m’ont mis en relation avec un certain nombre d’artistes qui sont devenus des amis et dont je fais d’ailleurs bénéficier le diocèse et le département à certaines occasions. »

 

► Ce sont des relations que vous avez créées par envie personnelle ?

 

« Pas du tout. Lorsque je suis arrivé à Paris en 1968, pour poursuivre mes études, j’ai retrouvé l’un de mes amis d’enfance, Pierre Porte, qui était compositeur et chef d’orchestre à la télévision dans l’émission de Jacques Martin. Quand j’allais chez lui, qui je rencontrais ? Ses amis, dont certains sont devenus mes amis. Plus tard, j’ai été, pendant plusieurs années, responsable de l’office catholique du cinéma. Je n’étais pas trop dépaysé puisque, avant mon entrée au séminaire, j’ai travaillé dans une agence de distribution de films. Cette fonction m’a amené à me rendre à partir de 1983, chaque année, au festival de Cannes. C’était la mission que l’Église m’avait confiée. À Cannes, j’ai connu de nombreux acteurs, actrices, réalisateurs, producteurs avec qui je suis resté en relation. C’est ainsi que j’ai été amené par la suite à célébrer des mariages, des baptêmes, les funérailles de certains d’entre eux. C’était au titre de l’amitié et non pas parce que j’étais leur aumônier. »

 

► Parmi vos amis, il y a aussi des politiques ou des hommes d’affaires influents, comme Jean-Claude Gaudin, François Pinault, Bernadette Chirac. Cela vous aide-t-il dans la promotion de l’Église ou il n’y a pas de rapport ?

 

« Je n’aime pas trop le terme promotion à propos de l’Église. Cela n’a rien à voir. En revanche, ces amis, ces relations, peuvent être une aide, des conseils dans leur domaine de compétence. Par exemple, quand nous avons fait les projets d’aménagement du Laus, pour créer une église plus grande, c’est grâce à un certain nombre de connaissances faites lorsque j’étais à Paris que nous avons pu créer un jury, pour le choix de l’architecte, dans lequel était François Pinault, l’ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon. J’ai fait appel à des amis pour le diocèse, et indirectement pour notre département. »

 

► Ces relations ont-elles pu être mal vues ?

 

« Bien sûr. Lorsqu’on est un personnage public, beaucoup de gens pensent que l’essentiel de votre vie, c’est ce qui est rendu public. Or ce qui est rendu public est une infime partie de ce que l’on vit. Quand certains me reprochent d’avoir célébré les funérailles de personnes connues, je réponds : “Évidemment vous le savez, puisque les médias en parlent”. Mais quand je vais célébrer les funérailles d’une grand-mère, avec trois personnes, je ne fais pas un communiqué de presse. L’erreur que commettent beaucoup de gens, c’est de juger sur ce qui est médiatisé, mais que savent-ils de ce que je vis au quotidien auprès de nombreux anonymes ? Ce n’est pas parce que l’on fréquente des gens riches et connus que pour autant, on méprise les gens pauvres, souvent même cela permet de venir en aide aux plus pauvres. Les membres de mon secrétariat peuvent en être témoins. Mais le public a vite fait des raccourcis. »

 

► Et ces reproches vous sont adressés aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’Église ?

 

« Bien sûr. À l’intérieur de l’Église, c’est plus feutré. On ne vient pas me le dire en face mais on le dit quand même. »

 

► On vous présente malgré tout comme un évêque médiatique…

 

« Oui et alors ? Tout dépend de ce qu’on veut dire quand on parle d’un évêque médiatique : est-ce que c’est péjoratif, est-ce un péché ? Ou est-ce un constat ? Quand on a été, comme c’est mon cas pendant 10 ans, porte-parole des évêques de France, sur des plateaux de télé, dans des conférences de presse, dans des stations de radio, rien d’étonnant alors qu’on dise de moi que je suis médiatique. »

 

Propos recueillis par Paul BLONDÉ,

Aliosha DENAPE,

Corafie DREYER

et Jean-Xavier PlERI

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