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Le cardinal Bagnasco, persona non grata au Vatican

Le pape François, irrité par la ferme prise de position du cardinal Bagnasco contre les unions civiles homosexuelles, punit le prélat trop bavard

Aujourd’hui, il était prévu de longue date que le cardinal Bagnasco, président de la Conférence épiscopale d’Italie et archevêque de Gènes,  rencontrerait en privé le pape François, à une semaine du Conseil épiscopal permanent. Cette audience officielle, notée dans l’agenda adéquat, a été tout simplement effacée du bulletin interne de la Maison pontificale. Il se dit à Rome que c’est sur les ordres du pape lui-même qui n’a pas apprécié la prise de position publique et médiatique du prélat ces derniers jours contre les unions civiles homosexuelles (la loi Cirinnà) et en faveur du Family Day, organisé le 30 janvier prochain par les associations de défense de la famille traditionnelle, auquel le cardinal a décidé d’apporter tout son soutien et de jouer de son influence pour entraîner d’autres évêques avec lui.

Dimanche, l’évêque de Gènes avait notamment affirmé, au sujet du débat parlementaire prévu sur cette loi Cirinnà  : « En Italie, il y a des choses plus importantes. Il y a diverses considérations à faire mais la plus importante est qu’il me semble que c’est une grande distraction de la part du parlement si l’on considère les vrais problèmes de l’Italie qui sont de créer des emplois, augmenter la sécurité, rétablir les aides sociales. »  « Dans nos paroisses, continue le prélat, nous voyons une grande procession de chômeurs, de personnes désespérées qui ne savent pas comment nourrir, jour après jour, leur propre famille. Devant une telle situation, tant d’acharnement sur certains points déterminés qui occupent tellement le gouvernement et le mettent en état continuel de fibrillation me semble être une distraction grave et irresponsable. »  Et de terminer en confirmant son soutien à la manifestation du 30 janvier prochain :  » Manifestation louable à la finalité absolument nécessaire. »

Cette ferme prise de position a donc déplu à Marie Bergoglio qui n’a pas hésité un instant à punir le cardinal trop bavard !

 Francesca de Villasmundo

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