mere-teresaDimanche 4 septembre 2016 : François a donc inscrit, Mère Teresa, fondatrice de la congrégation des Missionnaires de la Charité , au calendrier des « saints » conciliaires.

MPI a déjà publié différents articles sur cette religieuse qui sut, sa vie durant, se dépenser pour les pauvres, les plus démunis, les mourants. S’il est indéniable que Mère Teresa apporta un baume naturel aux maux naturels dont souffre la population de cette Inde infectée par toutes sortes de rites plus diaboliques les uns que les autres et par un système social dépourvu d’humanité, cela fait-il de cette religieuse albanaise une sainte selon les critères traditionnels de « sainteté » ? A-t-elle pratiqué héroïquement toutes les vertus surnaturelles dont la Charité ? Ou canonise-t-on avant tout « une lumière de Vatican II » qui a pratiqué une « sainteté » conciliaire faite de relativisme et d’indifférentisme religieux ?

A première vue, pour notre monde ignorant, qui confond la vertu surnaturelle de Charité avec la solidarité humaniste mise à la mode par les esprits athées et apostats qui pullulent en ces temps déspiritualisés et relativistes, on pourrait croire que Mère Teresa a pratiqué en Inde la Charité du Christ.

Et pourtant…

Un religieuse catholique, digne épouse de Jésus-Christ, n’a normalement qu’un désir : faire connaître son Époux à toutes les âmes livrées aux ténèbres des fausses religions. Elle aspire, mue par la vertu surnaturelle de Charité, à convertir les âmes au Seul et Unique Sauveur, le Rédempteur du monde, Jésus-Christ. Or Mère Teresa a soigné les corps, assisté les mourants, pansé les plaies, mais à plusieurs reprises elle a affirmé qu’elle ne voulait pas convertir. Qu’elle laissait les âmes partir dans leur religion, indistinctement. Et que c’était bien ainsi ! A-t-elle, alors, pratiqué la vraie vertu surnaturelle de Charité, critère indispensable  de la sainteté ?

Le Catéchisme de Saint Pie X donne cette définition de la Charité surnaturelle :

« La charité est une vertu surnaturelle, infuse par Dieu dans notre âme, par laquelle nous aimons Dieu pour lui-même par dessus toute chose et le prochain comme nous-mêmes pour l’amour de Dieu. »

La Charité se rapporte à Dieu en premier qu’il faut aimer et servir. Le catéchisme continue :

« le préférer à toutes les créatures les plus chères et les plus parfaites, et être disposé à perdre tout plutôt que de l’offenser et de cesser de l’aimer ».

Aimer le prochain comme soi-même définit ensuite Saint Pie X

« c’est lui désirer et lui faire, autant qu’on le peut, le bien que nous devons désirer pour nous-mêmes, et ne lui désirer et ne lui faire aucun mal. »

Or quel est le plus grand bien que tout catholique doit désirer pour lui-même et son prochain? La Foi en Notre Seigneur Jésus-Christ qui ouvre la voie à la béatitude éternelle promise aux serviteurs fidèles.

En n’ instruisant pas les pauvres Indiens des vérités de la Foi catholique, en les laissant dans leurs fausses religions diaboliques, en ne les sortant pas de leurs ténèbres religieuses qui emprisonnent leurs âmes, Mère Teresa les a laissé dans leurs souffrances surnaturelles, et peut-être éternelles. Elle a pratiqué envers ces pauvres hommes, femmes, enfants, une solidarité naturelle et humaniste mais n’a pas professé la Charité surnaturelle qui leur aurait permis de connaître l’unique Vérité et la vraie Miséricorde, d’aimer Dieu par dessus toute chose.

Quand le pape François, hier lors de son homélie au cours de la messe de « canonisation », évoque une Mère Teresa qui a été tout au long de sa vie une

« généreuse dispensatrice de la miséricorde divine », qui « s’est penchée sur les personnes abattues qu’on laisse mourir au bord des routes; elle a fait entendre sa voix aux puissants de la terre, afin qu’ils reconnaissent leurs fautes. »

il confond solidarité humanitariste avec la vertu de Charité qui dispense Dieu en tout premier! Il évoque une fausse miséricorde qu’il n’associe qu’à des soins matériels et corporels, alors qu’elle est avant tout un remède spirituel pour dissiper les erreurs religieuses et effacer les péchés des âmes qui Lui en demandent pardon. Il n’admet plus qu’un seul péché, le péché sociétal, celui des puissants et des riches sur les pauvres. Il ne conçoit la « sainteté » que comme la lutte contre un seul démon, l’inégalitarisme des conditions humaines !

La « sainteté » conciliaire dont Mère Teresa est un exemple a ces caractéristiques sociétales et humanistes qui ne sont que la singerie des véritables vertus surnaturelles enseignées par la doctrine catholique ! Mais toutes ces notions traditionnelles sont plus que perverties par l’idéologie conciliaire faite de relativisme et d’indifférentisme religieux ! Et c’est pourquoi cette « canonisation » d’une religieuse qui ne voulut pas convertir les âmes au catholicisme est une si grave offense envers la sainteté de Dieu. Et un scandale conciliaire de plus contre la Tradition de l’Église catholique à laquelle François ne veut aucun bien. Plutôt qu’elle s’embourbe dans les eaux fétides du marasme doctrinal conciliaire !

A mère Teresa et à son action humaniste, qui furent l’une et l’autre récompensées par toutes sortes de prix décernés par les officines humanistes et maçonniques, on peut appliquer, malheureusement, cette phrase de Saint Paul :

« Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien.… »

François Mauriac disait lors de la canonisation de saint Pie X : « Ce saint n’est pas de ma paroisse. »

Le catholique traditionnel peut dire de la « canonisation » de Mère Teresa : « Cette sainte n’est pas de ma paroisse ».

Francesca de Villasmundo

http://www.news.va/fr/news/pape-francois-mere-teresa-une-dispensatrice-genere

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