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Après l’Autriche, la Hongrie, la Pologne et le Brexit, l’Islande vient d’élire un eurosceptique à sa tête

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L’ Islande dans la foulée du Brexit vient de porter à sa tête un président qui a fait une grande partie de sa campagne sur son opposition à l’Union européenne.

Sans étiquette, âgé de 48 ans l’universitaire Gudni Johannesson est le nouveau président islandais avec 39,1 % des voix. Il devance la femme d’affaires Halla Tomasdottir (27,9%) . Les candidats du système, comme en Autriche ont été repoussés loin derrière. M. Johannesson succède ainsi à Olafur Ragnar Grimsson qui présidait le pays depuis 20 ans. David Oddsson, l’ancien premier ministre qui briguait le titre n’arrive que 4ème. La présidentielle est surtout protocolaire en Islande, les élections législatives de l’ automne devraient confirmer le mouvement eurosceptique.

Le nouvel élu est hostile sans concession à une adhésion de l’île à l’Union européenne, comme la majorité des Islandais qui se sont réjouis de la victoire du « Brexit ». Le divorce entre la Grande-Bretagne et l’UE « change beaucoup de choses dans le bon sens pour les Islandais », commentait vendredi soir le futur président d’Islande. « Il pourrait éventuellement amener le Royaume-Uni à renouer avec l’Association européenne de libre-échange entre l’Islande, la Norvège, la Suisse et le Liechtenstein. » Cet euroscepticisme n’est pas nouveau en Islande où le gouvernement de centre-droit avait retiré en 2015 la candidature à l’UE déposée par son prédécesseur de gauche en 2009, mettant ainsi fin à toutes négociations avant même qu’elles aient pu débuter.

Les pays membres de l’Union de plus en plus eurhostiles

Après que l’Union européenne ait été très attractive en fagocitant, par manque de recul probablement,  les anciennes républiques soviétiques du centre européen, c’est aujourd’hui le désanchantement. Les élections municipales en Espagne ont amené des eurosceptiques à la tête des plus grandes villes, comme en Italie tout récemment, mais à la différence de l’Italie, les eurosceptiques de Podemos, -extrême gauche-,  en Espagne, sont immigrationnistes, comme en Grèce. Ces deux cas d’eurosceptiques de gauche sont les exceptions qui confirme la règle. Tous les autres partis eurosceptiques prépondérants sont identitaires et contre le grand remplacement. En Italie la Ligue du Nord identitaire gagne de plus en plus de terrain et réclame à son tour un référendum. L’Autriche a manifesté son opposition à la politique immigrationniste de l’Union lors des élections présidentielles en juin, dont le résultat a été manifestement manipulé. Auparavant les élections en Hongrie ont porté au pouvoir Victor Orban très remonté contre les abus de pouvoir du directoire de l’Union. En Pologne, même cas de figure après les élections successives à la présidence puis aux législatives d’un président (Andrzej Duda) et d’un premier ministre (Beata Szydło), qui se montrent très réticents à intégrer la zone euro et très opposés sur la politique immigrationniste de l’Union menée très autoritairement par Angela Merkel qui n’a pourtant aucune légitimité pour le faire. Sans compter la Belgique dont un appel au référendum vient du Vlaams Belang de Flandre, ou la Slovaquie dont le parti identitaire « Notre Slovaquie » entend organiser la collecte de signatures en faveur d’un référendum sur la sortie de la Slovaquie de l’Union européenne, au lendemain du Brexit. Au Danemark, le Parti populaire danois, demande lui aussi un référendum. En Suède l’euroscepticisme s’étale à Gauche. L’Allemagne n’est pas la dernière à vouloir «une Europe des Patries» par la bouche de Frauke Petry, chef du parti identitaire AfD. L’européiste immigrationniste, Angela Merkel, pourrait bien se trouver ébranlée. Etc.

En France, suite au Brexit de jeudi, des voix  rejoignent celle de Marine Le Pen pour réclamer une sortie de l’Union. Le Front national a toujours été hostile à l’Union européenne tombeau des nations. Le Front national, malgré une diabolisation systématique et virulente de la part du système, représente en nombre d’électeurs le premier parti de France.

De même au Pays-Bas : le député identitaire, Geert Wilders, qui a récemment convaincu ses compatriotes avec le référendum contre l’ouverture de l’Ukraine à l’UE, a réclamé vendredi matin un référendum pour que son pays ait sa « propre monnaie » et sa « propre politique d’immigration »« Les Néerlandais ont droit à un référendum aussi. Le Parti pour la liberté (PVV) demande ainsi un référendum sur un Nexit, une sortie néerlandaise de l’UE », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Nous voulons être en charge de notre propre pays, notre propre monnaie, nos propres frontières, et notre propre politique d’immigration », a-t-il souligné. « Si je deviens Premier ministre, il y aura un référendum aux Pays-Bas ». Un récent sondage réalisé par la télévision publique hollandaise, donnerait une majorité de Néerlandais « favorables à la sortie de l’UE ». Les élections législatives aux Pays-Bas sont attendues l’année prochaine et les sondages sont invariablement favorables au parti identitaire de Geert Wilders pour cette prochaine élection à surveiller.

La vague anti-Union qui recouvre l’Autriche, l’Italie, l’Espagne et la France touche des pays entièrement  et anciennement intégrés à la totalité des systèmes mis en place par Bruxelles dont: le traité de Schengen qui coiffe la souveraineté de ces nations sur leurs frontières, sans toutefois les remplacer. La politique de défense dont le Traité de Lisbonne impose l’alliance inconditionnelle atlantique; l’accord sur la Politique Agricole Commune qui est en train de désertifier nos campagnes de ses agriculteurs traditionnels au profit d’un agriculture industrielle. Enfin, en adhérant à l’eurozone ces pays ont abdiqué leur droit régalien de frapper monnaie et se sont soumis au système bancaire privé promu par Bruxelles.

La volonté des peuples de plus en plus méprisée dans l’Union

Si le camp des nations que l’Union européenne cherche à abolir ne cesse de gagner du terrain dans tous les pays membres, en revanche le respect de la volonté des électeurs est de plus en plus bafouée. Après les rejets de la constitution européenne par les Français et les Néerlandais en référendum, l’Union européenne a quand même mis celle-ci en application par le Traité de Lisbonne avec à la manœuvre l’euro-mondialiste Nicolas Sarkozy qui compte sur l’amnésie des électeurs en briguant un nouveau mandat présidentiel. Il en a été de même beaucoup plus récemment avec le référendum aux Pays-bas, sur le rejet d’un accord avec l’Ukraine. Plus de 60% des électeurs ont rejeté cet accord d’association politique , commerciale et de libre-circulation entre l’UE et l’Ukraine, ce qui n’a pas empêché Berlin qui mène l’Union par la barbichette, de dispenser quand même  les Ukrainiens de visas.

Les élections présidentielles autrichiennes sont un autre exemple du mépris de la volonté populaire par l’oligarchie européenne, puisque des manipulations de grande ampleur ont entaché les élections présidentielles. Des élections législatives devraient avoir lieu dans quelques mois dans ce pays le plus touché par l’immigration clandestine musulmane de l’Union. Quant au référendum sur le Brexit, d’étranges manœuvres semblent s’opérer depuis lundi pour tenter un nouveau référendum ou bien pour détacher l’Ecosse et l’Irlande du Nord du royaume en les rattachant à l’Union, sous le prétexte que dans ces régions l’adhésion au Brexit aurait été moindre qu’en Angleterre. Un bon moyen d’atomiser les nations pour les faire disparaître au profit de l’Union européenne dont Angela Merkel à eu l’audace de déclarer au lendemain du Brexit: «C’est un coup porté au processus d’unification européenne», alors que la volonté des peuples européens qui ont été consultés sur le sujet en 2005 (la France et les Pays-bas) avait clairement manifesté leur opposition à cette union.

Du mépris des peuples à leurs soulèvements

Si ce processus de mépris des volontés nationales se poursuit, le système démocratique continuera de perdre son rôle de soupape de la colère des peuples et il se pourrait bien que tout cela aboutisse à des situations de soulèvements généralisés. La réaction affolée des médias de l’Établissement le prouve, qui depuis lundi vont jusqu’à prétendre que le Brexit aurait été voté par des électeurs décérébrés qui se seraient réveillés tout groggy lundi d’apprendre qu’ils avaient gagné et qui loin de s’en réjouir l’auraient regretté. Mes informations en provenance d’Angleterre directement, me disent l’exact contraire, puisque même ceux qui avaient voté pour le maintien du Royaume-uni dans l’Union sont finalement enchantés du résultat. Mais ces mêmes médias se donnent bien garde d’interroger Nigel Frarage, le chef de file du parti identitaire UKIP, qui a été le plus engagé dans le brexit et qui s’est le plus fort réjoui (voir la photo ci-dessus). L’Histoire enseigne que la force au service du mépris des peuples ne dure qu’un temps, ainsi que l’a déclaré récemment Vladimir Poutine. La chute de l’empire soviétique en est l’exemple le plus récent, il se solde soit par l’usure du pouvoir, soit par le soulèvements des peuples.

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emiliedefresne@medias-presse.info

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