En marge du sommet de l’Organisation de coopération de Shanghai qui se déroule actuellement à Tachkent, en Ouzbékistan, Vladimir Poutine, répondant à la question posée par une journaliste, a commenté la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Il a réaffirmé que la Russie ne s’est jamais mêlée de cette question et qu’elle n’avait pas l’intention de le faire.

« J’ai déjà dit que nous ne nous immiscerions pas dans le Brexit, ni ne le perturberions. Bien sûr, nous avons suivi de près ce qu’il se passait, mais n’avons pas essayé d’exercer une quelconque influence. La déclaration du Premier ministre britannique sur une position supposée de la Russie n’avait aucun fondement. Je pense que ce ne fut rien d’autre qu’une tentative ratée pour influencer l’opinion publique de son pays. Nous voyons qu’elle n’a pas conduit aux résultats escomptés. Plus encore, ce ne serait pas juste d’expliquer le vote par les positions russes. Ce serait un signe de manque de culture politique.  

Bien sûr, cette décision aura des conséquences pour la Grande-Bretagne et l’Union européenne, ainsi que pour nous. Ce référendum et les événements qui suivront sont, aujourd’hui déjà, superficiels par rapport aux questions cruciales que les dirigeants britanniques vont devoir résoudre, et les conséquences auront un caractère global. Je répète qu’elles seront inévitables, il y en aura des positives et des négatives. Dans un premier temps, les marchés vont s’effondrer, puis ils se rétabliront à moyen terme. Ce n’est que dans quelque temps que nous verrons les aspects positifs ou négatifs.
 
Concernant les citoyens britanniques normaux, ce qui s’est produit est pour moi assez clair. C’est un fait évident que personne ne veut alimenter des économies faibles et subventionner d’autres États. Les Britanniques sont manifestement mécontents des décisions qui ont aggravé leur insécurité dans le processus d’immigration. Ils veulent plus d’indépendance. Un dirigeant d’un État membre de l’UE m’a dit un jour que le nombre de décisions contraignantes prises par le Parlement européen était plus important que celui que devait traiter le Soviet suprême de l’URSS. Cela signifie que la concentration du pouvoir y est très forte. Certains soutiennent l’ouverture des frontières, d’autres non. À en juger par les résultats du référendum, la grande majorité des Britanniques ne la veut pas. Je vais répéter ce que j’ai dit au Forum économique international de Saint-Pétersbourg : il s’agit de la décision de la Grande-Bretagne, et nous ne nous en mêlons pas et n’avons pas l’intention de le faire. Va suivre maintenant le processus formel de sortie de la Grande-Bretagne de l’UE. Nous allons suivre et analyser tout cela soigneusement et nous efforcer d’en minimiser les conséquences négatives pour notre économie, car nous voyons que cette décision affecte déjà les marchés et les devises. Ce qui influe sur les coûts et les prix des matières premières traditionnelles. Mais je suis sûr que cela sera résolu au plus vite. Nous ne nous attendons pas à une catastrophe globale dans ce domaine. Bien sûr, nous allons surveiller de près notre politique économique ainsi que nos relations avec nos partenaires européens. Je ne crois pas à la politique de sanctions. Nous ne voyons pas le début de la levée bilatérale des sanctions et réagissons, comme toujours, uniquement aux restrictions qui frappent notre pays. »

Source : https://terraherz.wordpress.com/2016/06/24/putin-zum-brexit-auf-deutsch/

Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !

MPI vous informe gratuitement

Recevez la liste des nouveaux articles

Je veux recevoir la lettre d'information :

Nous n’envoyons pas de messages indésirables ! Lisez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Les commentaires sont fermés

Abonnez-vous à CARITAS !

Le numéro 2 de la revue Caritas est enfin disponible en prévente sur MCP !

Militez,

En achetant le n°1 de CARITAS : Lutter contre la haine anticatholique

En s’abonnant à cette revue : la revue CARITAS !