Le ravi de la crèche: Donald Tusk, président du Conseil européen qui vient de livrer l’Union européenne au premier ministre turc Ahmet Davutoglu (à gauche).
«C’est un jour historique pour notre processus d’accession [à l’UE]. Nous allons forger la destinée du continent», « L’adhésion à l’UE est pour nous un objectif stratégique. Nous nous attendons à un élan majeur dans nos rapports. Je pense que 2016 sera une année charnière dans (nos) relations » s’est exclamé le premier ministre turc à Bruxelles. C’est ainsi que les oligarques européens ont confié les frontières de l’Union aux autorités ottomanes, celles-là mêmes qui ont frappé mortellement un avion et un équipage de leur « allié » russe dans la guerre en Syrie.
Comprenne qui pourra!
Contre une énorme rançon de 3 milliards de dollars à renouveler, sans qu’on sache très bien combien de fois, La Turquie s’engagerait à contenir le flot de clandestins en échange de contreparties politiques et financières, dont la relance des négociations sur son adhésion à l’Union européenne… adhésion qui, selon les lois de l’Union, ouvrirait à son tour les frontières de la Turquie. Frontières qui seront de toutes façons grandes ouvertes pour les 80 millions de citoyens turcs au terme de ces négociations. Comprenne qui pourra!
Les oligarques de l’Union de moins en moins européenne ont accepté une première aide de 3 milliards de dollars à la Turquie, qui devrait en retour freiner et non stopper, l’arrivée des réfugiés en Grèce. C’est une capitulation sans conditions (ou presque) d’Angela Merkel face aux exigences monstrueuses de Recep Tayyip Erdogan. Par un système pyramidal de dominos, Berlin entend à son tour dispatcher ses immigrés dans les autres pays membres de l’Union par à un nouveau système de quotas.
François Hollande a insisté oralement sur le respect des «engagements pris», c’est-à-dire une décrue mesurable des passages illégaux à travers la mer Égée, vers la Grèce. Entendons bien, qu’il ne s’agit que de freiner et non de stopper l’entrée des clandestins musulmans, de la part de la Turquie. L’Union européenne gardant portes ouvertes à tout venant que la Turquie voudra bien laisser passer, et pourquoi pas de préférence les combattants islamistes ? Ainsi que sa frappe mortelle contre l’avion russe l’a démontré si besoin avait été ? De l’argent distribué à un pays qui ne cesse de tromper et trahir honteusement tous ses partenaires.
Dans le même temps, Angela Merkel qui a appâté les clandestins sur son sol, veut «remplacer l’immigration illégale par une immigration légale», en provenance directe de Turquie et à destination de l’UE. La presse allemande parle de 300.000 à 500.000 «réinstallations» organisées, à se partager dans les années à venir en plus des 160.000 déjà agréées en septembre. Comme le nombre d’immigrés rentrés dépasse en réalité les chiffres officiels, ce nombre sera forcément très supérieur. Aucun des autres dirigeants n’a soutenu officiellement le projet de Berlin. Mais Berlin domine l’Union, elle-même de plus en plus dominée par la Turquie.
Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l’UE, aurait contesté en déclarant que l’argent de l’Union devait être plutôt « destiné aux réfugiés et non pas à la Turquie. Comme au Liban ou en Jordanie, il faut soutenir ceux qui aident les réfugiés. » Probablement une ouverture pour cracher au bassinet de ces deux pays en plus de celui de la Turquie ? Les 28 pays membres de l’UE, sans exception, ayant adhéré à la capitulation finale.
L’application du «plan d’action» noué avec la Turquie dépend maintenant de Recep Tayyip Erdogan. Dimanche, l’homme fort d’Ankara a laissé son premier ministre à la manœuvre. Les Européens attendent un signal concret, dans les jours à venir: une offensive contre les passeurs qui prospèrent sur la côte turque. Ils tablent ensuite sur une chute des arrivées en Grèce, la Turquie s’étant engagée à «fixer» tout ou partie des 2 millions de Syriens déjà réfugiés chez elle. Ceux-là devraient obtenir des permis de travail et la scolarisation de leurs enfants.
C’est le but affiché de l’aide non remboursable de 3 milliards, à titre initial. «De l’argent destiné aux réfugiés et non pas à la Turquie, assure au Figaro Federica Mogherini, chef de la diplomatie de l’UE. Comme au Liban ou en Jordanie, il faut soutenir ceux qui aident les réfugiés.» Les Européens se sont engagés sur le montant de l’assistance à Ankara. Mais le partage de la facture reste à faire. (Source)
Les frontières de Schengen confiées à la garde d’Erdogan
La Turquie a eu la négociation facile face à une Union Europe ficelée volontairement par ses lois immigrationnistes en faveur de l’entrée des clandestins et alliée des terroristes islamistes du Proche-Orient. Il s’agit ni plus ni moins que d’un nouvel effet d’une démission collective des oligarques européens, ou plus exactement d’une trahison collective. Alors que la France engage d’autres sommes folles pour faire la guerre en Syrie au service des intérêts arabo-américains, les oligarques de France renoncent à reprendre le contrôle de ses frontières, confiant celles-ci à Erdogan!!
Erdogan qui a perdu le régime sans visas de la part de la Russie par mesure de rétorsion contre son attaque mortelle sur l’un de ses bombardiers en Syrie, a transformé l’essai à son avantage par la promesse d’une exemption de visa UE pour les 75 millions de Turcs, dès octobre 2016. Et bouquet final, les autorités ottomanes ont obtenu la réouverture des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE, à raison de deux « chapitres » par an à partir du mois de décembre. Les affaires ne trainent pas!
Jamais en retard d’une tromperie, François Hollande, a estimé de son côté, dimanche, qu’il n’y avait « pas de raison » d’« accélérer » ou de « ralentir » le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE. « Cette question n’a pas changé » et« les conditions n’ont pas été modifiées », a déclaré le chef de l’Etat français devant la presse.
Pour conclure, les attentats de Paris ont permis aux oligarques mondialistes européens de reprendre le processus de la mise sous la tutelle ottomane des pays de l’Union européenne. Un empire ottoman islamiste en pleine reconstitution, selon le vœu toujours affiché, jamais démenti, du dictateur turc, Erdogan.
Emilie Defresne
emiliedefresne@medias-presse.info
Vidéo de LCI sur la question turco-européenne:
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