François Hollande au « Monde » aujourd’hui : « La communauté internationale porte une responsabilité très grave dans ce qui se passe en Syrie […] Si, il y a un an, il y avait eu une réaction des grandes puissances à la hauteur de l’utilisation [par Bachar Al-Assad] des armes chimiques, nous n’aurions pas été face à ce choix terrible entre un dictateur et un groupe terroriste, alors que les rebelles méritent tout notre soutien. »
Et quelle était cette « rébellion démocratique » ? Sinon les djihadistes de l’Etat Islamique ?
« La communauté internationale porte une responsabilité très grave dans ce qui se passe en Syrie », dites-vous, responsabilité d’autant plus grande, Monsieur le Président, qu’il a été prouvé depuis que l’utilisation des armes chimiques incombait non à l’armée de Bachar Al Assad mais à la « rébellion syrienne démocratique »…
Les renseignements français doivent être en-dessous de tout pour que vous n’en ayez pas été informé…
« La France a fourni des armes à des groupes rebelles syriens dès 2012 alors que l’Union européenne avait imposé un embargo sur de telles livraisons. Et c’est le président Hollande qui le dit lui-même dans un livre à paraître le 13 mai aux Editions de l’Archipel, intitulé Dans les coulisses de la diplomatie française, de Sarkozy à Hollande, écrit par le journaliste Xavier Panon. » (Source Robin Verner, dans une analyse du livre)
«Nous avons commencé [à fournir des armes aux rebelles] quand nous avons eu la certitude qu’elles iraient dans des mains sûres», « Pour les armes létales, ce sont nos services qui ont procédé aux livraisons», explique le chef de l’Etat à Xavier Panon, l’auteur du livre, en mai 2014.
Selon Xavier Panon, indique l’AFP, « spécialiste des questions diplomatiques et militaires, la France a remis aux rebelles syriens en guerre contre le régime de Bachar al-Assad, des canons de 20 mm, des mitrailleuses de 12,7 mm, des lances-roquettes et des missiles antichars. »
Les livraisons entamées au deuxième semestre 2012 ont été irrégulières et visaient plus à aider la rébellion que d’avoir un impact décisif en changeant le cours de la guerre, selon l’auteur [Xavier Panon].
A l’époque, un embargo européen sur les armes était en vigueur depuis juin 2011. Il a été levé le 29 mai 2013. Jusqu’à présent, la France n’avait admis officiellement que des livraisons d’armes dites non létales (n’ayant pas vocation à tuer) aux rebelles, des gilets pare-balles ou des lunettes de visée nocturne.
Pour ces livraisons secrètes, «nous avons dû nous entourer d’un maximum de garantie », a indiqué à l’auteur sous couvert d’anonymat un témoin, en évoquant l’effacement de toute trace d’origine des armes et la mise en place d’une chaîne politico-militaire donnant « oute assurance de contrôle et de destination finale sûre». (Autre source)
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