Le procès Vatileaks 2, concernant la fuite de documents confidentiels du Saint-Siège à deux journalistes, Gianluigi Nuzzi et Emiliano Fittipaldi, auteurs respectivement de « Via Crucis » et « Avarice », arrive dans sa phase finale.
Outre les deux auteurs, sont également accusés en qualité de « corbeaux » et divulgateurs des documents, monseigneur Lucio Angel Vallejo Balda et madame Francesca Immacolata Chaouqui, membres de la CODEA, la Commission sur les structures économiques et administratives du Saint-Siège.
Cette dernière, d’origine marocaine, experte en marketing et très présente sur les réseaux sociaux, femme moderne au style glamour, qualifiée de « sexy » par la presse et au profil facebook très olé-holé, aux tweets indiscrets et embarrassants pour le Vatican, avait été choisie en son temps par le pape François lui-même pour revoir la structure économique et administrative du Vatican. Première laïque nommée par le pape, cette nomination avait créée, à l’époque, un véritable malaise au sein de la cité papale : « Francesca Chaouqui est une sorte d’offense à tous les catholiques de notre pays », selon le père Filippo Di Giacomo, éditorialiste et vaticaniste pour le Venerdi di Repubblica. Le pape avait pourtant été mis au courant du côté sulfureux de la jeune femme mais n’avait pas tenu compte de ces avertissements. Et la bombe Chaouqui a explosé au Vatican !
Aujourd’hui, l’italo-marocaine, après avoir été la protégée du pape, en est devenue une épine dans le pied ! Le lundi 4 juillet 2016, les promoteurs de justice du Saint-Siège ont requis contre elle trois ans et neuf mois de prison, contre monseigneur Balda, trois ans et un mois et un an pour le journaliste Gianluigi Nuzzi. Pour le second journaliste imputé, l’absence de preuves suffisantes a permis son acquittement.
Le père Lombardi, directeur de la salle de presse du Vatican a dénoncé madame Chaouqui comme « l’inspiratrice et la responsable d’attitudes contestables. »
La sentence sera rendue dans les jours prochains après plusieurs mois de procès.
Mais quoiqu’il en soit du jugement pour les accusés, c’est aussi la politique bergoglienne d’ouverture aux femmes et aux laïcs des instances gouvernementales du Saint-Siège qui en prend un sacré coup !
Francesca de Villasmundo
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