Ils pensaient réaliser « la vraie volonté du pape »

Mardi 24 novembre aura lieu la première audience concernant les 5 inculpés mêlés au Vatileaks 2, affaire qui concerne des fuites de documents confidentiels sur les finances du Vatican.

Parmi eux, deux religieux, Monseigneur Lucio Vallejo Balda, prélat espagnol proche de l’Opus Dei, nommé par le pape François et secrétaire de la COSEA (Commission de l’organisation  des structures économiques et administratives du Saint Siège) et  Nicolas Maio, collaborateur du monseigneur.  La consultante italo-marocaine mise en place par le pape au sein de la Cosea malgré sa réputation de femme à scandales et aimant les commérages,  Francesca Immacolata Chaouqui, qui n’est plus en détention au Vatican car elle a accepté de collaborer, devra elle-aussi se présenter à l’audience préliminaire. Et pour la première fois dans l’histoire du Vatican, les deux journalistes, Gianluigi Nuzzi (le journaliste du premier Vatileaks qui a éclaboussé Benoit XVI) et Emiliano Fittipaldi, auteurs à partir des documents fuités des deux best-sellers, Via Crucis et Avarizia, sur les scandales financiers du Vatican, comparaîtront devant le tribunal du Saint-Siège.

C’est une véritable « association de malfaiteurs » au sein du Vatican qu’ont mise à jour les enquêteurs. Qui révèlent que les trois « corbeaux » « s’étaient donnés comme objectif de recueillir le plus possible de documents pour les divulguer à l’extérieur. » Car, se défendent-ils, « ils voulaient réaliser la vraie volonté du pape », ils voulaient « aider le pape ».

Dans cette Église conciliaire en décomposition, avec à sa tête un pape qui veut réformer, disons plutôt révolutionner, de fond en comble la Curie, les finances, la doctrine elle-même, qui fustige les prêtres, les conservatismes, les « zélés, scrupuleux et traditionalistes », qui veut choquer et qui choque, qui est obnubilé par les pauvres et vomirait presque les riches qu’il fréquente pourtant assidûment, comment être étonné par l’action de ces trois malfaiteurs si bien introduits au sein du Vatican par le « chef » lui-même, surnom donné au pape par la Chaouqui !

En permettant que les scandales financiers du Vatican et de ces excellences soient livrés au public, en révélant que les dons au Saint-Siège à l’intention des plus pauvres étaient détournés, n’ont-ils pas, d’une certaine façon, rendu service au pape François qui va ainsi pouvoir faire avancer sa réforme de la Curie, des finances et de l’Église en général, en démontrant, preuves à l’appui connues par le monde entier, la nécessité de son action ?

A pape révolutionnaire, méthode révolutionnaire !

Francesca de Villasmundo

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