Deux journalistes de la chaîne Russia Today France, Kyrill Kotirov et Lucas Léger ont été refoulés le 10 janvier du sommet de Rome sur l’immigration auquel participait Emmanuel Macron, et ce malgré leur accréditation. L’Elysée ne leur a donné aucune raison. D’après Kyrill Kotirov :
« Nous n’avons pas réussi à rentrer dans la résidence parce que les autorités nous ont refusé l’accès. Il y a eu un problème de communication entre notre rédaction et les autorités. Nous avons fait tout-à-fait normalement notre demande d’accréditation, notre dossier a été accepté en amont par L’Elysée, mais dès que nous avons posé les pieds sur le sol italien, le service de presse de l’Elysée a arrêté de nous répondre, et du coup tout à l’heure dans l’après-midi on nous a annoncés que le service de presse se réservait le droit de refuser les journalistes à n’importe quel moment, sans préciser la raison et sans être dans l’obligation d’en informer les journalistes. C’est pour cela qu’aujourd’hui, une nouvelle fois, RT France n’est pas invité à un événement auquel se rend Emmanuel Macron, et je me trouve donc à une centaine de mètres de cette résidence officielle où a lieu actuellement la rencontre. »
Il s’agit de la deuxième fois que Macron interdit de séjour la presse russe dans l’une de ses manifestations.
Plusieurs remarques sont à faire suite à cette exclusion. Il est intéressant de noter l’attitude des médias sur cette expulsion. Aucune indignation, alors qu’ils avaient poussés des cris de porcs frais, pardon, d’orfraies quand à juste titre le Front National avait jugé indésirables les représentants de plusieurs membres de la police de la pensée ou quand, il y a presque un an, lors de la Marche pour la Vie 2017, le Petit Journal de Canal + avait connu la même mésaventure, relatée d’ailleurs dans ces colonnes. Rappelons aussi que de nombreux « journalistes » ont volé au secours de la psychopathe algérienne Nadia Daam quand cette dernière a été un peu chahutée par les petits jeunes du forum jeuxvideo.com et ce alors qu’elle faisait l’apologie de l’accusation sans preuve et de la délation quand elles servent son idéologie nauséabonde.
Rappelons que les officines de propagande du régime n’hésitent pas à piller le travail de RT France : le 13 avril 2016, Libération s’est approprié un reportage de la chaîne dissidente sur Nuit Debout, se contentant d’imposer leur logo. Or, quelques jours plus tôt, le 9 avril, Libération qualifiait RT France « équivalent de France 24 (…) l’indépendance en moins» pratiquant un «bourrage de crâne intensif» et devenu «l’un des médias préférés de la « fachosphère » (sic)». Ce n’est pas un scoop, tant par le passé Emmanuel Ratier ou Henry Coston ont été victimes des mêmes procédés.
L’ouverture de la chaîne Russia Today France avait d’ailleurs suscité un appel à la censure dans les colonnes du quotidien de propagande océanien Le Monde (amusant paradoxe, ce journal faisait dans la propagande eurasienne avant la chute du Mur de Berlin) du 21 décembre 2017, lancé par une floppée de noms encore plus inconnus que les joueurs de l’équipe israélienne de football mais pas moins connotés…
Il avait également été victime en novembre 2017 de la première vague de censure de Google, totalement inféodé à Oceania. Si Russia Today France répercute la propagande du Kremlin, on ne voit pas pourquoi elle serait interdite de séjour alors que la propagande du Deep State aurait le monopole de l’information orientée. La liberté d’expression, c’est pour tout le monde ou c’est pour personne.
Hristo XIEP
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