« Ce n’est pas un délit de prôner le djihad! » Cette déclaration du Ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, ne date que du 14 août dernier, c’était sur RTL. Mais depuis que les collaborateurs de Charlie Hebdo se sont fait massacrés par des islamistes si bien défendus en août dernier par Bernard Cazeneuve, il semble que prôner le djihad soit subitement devenu un délit.
« Ce n’est pas un délit de prôner le djihad! »

Les islamistes qui s’entrainaient au djihad dans un camp en Syrie en 2012, -d’où la photo ci-dessus est tirée-, étaient donc, selon le ministre de l’Intérieur, parfaitement dans leur droit… Et ceux qui en France organisaient les filières en prônant le djihad ne commettaient aucun délit non plus, toujours selon Bernard Cazeneuve. D’où sans doute la prolifération des islamistes en France, ce qui permet à présent au même ministre de l’Intérieur d’organiser de beaux coups de filets, eux aussi fort médiatiques, après tout.

En effet, depuis l’attentat du 7 janvier 2015 contre un hebdomadaire proche du pouvoir, on nous annonce des arrestations de djihadistes, tous plus dangereux les uns que les autres, presque tous les matins. Tous pourtant, parfaitement fichés par les services de police depuis des mois et des années; tous avec un pedigree d’islamistes voyageurs parfaitement tracé, tous appartenant à des filières bien connues des services de police, bref autant de djihadistes encouragés à aller faire le djihad en Libye ou en Syrie et à recruter sur le sol de France sans la moindre entrave et même avec les encouragements du pouvoir, de Manuel Valls à François Hollande. (Lire ici quelques déclarations) . 

Le bon djihad doit-il se cantonner à la libye et à la Syrie?

Il faut dire que jusqu’alors il ne s’agissait que de massacrer des Libyens ou de Syriens: des soldats de gouvernements à détrôner et des populations indociles au Nouvel Ordre Mondial, notamment des chrétiens.

Que s’est-il donc passé de si extraordinaire le 7 janvier dernier pour que la complicité avec les djihadistes soit rompue ? Pourtant les attentats ne datent pas du 7 janvier. Pour ne parler que des attentats les plus récents, Mohammed Merah avait tué en mars 2012 sept personnes dont trois enfants et fait six blessés, et le 24 mai 2014  Mehdi Nemmouche abattait quatre personnes au musée juif de Bruxelles. Leur parcours n’avait rien d’original par rapport à ceux des Huit personnes, par exemple,  qui ont été  arrêtées ce matin en Seine-Saint-Denis et à Meyzieu pour l’une d’entre elles, (une commune de l’agglomération lyonnaise),  et placées en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur une filière djihadiste: « C’est une problématique syrienne », a rapporté une source judiciaire à Reuters. « Ces individus sont soupçonnés de participer activement à l’enrôlement de jeunes français dans le djihadisme », a précisé le ministre de l’Intérieur dans un tweet. Une source proche du dossier affirme qu’il s’agit de sept hommes et d’une femme, âgés de 21 à 46 ans. Ils sont originaires de Turquie et du Maghreb. Trois d’entre eux se sont rendus en Syrie et en sont rentrés en décembre dernier.

Rien d’original en somme.

Il y a actuellement selon Bernard Cazeneuve, « 161 procédures judiciaires ouvertes, concernant 547 personnes, dont 167 ont été interpellées, 95 mises en examen et 80 écrouées, » concernant les filières islamistes en France.

Vers un contrôle renforcé d’Internet

Suite à l’arrestation des ces huit personnes, notre inénarrable ministre de l’Intérieur a donné une conférence qui donne peut-être l’une des clefs de son récent changement d’attitude envers ces anciens protégés du djihad; en effet, après avoir révélé les circonstances de ces nouvelles arrestations il a ajouté qu’il se rendrait mercredi après-midi à Bruxelles pour rencontrer les coordinateurs de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen, «afin d’aboutir avant la fin de l’année à l’adoption d’un PNR à l’échelle de l’Union Européenne». Il s’agit d’un système de données des passagers des vols européens.

Il se rendra également, a-t-il annoncé,  fin février, aux Etats-Unis pour y rencontrer ses «homologues américains ainsi que de grands opérateurs du Net comme Google, Facebook, Twitter, Microsoft et les inciter à rejoindre notre combat contre la propagande terroriste sur le Net et les réseaux sociaux».

Voilà peut-être pourquoi la tuerie de Charlie hebdo a été suivie d’un tapage et d’une mise en scène aussi spectaculaires, avec le déplacement des principaux chefs d’Etat de l’Union Européenne et même du monde, un peu comme si cette nouvelle occasion avait été saisie au bond pour s’en servir de prétexte pour court-circuiter la liberté d’expression d’Internet, au nom de la liberté d’expression à sens unique de Charlie hebdo. Car ne soyons pas naïfs, si des lois sont mises en place sous le prétexte de lutter contre l’islamisme, elles ne viseront pas l’islamisme en particulier. Il y a quelques jours, le ministre de l’intérieur avait évoqué à ce propos « tous les fondamentalismes », autrement dit, ajouté à l’aggravation des lois anti-racistes de Christiane Taubira, les lois anti-liberté d’Internet ne viseront certainement pas le fondamentalisme juif, ni le racisme anti-blanc…

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