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Nice, capitale française de l’islamisme ?

Selon les chiffres officiels il y aurait 1132 Français qui combattraient dans les rangs des terroristes islamiques en Syrie. Mais ce chiffre semble largement sous-évalué selon la conseillère municipale de Nice, Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du FN, puisqu’ ils seraient en réalité aux alentours de 4000, ainsi que l’a rappelé Marine LP. Elle avait attribué ce chiffre aux services français, en réalité ce sont les chiffres des autorités locales de Syrie et d’Irak. L’élue de Nice précise que 10% d’entre eux proviendraient de la seule ville de Nice.

Hervé Gourdel, dont une vidéo islamiste revendiquait l’égorgement par des djihadistes d’Algérie (mais son corps n’a pas été retrouvé), était lui aussi originaire de Nice. On se rappelle qu’il s’était rendu dans une région particulièrement dangereuse d’Algérie, complètement déconseillée aux touristes. Il ne s’était pas signalé à son arrivé alors que c’est une obligation administrative imposée par les autorités locales pour tous ceux qui se rendent dans cette région.

Onze membres d’une même famille, en octobre dernier, étaient partis, direction la Turquie, pour rejoindre l’Etat islamique en Syrie. Ils sont toujours recherchés par la police. Depuis cet été toute une série de candidats au djiad ont été arrêtés par la police avant leur départ. Mais il ne s’agit que de ceux qui sont signalés par leur entourage. Combien d’autres doivent au contraire bénéficier de la complicité de leur entourage ?

Au mois d’octobre, Nice-Matin annonçait qu’un jeune djihadiste niçois était emprisonné à son retour de Syrie« Comme une trentaine de jeunes Azuréens, il était parti fin septembre en Syrie. Disparition inquiétante pour sa famille qui, depuis vivait dans l’angoisse. Sauf qu’au tout début janvier, le jeune apprenti djihadiste rentrait à Nice. Farid, après un séjour de quatre mois sous les bombes dans la région d’Alep, n’aura pas profité longtemps de ce retour auprès des siens. Vendredi dernier, il a été présenté à un juge antiterroriste à Paris. Mis en examen pour « association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste », il a été dans la foulée placé en détention provisoire dans l’attente de l’instruction de ce dossier sur la filière djihadiste niçoise. »

En réalité il est impossible de chiffrer avec certitude le nombre de personnes parties de France pour aller égorger du monde avec l’Etat Islamique. Un tweet de Mickaël Dos Santos, -qui avait été identifié par la police comme égorgeur sur la vidéo de la décapitation de l’otage américain Peter Kassig et de 18 soldats syriens- annonçait jeudi dernier clairement « ce n’est pas moi présent dans la vidéo ». Tweet que les  journalistes, Wassim Nasr et David Thomson, spécialistes des questions djihadistes, disent avoir authentifié.  L’un de ces deux journalistes, David Thonson, interrogé sur BFMTV, hier, précisait que si Mikaël Dos Santos ne figure pas sur la vidéo, il avait en revanche, abondamment diffusé des images de lui-même accompagné de nombreuses têtes décapités: « son appartenance à Daesh ne fait pas débat », selon lui. David Thomson est l’auteur du livre « Les Français jihadistes ».

Ainsi ce n’est pas parce que ces islamistes ne sont pas pris en flagrant délit sur une vidéo que pour autant ils seraient de gentils humanitaires. La ligne qui sépare les « opposants modérés », -chers à François Hollande et à Barak Obama-, des combattants de l’EI est de toute évidence très poreuse. Et comme les camps de formation des « opposants modérés » à Bachar el Assad continuent de dispenser leur formation dans différents camps en Turquie, en Jordanie et sans doute ailleurs, ainsi que le revendique Barak Obama, l’armée syrienne n’a pas fini de combattre ses ennemis qui ne sont ni modérés, ni syriens pour la plupart. Les soldats syriens, sont les victimes de la barbarie, par personnes interposées, de l’Occident qui s’en lave les mains.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve qui affichait devant les caméras, cette semaine, son indignation sur les chiffres avancés par Marine Le Pen, ferait mieux de présenter son mea culpa pour les responsabilités du pouvoir  qu’il représente dans ces affaires sanguinaires. En effet, François Hollande a reconnu avoir armé les prétendus « opposants modérés » à Barchar el Assad durant plus de deux ans. Si les diverses alertes de la mère de Mickaël Dos Santos à la police,  sur les velléités djihadistes de son rejeton, n’ont eu aucun effet durant plus d’un an c’est que la réaction des autorités françaises contre les égorgeurs islamistes ne date que de la constitution de la coalition occidentalo-arabe contre l’EI en août 2014, alors que leurs exactions étaient bien antérieures, elles ont commencé pour la Syrie à partir du 15 mars 2011 .

Si l’immigration en provenance de l’Islam n’avait pas été encouragée depuis la loi sur le regroupement familial par Giscard d’Estaing en 1975, si le contrôle de nos frontières nationales n’avait pas été abandonné à l’espace Shengen (UE), si Nicolas Sarkozy n’avait pas encouragé la construction des mosquées, etc. etc., l’Islam n’aurait pas envahi la France fournissant des quantités de candidats au djihad, y compris des apostats…

Emilie Defresne

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