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L’ex-cardinal Theodore McCarrick réduit à l’état laïc mais le pape savait depuis longtemps de ses relations homosexuelles

En sept mois il est passé de « cardinal Théodore McCarrick, archevêque émérite de Washington » à Théodore McCarrick sans plus. Le pape François, après lui avoir enlevé la pourpre cardinalice, vient de réduire à l’état laïc l’ancien prélat impliqué dans des relations homosexuelles avec des séminaristes mais aussi des mineurs post-pubères :

« A la date du 11 janvier 2019, le congrès de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a publié un décret en conclusion du procès pénal contre Théodore McCarrick, par lequel l’accusé a été déclaré coupable des délits suivants : sollicitation en confession et violations du sixième commandement du Décalogue avec des mineurs et des adultes, avec la circonstance aggravante de l’abus de pouvoir. »

Et le 13 février, l’appel de McCarrick a été rejeté par la même Congrégation. La réduction à l’état laïc du haut prélat est définitive et irrévocable.

A quelques jours du sommet mondial sur le thème de La protection des mineurs dans L’Église qui réunira au Vatican les présidents des Conférences épiscopales du monde entier, cette décision attribuée au pape François lui-même permet à la presse mainstream d’encenser la fermeté de l’actuel hôte du Vatican envers ce qui est improprement surnommé « abus sexuels » et pédophilie au lieu et place d’actes homosexuels.

Pourtant de fermeté, le pape François n’en a guère eue avec cet ex-cardinal qui était communément appelé dans les familles où il cherchait ses partenaires « oncle Ted ». Une preuve de plus du laxisme libertaire, dénoncé par l’ex-nonce Viganò, avec lequel El papa argentin a traité le problème McCarrick provient d’un fervent soutien du pape lui-même : le journaliste Frédéric Martel qui, dans son livre Sodoma, enquête au cœur du Vatican, en langue anglaise, révèle que le pape François fut bien informé par l’archevêque Carlo Maria Viganò des antécédents de prédateur de McCarrick envers les séminaristes et jeunes prêtres mais ne considéra pas cela assez important. En conséquence il releva le cardinal des restrictions que Benoît XVI lui avait imposées et l’utilisa comme conseiller pour les nominations aux États-Unis et comme son envoyé personnel en Amérique du Nord mais aussi en Chine, en Arménie, Cuba et Iran.

Le vaticaniste Marco Tosatti, qui a fait cette découverte plus que parlante, rappelle que le journaliste homosexuel Frédéric Martel peut être considéré un partisan du pape François :

« Martel comme nous le savons, écrit Tosatti, a été aidé et hébergé au Vatican, pour remplir sa mission. Dans un entretien télévisé il a mentionné au moins quatre hauts prélats proches du pontife qui l’ont favorisé et encouragé. Il a avoué avoir rencontré plusieurs fois le directeur de la Civiltà Cattolica, Antonio Spadaro sj ; dans le livre, il y a un entretien avec Spadaro, et un autre avec le cardinal Lorenzo Baldisseri, le grand metteur en scène des Synodes (plus ou moins truqués) sur la famille et sur les jeunes. Donc un familier du pontife, un de ses hommes de confiance. Aussi, nous pouvons croire Martel, en particulier parce qu’il met entre guillemets la phrase centrale. Voici la phrase traduite [de la version anglaise, ndlr] :

‘’…cardinaux et évêques de la Curie romaine et de l’épiscopat américain qui, selon lui, prirent partie dans cette immense couverture : c’est une liste sans fin de noms de prélats, parmi les plus importants au Vatican, qui furent ainsi démasqués, à juste titre ou non. (Quand le pape repoussa les accusations, son entourage m’a indiqué que François  »fût initialement informé par Viganò que le cardinal McCarrick avait eu des relations homosexuelles avec des séminaristes non mineurs, mais cela n’était pas suffisant à ses yeux pour le condamner »). ‘’

(<… cardinals and bishops of the Roman Curia and the American episcopate who, according to him, took part in this huge cover-up: it is an endless list of names of prelates, among the most important in the Vatican, who were thus “outed”, whteher right or wrong. (When the Pope dismissed the allegations, his entourage indicated to me that Francis ‘was initially informed by Viganò that Cardinal McCarrick had had homosexual relations with over-age seminarians, whch was not enough in his eyes to condemn him.>)

Il semblerait donc, d’après l’entourage du pape et Frédéric Martel, que l’ex-nonce Viganò, qui a pourtant subi la colère du pape lui-même et des médias complaisants à l’égard du pontife progressiste, n’ait pas menti lorsqu’il écrivait que Jorge Maria Bergoglio était au courant depuis longtemps pour McCarrick… Le lien protecteur étant devenu aujourd’hui embarrassant, le pape François fait alors, bien tardivement, preuve de fermeté, sans pour autant condamner l’homosexualité, fondement du scandale McCarrick, mais en détournant l’attention du public vers les seuls crimes de pédophilie et d’abus de pouvoir…

Francesca de Villasmundo

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