Le journal La Satmpa opinioni semble avoir été le seul grand média à révéler ces informations dans un article fort intéressant du 8 avril 2016, signé Marco Tossati, dont voici les passages significatifs :
« Cet horrible imbroglio chez les FFI »
Tandis que la possibilité d’un Chapitre général de l’ordre à la fin de l’automne est envisagée, une dénonciation au Parquet d’Avellino crée l’embarras au Vatican ; les accusés sont ceux à qui on voudrait confier la gestion du changement de cap.
Ces deniers jours les Commissaires des Frères Franciscains de l’Immaculée ont rencontré les supérieurs de l’ordre et les délégués pour discuter de la situation, et pour vérifier si les conditions requises existent pour un Chapitre général, c’est-à-dire une assemblée des frères, qui pourrait avoir lieu à l’automne de cette année.
La Congrégation pour la Vie religieuse commence à regarder la situation de l’ordre avec une certaine inquiétude ; on commence à se rendre compte que la procédure de redressement qui s’est prolongée pendant presque trois ans, et sur des motivations jamais suffisamment clarifiées, ne peut pas continuer indéfiniment. Et la sentence finale de la Cour de Cassation qui a établi que les biens dont l’ordre avait l’usufruit devaient être débloqués et rendus aux bienfaiteurs laïcs a ajouté un élément nouveau et de poids en faveur du fondateur, le père Stefano Manelli, et des religieux qui lui sont fidèles. Si l’objectif de la manœuvre née à l’intérieur était aussi celui de mettre les mains sur les « biens », comme certains le pensent, c’est un échec.
Les commissaires ont distribué le fruit du travail des commissions préparatoires, gérées semble-t-il en grande majorité par des frères opposés au fondateur. Chaque communauté devra travailler et discuter en vue d’un possible Chapitre général en 2016. Selon ce qui filtre de la Commission pour les religieux, les trois commissaires auraient comme intentions une reformulation des règles relatives au vœu marial, à la pauvreté communautaire, à la vie communautaire et ainsi de suite. L’intention serait celle de mettre en acte un changement radical, peut-être en vue d’une absorption des Franciscains de l’Immaculée dans un autre ordre franciscain.
Il semble probable que les Commissaires veuillent confier l’ordre aux frères qui ont organisé, guidé et guident l’opposition au père fondateur. Mais sur ce projet de normalisation et mutation génétique pèse une dénonciation au Parquet d’Avellino. En effet, ces derniers mois, on a assisté dans les mass médias à une série de « révélations » faites par des ex-membres de l’ordre féminin, anonymes ou non, qui accusent le fondateur et sa gestion de crimes et vexations. Une vrai onde médiatique, reprise souvent sans les nécessaires vérifications même par des collègues de bonne foi.
On affirmait, parmi bien d’autres choses, qu’une sœur avait été violée et tuée ; en réalité elle était morte de tuberculose à l’hôpital. Quelqu’un affirmait avoir entendu – d’une fenêtre – que les frères frappaient et hurlaient contre les sœurs. Contre cette affirmation il y a une réaction légale des responsables. On a parlé de morts mystérieuses de bienfaitrices ; mais une des « victimes » est vivante, a 93 ans, et bénéficie chez elle de l’assistance de sœurs. Il ne manque pas non plus l’accusation d’un complot qui aurait – grâce à un empoisonnement progressif – entraîné la mort du premier commissaire, le père Fidenzio Volpi, décédé d’une commotion cérébrale…
Les signataires de la dénonciation, sœurs et frères de l’ordre, mettent en cause 15 frères, et deux journalistes, en demandant au Procureur de la République d’Avellino de vérifier s’il existe les délits d’association de malfaiteurs, de calomnie et de diffamation.
Un problème pour les Commissaires, et pour la Congrégation ; en effet parmi les accusés se trouvent les « dirigeants » du groupe des novateurs. Si la magistrature juge, comme cela est bien possible étant donné le matériel présenté, qu’il faut ouvrir un dossier d’enquête, et qu’entre temps, l’ordre passe aux mains des novateurs, le Saint-Siège se trouverait à devoir affronter un énième imbroglio. Et il en a déjà beaucoup…
Au-delà de la singularité, pour l’appeler ainsi, d’un ordre redressé avec dureté – il semble, se dit-il, à cause d’une « dérive lefebvrienne ». Mais le pape n’a-t-il pas des sympathies pour les Lefebvriens ? Il vient juste de recevoir dans « un climat cordial » Fellay. Boh ! «
La réponse est peut-être que le pape Bergoglio aime brouiller les pistes. N’a-t-il pas été surnommé, par certains, « il papa Imbroglio » !
Francesca de Villasmundo
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