Le premier rapport du synode sur la famille met le feu aux poudres.
MPI a déjà évoqué à plusieurs reprises ce sujet (ici, ici, ici, ici) avertissant ses lecteurs de la révolution qui continue à Rome, révolution commencée au concile Vatican II. Alors que les médias catholiques faisaient preuve d’un angélisme béat ne voulant pas voir les conséquences de cette assemblée, le rapport officiel résumant la première semaine de ce synode a été rendu.
Il met le feu aux poudres. Tout y est, comme c’était prévisible : la communion aux divorcés remariés, une sorte de divorce « catholique » à travers un « chemin pénitentiel », un autre regard sur l’homosexualité : « sans nier les problématiques morales liées aux unions homosexuelles, on prend acte qu’il existe des cas où le soutien réciproque jusqu’au sacrifice constitue une aide précieuse pour la vie des partenaires. » !!!
La coupe semble pleine, même chez certains progressistes débordés par leur révolution conciliaire !
Monseigneur Tony Anatrella, Consulteur du Conseil pontifical pour la famille et du Conseil pontifical pour le monde de la santé, et Expert auprès du Synode sur la Famille parle de « confusions et de complaisances (qui) ne rendent pas compte de l’enseignement de l’Église » et demande à ce que le texte soit corrigé « dans sa structure et en ce qui concerne l’admission des divorcés remariés aux sacrements et l’homosexualité ».
Le cardinal Peter Erdo, Primat de Hongrie, pourtant signataire du rapport du synode, affirme ne pas avoir lu les passages incriminés et considère comme fautif son secrétaire, Mgr Forte, qu’il désigne comme l’auteur de ces passages !
Mgr Stanislaw Gądecki, président de la conférence épiscopale polonaise, juge ce document tout simplement inacceptable.
Quant au cardinal Raymond Leo Burke, préfet du Tribunal suprême de la signature apostolique, traité de fondamentaliste par son confrère et ami du pape François, le cardinal Walter Kasper, il appelle solennellement – dans un cri qui semble bien désespéré – le pape à défendre la Foi catholique et le mariage !
Le « qui suis-je pour juger » du pape François entre en application.
Ce soir, un communiqué de presse de Vatican tentait de calmer les esprits estimant qu’il est donné à ce rapport « une valeur qui ne correspond pas à sa nature ».
De la Croix jusqu’au Monde et à Libération, on exulte !
Rien ne semble arrêter la volonté du pape François. Le rempart doctrinal s’était déjà effondré dans les années soixante avec le concile Vatican II, l’enceinte morale vient de subir des coups qui rendent son effondrement plus que probable.
Plus le temps passe, plus le véritable objectif du pape François apparaît : celui de changer le regard de l’Eglise sur l’homosexualité.
Xavier Celtillos
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !