Le synode sur la famille qui se déroule à Rome n’a pas fini sa révolution. Sous la question de l’accès aux sacrements des divorcés remariés, c’est en réalité l’effacement de toute notion de péché mortel et donc d’état de grâce qui est voulu. En effet, refuser les sacrements à certains, c’est porter un jugement sur l’état de ces personnes à la lumières des commandements divins.
En changeant le révérenciel qui est Dieu en y mettant l’Homme à la place, en reléguant la doctrine au nom de la pastorale, c’est l’achèvement du processus démocratique de la sécularisation de l’Eglise qui est en cours. Ce processus avait déjà été avalisé avec le concile Vatican II, concile qui avait inauguré la « religion de l’Homme » selon les propres termes de Paul VI.
Ce synode, dont le déroulement était prévisible, va bien plus loin. Certains prélats et même cardinaux tentent de faire admettre l’homosexualité ou du moins, de rendre acceptable le comportement homosexuel. C’est ce qui s’est passé lorsqu’un couple d’Australiens, Ron and Mavis Pirola, est venu demander aux pères synodaux de pouvoir adopter une « attitude positive » envers leur fils homosexuel et « son compagnon », afin que celui-ci puisse être reçu avec le reste de la famille lors des fêtes.
Cette intervention a été chaleureusement applaudie, avec les faveurs remarquées du cardinal Coccopalmerio, président du Conseil pontifical pour les textes législatifs, et champion avec son acolyte Kasper d’une pseudo miséricorde. Et l’APIC de rapporter que ce dernier s’était déjà dit « «favorable» à la mise en place d’une «procédure administrative» permettant d’accélérer le processus judiciaire des déclarations en nullité de mariage. Il a cependant estimé que le modèle suivi par certaines églises orthodoxes ouvrant la voie à un second mariage religieux dans une démarche pénitentielle serait une «option difficile». »
Que des cardinaux puissent sans être sanctionnés contredire jusqu’à la Loi naturelle montre que le pape François n’y est à minima pas opposé, au pire, qu’il souhaite la révolution en cours. Et ses éloges répétées du cardinal Kasper ne laissent guère de doute sur cette dernière option.
D’ailleurs, l’allocution de ce dernier lors de la préparation du Synode n’abordait pas à proprement parler un changement d’approche uniquement pour les divorcés remariés, mais une révolution beaucoup plus large :
« Le deuxième mariage, bien sûr, n’est pas un mariage au sens chrétien du terme. Et je serais opposé à ce qu’on le célèbre à l’église. Mais il y a (dans cette union) certains éléments du mariage. Je comparerais cette union à la manière dont l’Eglise catholique considère les autres Eglises. L’Eglise catholique est la véritable Eglise du Christ, mais il y a d’autres Eglises qui possèdent des éléments de la véritable Eglise, et nous reconnaissons ces éléments. De la même manière, nous pouvons dire que le vrai mariage est le mariage sacramentel ; le second n’est pas un mariage au même titre, mais il possède des éléments de celui-ci : les partenaires prennent soin l’un de l’autre, ils sont liés exclusivement l’un à un autre, il existe l’intention de demeurer dans ce lien, ils prennent soins des enfants, mènent une vie de prière, et ainsi de suite. Ce n’est pas la meilleure situation, c’est la moins mauvaise. »
De tels arguments peuvent s’appliquer aux homosexuels, puisque l’on évoque seulement des « partenaires ». Le synode y est, une partie des évêques dits « catholiques » a applaudi à la demande d’acceptation du comportement homosexuel…
Rome entre dans l’abomination.
Xavier Celtillos
Cet article vous a plu ? MPI est une association à but non lucratif qui offre un service de réinformation gratuit et qui ne subsiste que par la générosité de ses lecteurs. Merci de votre soutien !