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« Le pouvoir en procès » : au théâtre à Rome, l’éloge du pape François

scalfari_pape_francois« C’est le premier pape qui a dit que Dieu est un, et n’est à personne. Les chrétiens sont une des confessions. La divinité est, et puis chacun y arrive à travers ses propres traditions, mais le Dieu est unique. Aujourd’hui cette question est d’une importance énorme. Et lui, il cherche une fraternité non seulement avec les chrétiens, mais aussi avec les musulmans. Il a reçu le prix Charlemagne : vous verrez qu’il fera une intervention mémorable sur l’Europe et les religions qui l’habitent. »

Ainsi s’est exprimé le journaliste Eugenio Scalfari, mercredi dernier, à propos du pape François sur la scène du Nuovo Teatro Eliseo de Rome pour la première d’une série de rencontres appelée ‘Le pouvoir en procès ».

La figure de Jorge Maria Bergoglio a été au centre du premier procès, débat entre la journaliste et présentatrice de télévision, à la tête du projet, Lucia Annunziata, et ses deux hôtes sur l’estrade, le journaliste, ami du pape François, Eugenio Scalfari, et Mgr Nunzio Galantino, secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne.

Procès gagné haut la main pour le leader charismatique du Vatican qui plaît tellement à la gauche ! Que ressort-il de ce bavardage entre gens de bonne compagnie que tout devrait opposer, l’athée militant, le monseigneur, la journaliste à paillettes, mais qui se ressemblent et pour cela s’assemblent? Un pape révolutionnaire, qui a décidé d’annoncer l’Évangile « d’une nouvelle manière », qui en fait prêche un autre Évangile, un Dieu unique de toutes les religions qui s’incarne dans le Christ, « visage du Père » dans toutes les religions,  le renouvellement de l’humanité par le dialogue et non par le « Tout restauré dans le Christ » de saint Pie X, une Église horizontale et non pas hiérarchique, en somme une autre Église que l’Église catholique, une autre religion que la religion catholique….

« Il a dit qu’il était mon ami » affirme l’athée militant Scalfari. Qui confie aussi que quand François l’appelle il se présente comme « le révolutionnaire. »

« Ce pape n’est pas un guerrier mais un révolutionnaire. Il nomme aussi à des hauts postes des personnes qui ne lui ressemblent pas et qui le combattent. Je lui ai dit au pape : la foi unit, mais au Synode, où se réunissent des hommes de foi, ils ne convergent pas sur certains points avec vous. Et certains de ceux-ci vous les avez mis à des postes importants. Et lui, il m’a répondu : Oui, parce que la première chose à faire entre chrétiens c’est d’écouter et de se faire écouter. Choses qu’ensuite j’ai retrouvées dans l’Observateur Romain : les normes vont respecter et jamais abandonner, mais quand on les applique on travaille avec discernement, cas par cas. « 

Eh, halte à l’hypocrisie,  on les abandonne !  Amoris Laetitia et sa révolution morale en sont un exemple flagrant ! Au nom du discernement, du cas par cas, on écrit une autre doctrine que la doctrine de l’Évangile.

Scalfari, au Théâtre de l’Élysée de Rome,  revient sur une autre conversation surréaliste qu’il a eue avec François, dont il aime parler :

« Un jour je lui ai dit ce que certains de mes amis m’avaient dit : fais attention, si tu continues comme ça, tu finiras par te convertir. Et j’ai dit au pape qu’il y avait ce danger. Mais Bergoglio me répondit : « Il n’y pas de danger parce que vous avez une pensée très lucide et puis je n’ai pas l’intention de faire du prosélytisme, parce que l’Église missionnaire doit comprendre avant avec qui elle parle et puis évoquer le bien qui existe en chacun de nous qui vainc le mal qu’il y a en nous. Troisième raison : j’ai besoin de parler avec quelqu’un qui apprécie la prédication du Christ : nous nous stimulons l’un l’autre, si vous vous convertissez je devrai chercher  un autre comme vous et quelle fatigue en perspective. » 

Quel aveu : censé être le Vicaire du Christ et défendre les intérêt de l’Église du Christ, ramener les brebis perdues au bercail, ce qu’il ne fait pas, le pape François, l’humble François, appelle sa prédication révolutionnaire, confuse et contradictoire  la prédication du Christ ! Qu’il déforme l’Évangile, qu’il annonce une autre morale et une autre doctrine, qu’il confirme les personnes non dans la foi comme le Christ le lui demande mais dans l’erreur  et leurs erreurs : ce que François « veut » et « proclame » est synonyme pour lui de ce que « Jésus veut » et « proclame » !

« Le pape, continue Scalfari, veut que les fidèles soient à nouveau les officiants des sacrements comme dans les premières communautés dans lesquelles c’étaient eux qui distribuaient le pain et le vin, le prêtre était seulement celui qui les approvisionnait. C’est l’Église des temps modernes qu’il a à l’esprit. En effet, il favorise le diaconat, sans exclure qu’un jour ou l’autre il fasse des femmes diacres, même si elles ne deviendront pas prêtres. Le choix fondamental du pape, c’est une Église qui ne cesse pas d’être verticale mais est surtout horizontale : le Synode. »

Quant à Mgr Galantino, il n’a pas tenu la dragée haute autant que Scalfari devant cet auditoire de célébrités fascinées ni contredit cet athée auto-proclamé interprète illuminé de l’Évangile et de l’histoire de l’Église revisitée à la manière démocratique et égalitariste. Ces propos sur le pape régnant ont la même saveur louangeuse que ceux de Scalfari :

« Le pape François nous ramène à l’Évangile. François veut que l’Église ne soit plus un pouvoir à côté d’un autre pouvoir.  Dans les paroles de Bergoglio, on trouve un humanisme nouveau, qui pêche seulement et exclusivement dans l’Évangile. Le Pape n’est pas le Pontife d’une religion indifférenciée. Il annonce le Dieu incarné en Christ. C’est pour cela qu’il ne supporte pas qui tue au nom de Dieu. »  Référence aux attaques terroristes de ces derniers temps et aux propos du pape qui considère que qui tue au nom d’Allah, tue au nom de Dieu, un des différents noms de Dieu… Tout nous ramène au Dieu unique du pape François, « la divinité est, et puis chacun y arrive à travers ses propres traditions, mais le Dieu est unique. »

Soirée éclairante qui trace un portrait plutôt fidèle du successeur de Pierre, coqueluche de la presse, adulé par la gauche, star de la bien-pensance, héros des non-catholiques, exemple pour les athées, instrument des mondialistes et des alter-mondialistes, clerc aimé des anti-cléricaux et ami de tous les ennemis du Christ.  Plus de haine entre le monde et l’Église : François a le culte de l’homme par dessus-tout. Humaniste moderne et innovant, il œuvre à l’avènement d’une humanité nouvelle, autour d’un Christ régénéré, transformé par l’esprit du monde, multi-religieux… Un Christ mondain.  Un Christ défiguré…

Difficile de lui appliquer les paroles que Notre-Seigneur Jésus-Christ adressa à ses apôtres, le premier collège des évêques, à Saint Pierre, le premier pape :

« Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui serait sien ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, mais que moi je vous ai choisis du monde, à cause de cela le monde vous hait. » (Jean 15:18-19)

Parce qu’il est du monde, le monde aime François et garde sa parole !

Francesca de Villasmundo

http://www.huffingtonpost.it/mauro-leonardi/non-convertito-ma-innamorato-cosi-scalfari-su-francesco_b_9845362.html?utm_hp_ref=italia-culture

http://agensir.it/quotidiano/2016/5/4/papa-francesco-monsignor-galantino-cei-nelle-parole-di-bergoglio-vi-si-trova-un-umanesimo-nuovo/

http://www.farodiroma.it/2016/05/04/galantino-e-scalfari-ecco-la-rivoluzione-di-francesco/

http://agensir.it/quotidiano/2016/5/4/papa-francesco-scalfari-repubblica-vuole-che-i-fedeli-siano-di-nuovo-officianti-dei-sacramenti/

http://agensir.it/quotidiano/2016/5/4/papa-francesco-scalfari-repubblica-al-premio-carlomagno-fara-un-intervento-sulleuropa-e-le-religioni-che-la-abitano/

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