Le Pape François annonce un « Jubilé de la Miséricorde » lors d’une « année sainte » qui durera du 8 décembre 2015 au 20 novembre 2016. Ce jubilé se fera à l’occasion du 50ème anniversaire de la clôture du concile œcuménique Vatican II. Et ce sera également juste après la clôture du prochain synode sur la famille, synode qui annonce le changement de doctrine sur des sujets moraux – communion au divorcés remariés, homosexualité… et synode justement placé par la volonté explicite et réitérée du pape François sous l’influence d’une pseudo « théologie de la miséricorde » dont le champion adulé est le cardinal allemand Walter Kasper.
Quelle miséricorde? La vraie qui voit le pécheur regretter sa faute au confessionnal et y prendre des forces pour conformer sa vie à l’Evangile par la conversion, ou celle du cardinal Kasper et consorts qui au nom d’une miséricorde vaporeuse veulent que tout soit admis et reconnu comme normal ?
Il y a fort à parier, hélas, que cette miséricorde soit celle entendue par le cardinal allemand, qui sous un nom de belle vertu cache en réalité un relativisme absolu qui n’est autre que celui insufflé par le concile Vatican II. Il y a 50 ans commençait l’aggiornamento voulu par Jean XXIII : la révolution continue.
Ceux qui pensent que le pape va reculer et que le synode confirmera la doctrine traditionnelle se trompent lourdement : le simple fait d’avoir mis au débat et au vote la doctrine lors du synode constitue sa relativisation et donc sa possibilité de la modifier par une volonté démocratique.
Xavier Celtillos
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