Le cardinal Reinhard Marx, président de la conférence des évêques allemands et conseiller du pape, et également archevêque de Munich et Freising, confirme dans une interview donnée au site americamagazine.org que la révolution des mœurs initiée par le synode de 2014 va se poursuivre en 2015.
De façon à peine voilée, le cardinal allemand annonce la couleur : tout y passe, jusqu’à l’homosexualité. Le synode sera aux mœurs ce que le concile Vatican II a été pour la doctrine : quand le concile avait dit son estime pour les autres religions, le synode scrutera ce qu’il y a de positif dans les comportements qui détruisent la famille et qui sont contre-nature !
Si le cardinal Kasper s’était appuyé sur le concile pour justifier de cette révolution, le cardinal Marx n’y fait même pas référence, si ce n’est pour la collégialité, comme si en matière de mœurs, le concile était lui-même dépassé. Il s’appuie de façon exclusive sur l’encyclique du pape François Evangelii Gaudium à l’orientation résolument progressiste.
Tout est confus dans cette interview, il est difficile de croire que ce n’est pas volontaire. Le cardinal y parle des « homosexuels catholiques », comme si une personne adhérant à une religion pouvait ensuite se décliner de cette façon. Qu’est-ce qu’un homosexuel ? Quelqu’un qui s’adonne à ce comportement, ou quelqu’un qui ressent ces attirances contre-nature ? Si le premier peut être défini comme homosexuel, il n’en n’est pas question pour le deuxième qui résiste afin justement de rester fidèle à l’ordre voulu par le Créateur.
Ne cherchez pas un encouragement à la chasteté, le cardinal semble ignorer ce mot. Celui de péché est énoncé, mais uniquement pour nous dire bien vite qu’un certains nombre de ses confrères affirment que « dire que quelqu’un est dans le péché tous les jours, ce n’est pas possible. » Pour le cardinal, les divergences ne sont pas d’ordre doctrinal mais proviennent avant tout « d’opinions différentes » et de circonstances. D’ailleurs, le cardinal dit travailler pour trouver un « nouveau sens à l’enseignement de Jésus ».
Le cardinal dit ensuite vouloir interpréter les signes du temps. L’un de ces signes serait selon lui les droits des femmes et leur émancipation… Il y a pourtant un signe un peu plus évident : celui des églises vides, des séminaires vides, et d’une apostasie généralisée, et ce depuis ce funeste concile Vatican II. Mais c’est un signe qui ne semble pas affecter le cardinal, visiblement pas catholique.
Xavier Celtillos
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