La bataille pour le prochain Synode sur la famille continue. La dernière charge vient du camp conservateur en la personne du Cardinal Walter Brandmüller. Voici l’extrait d’une interview donnée au site LifeSiteNews traduite par benoit-et-moi.fr :
LSN: L’Église peut-elle admettre les couples remariés à la Sainte Communion, même si leur deuxième mariage n’est pas valide aux yeux de l’Église?
CB: Ce serait possible si les couples en question décidaient de vivre dans le futur comme frère et sœur. Cette solution mérite spécialement d’être considérée lorsque le soin des enfants ne permet pas une séparation. La décision de ce chemin serait une expression convaincante de pénitence pour le précédent acte d’adultère prolongé.
LSN: L’Église peut-elle traiter la question du mariage d’une manière pastorale différente de l’enseignement constant de l’Église? L’Église peut-elle changer ce même enseignement sans tomber elle-même dans l’hérésie?
CB: Il est évident que la pratique pastorale de l’Église ne peut pas être en opposition avec la doctrine obligatoire, ni l’ignorer. De la même façon, un architecte pourrait peut-être bâtir un très beau pont, mais s’il ne fait pas attention aux lois de l’ingénierie, il risque l’effondrement de la structure. De la même manière, toute pratique pastorale doit suivre la Parole de Dieu si elle ne veut pas échouer. Un changement de l’enseignement, du dogme, est impensable. Celui qui néanmoins le fait consciemment, ou qui le demande avec insistance, est un hérétique, même s’il revêt la Pourpre Romaine.
LSN: Toute la discussion sur l’admission des remariés à la Sainte Eucharistie, n’est-elle pas aussi l’expression du fait que de nombreux Catholiques ne croient plus en la Présence Réelle et pensent plutôt qu’ils reçoivent dans la Sainte Communion juste un morceau de pain.
CB: Il y a en effet une contradiction interne indissoluble chez celui qui veut recevoir le Corps et Sang du Christ et s’unir à Lui, alors qu’en même temps il néglige consciemment Son Commandement. Comment cela peut-il marcher? Saint Paul dit à ce propos: « Celui qui mange et boit indignement, mange et boit son propre jugement… » Mais vous avez raison.
Une bonne partie des Catholiques ne croient plus en la Présence Réelle du Christ dans l’Hostie consacrée. On peut voir cela déjà dans de fait que de nombreuses personnes – même des prêtres – passent devant le tabernacle sans génuflexion.LSN: Pourquoi y a-t-il aujourd’hui dans l’Église une si forte attaque contre l’indissolubilité du mariage? Une réponse possible serait que l’esprit de relativisme est entré dans l’Église, mais il doit y avoir d’autres raisons. Pouvez-vous en nommer quelques-unes? Toutes ces raisons ne sont-elles pas un signe de la crise de la Foi au sein de l’Église elle-même?
CB: Bien sûr, si certaines normes morales qui ont été valides de façon générale, toujours et partout, ne sont plus reconnues, alors chacun se fait de lui-même sa propre loi morale. Cela a comme conséquence que chacun fait ce qu’il lui plaît. On peut ajouter l’approche individualiste à la vie qui considère la vie comme une opportunité unique d’épanouissement personnel – et non comme une mission du Créateur. Il est évident que de telles attitudes sont l’expression d’une perte profonde de la Foi.
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LSN: L’Église Catholique Allemande est-elle autorisée à emprunter son propre chemin dans la question de l’admission des couples remariés à la Sainte Eucharistie et décider ainsi indépendamment de Rome, comme l’a affirmé le Cardinal Reinhard Marx après la récente rencontre de la Conférence Épiscopale Allemande?
CB: Les affirmations bien connues du Cardinal Marx sont en contradiction avec le dogme de l’Église. Elles sont irresponsables du point de vue pastoral, parce qu’elles exposent les fidèles à la confusion et aux doutes. S’il pense qu’il peut prendre au niveau national un chemin indépendant, il mettra en danger l’unité de l’Église. Il demeure que les normes contraignantes de tout l’enseignement et de la pratique de l’Église sont ses doctrines clairement définies.
La division est aujourd’hui dans l’Eglise sur des sujets de doctrine de base. Le cardinal Marx a été nommé, on peut y ajouter le cardinal Kasper également, ainsi que le cardinal Salvatore Fisichella, tous soutenus par le pape François.
Le cardinal Brandmüller dit très justement qu' »il est évident que la pratique pastorale de l’Église ne peut pas être en opposition avec la doctrine obligatoire » et constate « une perte profonde de la Foi ».
Il faudra bien un jour regarder les choses en face : l’Eglise ne pourra faire l’économie d’accepter de reconsidérer le concile Vatican II en grande partie responsable de cette opposition avec la doctrine et de la perte profonde de la Foi, ainsi que la fabrication de la nouvelle messe de Paul VI qui a ruiné la liturgie de l’Eglise et la Foi en l’Eucharistie.
Xavier Celtillos
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Il faudra bien un jour que le cardinal Brandmuller et les autres cardinaux qui dénoncent la dérive de l’Eglise aujourd’hui, aient le courage de remonter jusqu’à la source du mal qui est Vatican II, et reconnaître que Mgr Lefebvre avait raison!
Ce sont les faux principes de Vatican II qui empoisonnent jusqu’aux fondements les plus élémentaires de la Foi, aujourd’hui.
Nous sommes passés du reniement des principes surnaturels aux reniements des principes naturels, l’Eglise officielle peut encore descendre, mais elle ne pourra plus encore aller beaucoup plus bas.
Il faudrait que le prochain synode sur la famille soit l’heure de vérité et du courage qui a fait défaut autour de Mgr Lefebvre lorsqu’il a jeté une embarcation de fortune sur la mer pour sauver la vraie Église.
Oui, surtout vu qu’après Mgr Lefebvre le degré de courage nécessaire n’est pas si grand. Il y a un bon slogan irlandais: « It’s the Mass that matters ».
Visionnaire :
» … l’approche individualiste à la vie qui considère la vie comme une opportunité unique d’épanouissement personnel – et non comme une mission du Créateur. »
La vie ici bas vue ESSENTIELLEMENT sous l’angle d’une mission particulière de Dieu. Voici une perspective invitante pour tous.
Bien vu Bruno. Mgr Lefebvre était mal entouré. Son confesseur Abbé Wery était franc maçon, ainsi que Franz Smidberger. Ça ne fait pas des enfants forts. De plus, Mgr Lefebvre avait avoué avoir reçu un petit mot de Paul VI, qui l’invitait a nommer des évèques. Paul VI est toujours vivant il aura 119 ans en septembres. Voir Paul VI pape martyr, de la fin des temps. UDP
Si Paul VI est encore vivant, celà expliquerait que François n’est pas pape et peut dire tant de folie, a vous d’y réfléchir.
Ça, c’est vraiment du n’importe quoi…
Il n’est nul besoin de s’inventer des fables pour constater que Bergoglio est hérétique.
Le message de Bruno, est intéressant, dans le sens que Dieu nous a créé pour être heureux dans le Ciel. Il y a mis des conditions soit de suivre ses commandements.
Ce bonheur il ne faut pas le chercher sur la terre, car il n’y est pas, c’est la vallée de larme qu’il faut traverser pour parvenir au bonheur éternel. Ave Maria…
Nous n’avons pas deux vies, mais une seule vie, et une seule vraie joie. Certes, nous devons voir plus loin que la mort, ce grand passage obligé pour tous, mais la joie dans la vie actuelle n’est pas essentiellement à dénigrer, bien au contraire. Le monde actuel est une création de Dieu, alors ce monde est source d’une sainte et vraie joie. C’est notre suffisance qui nous pousse à nous fabriquer de fausses joies. Malgré notre corruption humaine, la création de Dieu demeure encore source d’une vraie joie; une source toujours vivante, une joie présente hier, aujourd’hui et de demains, une joie éternellement offerte à nous. Ne retombons pas dans la manichéisme du type albigeois / cathare, cette très vieille hérésie.
Nous n’avons pas deux vies, mais une seule vie, et une seule vraie joie. Certes, nous devons voir plus loin que la mort, ce grand passage obligé pour tous, mais la joie dans la vie actuelle n’est pas essentiellement à dénigrer, bien au contraire. Le monde actuel est une création de Dieu, alors ce monde est source d’une sainte et vraie joie. C’est notre suffisance qui nous pousse à nous fabriquer de fausses joies. Malgré notre corruption humaine, la création de Dieu demeure encore source d’une vraie joie; une source toujours vivante, une joie présente hier, aujourd’hui et de demains, une joie éternellement offerte à nous. Ne retombons pas dans la manichéisme du type albigeois / cathare, cette très vieille hérésie.