Ce n’est pas nouveau : les gynécologues qui pratiquent les avortements ne sont guère appréciés de leurs collègues. Ceux-ci sont de facto le plus souvent hors des circuits amicaux des médecins. Comme de plus ce travail n’est guère exaltant, les « vocations » d’avorteurs patentés se font de plus en plus rares. D’où en France la volonté du gouvernement de demander aux sages-femmes de faire le « sale boulot » alors qu’elles sont formées à aider la vie à naître. Il est question aussi de supprimer la liberté de conscience des médecins comme il en a été des maires à propos du mariage. Celle-ci pourtant est inscrite dans la Déclaration des droits de l’Homme (sans Dieu) et du citoyen.
En Grande-Bretagne la présidente du Collège Royal des Gynécologues et Obstétriciens se plaint du mépris dont font l’objet les avorteurs. « We are split on » : on nous crache dessus. C’est en Italie que le refus de l’avortement est le plus affirmé : 80 % des médecins sont opposés à l’avortement. Des régions entières échappent à l’avortement. Au Luxembourg, un seul établissement s’y adonne et celui qui « pratique » va prendre sa retraite.
Mais ce sont peut-être les Etats-Unis qui reviennent de plus loin. Malgré les efforts colossaux de l’administration Obama pour étendre l’IVG, il est en train de se développer un sentiment de rejet concrétisé par l’affaire du « boucher de Philadelphie » évoquée par Médias-Presse-info. Dans ce pays les avortements sont réservés à des « cliniques » spécialisées. Les Américains ont assez de bon sens pour ne pas juxtaposer une « salle de travail » pour accoucher à une salle d’avortement. Mais les scandales se multiplient en raison du côté business des avortoirs qui permettent à des médecins véreux de se faire des fortunes sur les monceaux de cadavres de ces pauvres enfants. L’insuffisance coupable des contrôles effectués par les autorités sanitaires a aboutit à des quantités de décès de femmes dans des conditions suspectes.
De scandale en scandale et de sondage en sondage, une majorité d’Américains est désormais opposée à l’avortement. Pour les médecins le retour de bâton est drastique. Chaque avorteur est désormais considéré comme un assassin en puissance, même si on a recours à ses « soins ». Rien que pour l’année dernière 43 cliniques d’avortement ont fermé ou ont été interdites par les autorités sanitaires dont les négligences antérieures ont abouti à des procès fumants. Souvent ce sont donc les mêmes qui ont créé de petites chaînes comme celle que nous connaissons pour les restaurants. Tôt ou tard, elles finissent par « tomber » en raison des conditions dans lesquelles sont faits les avortements. Ceci correspond à un avortoir par Etat, ce qui semble peu. Sauf que depuis 1991, 72 % des avortoirs ont fermé leurs portes. Plusieurs Etats tentent désespérément d’interdire l’avortement mais se heurtent aux décisions de la Cour Suprême. Ils doivent donc essayer de les limiter par la bande. La moitié des Etats a pris des décisions visant à diminuer le massacre, du genre allongement du délai de réflexion, échographie obligatoire. Par ailleurs les pro life ne désarment pas.
La solution est donc politique. Le règne d’Obama est en pleine implosion. Ses adversaires républicains vont prendre leur revanche : la plupart sont déterminés à revoir la législation.
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