L’autonomie des établissements scolaires est, aujourd’hui, brandie par certains comme la panacée à tous les maux dont souffre l’Education Nationale, comme si les dérèglements de l’institution scolaire ne résultaient que d’un centralisme outrancier.
Il est vrai qu’à force de saucissonner les problèmes – et ce saucissonnage sert les gouvernements qui s’y emploient avec un zèle inégalé ! – la vue d’ensemble se perd à l’horizon et conduit à énoncer des contre-vérités.
Boite de Pandore
En réalité, cette autonomie – prétendûment revendiquée mais déjà acquise – n’est qu’une « boîte de Pandore » qui permet de répandre tous les maux générés par les réformes successives et concertées de la multitude de ministres qui se sont succédé à la tête de l’Education Nationale, réformes ayant constitué autant d’étapes dans la mise en œuvre de la Grande Réforme révolutionnaire issue du plan Langevin-Wallon de 1947 et qui – ne l’oublions pas – pourrissent également ses satellites, écoles privées dites « sous contrat ».
Bien s’entendre sur son impact…
Certes, si l’indépendance peut être propre à libérer des lourdeurs administratives liées à la centralisation des décisions, il ne faut pas pour autant assimiler l’autonomie des établissements publics à une libération du joug de ceux qui règnent en maîtres sur l’Education dite nationale depuis des lustres et, en conséquence, l’assimiler à celle des écoles privées hors contrat pour prétendre qu’ainsi, l’efficacité peut être mieux assurée.
C’est exactement l’inverse qui se produit dans le système éducatif aujourd’hui dévoyé, car cette autonomie ne signifie pas pour autant liberté de choisir – en particulier de changer la trajectoire de la refondation-destruction de l’institution scolaire – et donc, il n’est pas davantage question d’ amélioration de la qualité des prestations.
Obligation de moyens
En effet, dans un contexte de véritable institution scolaire où existe la volonté d’instruire le plus et le mieux possible, l’autonomie des établissements est au service de la liberté et d’une obligation de résultat pré-déterminé, sans obligation de moyens, l’organisation administrative et pédagogique étant laissé à la discrétion de chaque responsable d’établissement et de son équipe pédagogique : tel est le cas des établissements privés dits « hors contrat », et c’est ce qui permet d’obtenir de bons résultats.
Dans le système éducatif aujourd’hui dévoyé, c’est exactement l’inverse qui se produit : l’autonomie des établissements est au service de la destruction de l’institution scolaire, instaurant une obligation de moyens mais sans obligation de résultat pré-déterminé, s’agissant de supprimer les cours, de ne plus assurer de transmission de savoirs et de laisser les élèves construire leur savoir à partir d’une multitude d’activités de loisirs et d’endoctrinement aux valeurs dites de la république.
Ces activités, dont le vide intellectuel est patent et dont les principes iniques sont travestis sous un langage ésotérique qui puisse permettre de leur conférer un semblant de légitimité, ainsi de l’ « enseignement pratique transdisciplinaire dérogatoire », de « interdisciplinarité », du « projet personnel de réussite éducative » etc. – ne sont, en réalité, que miroirs aux alouettes.
Passage obligé de la destruction de l’institution scolaire
Pour réaliser ces activités – « activités périscolaires » désormais généralisées à l’école primaire, « éducation civique et morale » au collège, « éducation artistique et culturelle » en lycée – chaque établissement doit et ne peut qu’agir en partenariat avec l’environnement institutionnel et « culturel » (au sens large) local. Il ne peut donc pas être question de centralisme de décision pas plus que d’exigences de résultats.
A cela s’ajoute le fait que s’opère aujourd’hui, un grand remplacement du personnel enseignant par du personnel sans qualification, sans compétences spécifiques pour enseigner – « emploi-avenir-professeur », « contrat de service civique », « réserve citoyenne »… – afin d’accompagner cette politique éducative et sans risque pour le système, qu’un véritable enseignement soit dispensé.
Conclusion
Dans ces conditions, l’autonomie des établissements n’est en réalité que le passage obligé de la révolution de l’institution scolaire et l’un des masques de son anéantissement.
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[…] https://medias-presse.info/le-site-fn-nhebergera-plus-le-blog-de-jean-marie-le-pen/11137 – la caravane passe … – ci-dessus lien source article – vos commentaires : – […]
« L’humour » de Nicolas « fils à papa » Bedos montre que celui de JM Le Pen n’est pas si mauvais que ça…
Et pourtant, je ne suis pas (loin de là) un fan du personnage…
Ce néo-FN sans coui**** est à gerber.
Tout cela témoigne d’un regrettable manque de connaissance de la langue française
http://www.cnrtl.fr/definition/fourn%C3%A9e
cite, entre autres,Goncourt, Journal,1863, p. 1315; Stendhal, Lamiel,1842, p. 171; Goncourt, Mme Gervaisais,1869, p. 67
et de l’actualité: Caroline Fourest, le 30 mars de cette année, gazouillait sans retenue « avec une telle fournée, le F.N. aura bien du mal à tenir la ligne de la dédiabolisation jusqu’à la présidentielle » (https://twitter.com/LouisJaeger/status/476386056783556608/photo/1 également mentionné par http://www.fdesouche.com/472643-fourest-est-elle-antisemite sous le titre « Fourest est-elle antisémite? »)
Dans la « fournée » préconisé par Le Pen il y avait, outre Benguigui, les »artistes » Noah, Madonna et Bedos qui, sauf erreur, ne sont pas juifs. La fournée ne comprenait donc que 25% de juifs. Ou est donc l’antisémitisme ? A moins que les juifs jouissent de privilèges particuliers.
Vous êtes à coté de la plaque ! Et votre association « juif » et « privilège » a un drôle de goût ! Vous devez bien être le seul à ne pas savoir que JMLP est raciste, antisémite, islamophobe, xénophobe, avec un penchant d’extrême-droite négationniste ! Et interrogez un électeur lambda du FN il vous dira : y a trop d’étrangers, on n’est plus chez nous, la France aux français, préférence nationale (pour les plus cultivés d’entre eux!)C’est bien le fond commun des idées du FN que MLP essaie de camoufler, d’adoucir, de « dédiaboliser », pour, devinez quoi, prendre la place tant convoitée des UMPS, à toutes les élections, et conduire la France à la ruine, le repli sur soi, le populisme, toutes mesures illusoires et impossibles à mettre en œuvre. Mais certains gogos pensent qu’il faut essayer ! Déçus par Hollande, Sarkozy ? Vous verrez avec Marine dans quelle merde on sera, et encore plus méprisés par les autres pays qui ne nous feront pas de cadeaux. Il est là le vrai déclin de la France : le retour du populisme, du fascisme repeint aux couleurs bleu pastel…
50% : Bedos est juif.
OK, 50% le raisonnement tient quand même !474
Certes.
C’était juste pour info.
Dans une democratie il faut savoir hurler avec les loups et bêler avec les moutons ce n’est pas le genre de JM Le Pen.
Je ne crois pas que JM L P soit antisémite, il est trop intelligent pour cela, mais il a été très souvent attaqué par des membres de cette communauté ( Carpentras entre autre ) et il se rebiffe , bien maladroitement; mais c’est pour lui une façon de dire vous ne me faite pas peur .
Il a de plus le mépris de toutes cette racaille de people qui ose comparer le racisme et l’homophobie ,cette comparaison est beaucoup injurieuse pour les victimes de la shoah que les bons , ou plutôt les mauvais mots, qu’il peut faire
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