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La Russie envisagerait de lancer des attaques contre l’Arabie saoudite, le Qatar ou la Turquie…

With President of France Francois Hollande.

Conférence de presse conjointe de Vladimir Poutine et de F. Hollande le 

Vladimir Poutine a reçu à Moscou, le président français ce jeudi. Dans cette conférence Vladimir Poutine dénonce les Etats qui « sponsorisent » l’islamisme et ceux qui « l’utilisent pour parvenir à des fins politiques ». « L’histoire enseigne que de telles actions arrivent comme des boomerangs contre les auteurs. » Le Président Sujet de la rencontre: la lutte contre « Daech » pour François Hollande. La lutte contre tous les groupes islamistes pour Vladimir Poutine. 

Les positions de Hollande et du Président Poutine , malgré les apparences et quelques belles formules diplomatiques, sont toujours très éloignées, Poutine réitérant son soutien au régime légitime de Syrie et Hollande persistant à vouloir le départ d’Assad, au point qu’il a contracté son nom en « Bachard« .

Le noeud du problème du Proche-Orient se visualise très bien sur cette carte

Le commandement russe envisage d’étendre ses frappes 

Pour Moscou, selon La Pravda, l’Arabie Saoudite et le Qatar représentent une menace pour sa sécurité et seules des frappes directes contre ces groupes dans ces deux monarchies du Golfe pourraient stopper la déferlante de l’Etat islamiste et des autres mouvements terroristes de même obédience.

Le journal russe croit savoir que l’intervention militaire de la Russie en Syrie, dans laquelle ont été utilisées des armes stratégiques, «est un signal lancé aux pays qui soutiennent le terrorisme». Ainsi, l’armée russe ne compte pas se limiter à la seule Syrie et devrait étendre ses opérations antiterroristes à d’autres pays du Moyen-Orient. La Russie s’acheminerait vers un élargissement du champ d’action de son armée de l’air en visant la matrice même du terrorisme islamiste, au cœur des deux pays qui en sont les principaux bailleurs de fonds depuis les années 1980. Si aucun lien direct n’est prouvé entre les régimes saoudien et qatari avec l’Etat islamique, les experts s’accordent à dire que des institutions «indépendantes» dans ces deux richissimes monarchies du Golfe concourent, depuis plusieurs années déjà, au renforcement des groupes islamistes armés en Irak, en Syrie et, plus près de chez nous, en Libye et dans la région Sahel, infestée par une pléthore d’organisations terroristes.

La Russie envisagerait, selon La Pravda, de porter l’affaire devant le Conseil de sécurité où elle demanderait un mandat de l’ONU pour mener ses frappes aériennes en Arabie Saoudite et au Qatar. Un mandat que la Russie sait d’ores et déjà qu’elle n’obtiendra pas, mais une telle démarche viserait à piéger les alliés occidentaux de ces deux pays qui se trouvent au banc des accusés depuis les derniers attentats sanglants de Paris qui ont fait 130 morts.

La décision de mener des frappes aériennes hors de Syrie serait intervenue, selon La Pravda, suite à l’attentat qui a ciblé un avion civil battant pavillon russe en Egypte. Moscou compte appliquer l’article 51 de la Charte des Nations Unies qui considère comme «droit naturel» la «légitime défense, individuelle ou collective, dans le cas où un membre des Nations unies est l’objet d’une agression armée, jusqu’à ce que le Conseil de sécurité ait pris les mesures nécessaires pour maintenir la paix et la sécurité internationales». L’article 51 stipule, par ailleurs, que «les mesures prises par des membres dans l’exercice de ce droit de légitime défense sont immédiatement portées à la connaissance du Conseil de sécurité et n’affectent en rien le pouvoir et le devoir qu’a le Conseil (…) d’agir à tout moment de la manière qu’il juge nécessaire pour maintenir ou rétablir la paix et la sécurité internationales».

Un troisième «ennemi» est dans le collimateur de la Russie : la Turquie. Une extension de la guerre à ce grand pays, aux portes de l’Europe occidentale et membre de l’Otan, signifierait que la guerre en Syrie prendrait la forme d’un conflit généralisé, comme l’avait prédit Damas. Plusieurs raids ont déjà été menés au plus près des frontières turques – et même au-delà – ces derniers jours. (Source)

La guerre bloc contre bloc se précise pas à pas, surtout après que la Turquie ait abattu un avion russe et un pilote, et que sur CNN, Erdogan, le président turc ait revendiqué l’attaque, non sans préciser qu’il est prêt à renouveler l’opération:

 « (CNN) La Turquie ne fera pas des excuses pour avoir abattu un avion de chasse russe, qui a violé l’espace aérien turc près de la frontière syrienne, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré dans une interview exclusive à CNN  jeudi à Ankara.

« Je pense que si un parti doit présenter des excuses, ce n’est pas nous », a-t-il dit de la capitale turque. « Ceux qui ont violé notre espace aérien sont ceux qui ont besoin de présenter des excuses. Nos pilotes et nos forces armées, ont simplement rempli leurs devoirs, qui consistait à répondre à la violation. Je pense que cela est le principe. »

Lors d’une réunion avec les dirigeants communautaires à Ankara, Erdogan a précisé, « Si la même infraction se produit aujourd’hui, la Turquie se doit de réagir de la même manière. » (Source CNN – Trad. Emilie Defresne)

La Russie récuse la violation de l’espace aérien de la Turquie et la Turquie elle-même reconnaît que le bombadier russe n’aurait survolé sa frontière quelques minutes.

Emilie Defresne

emiliedefresne@medias-presse.info

 

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