Voici la dernière vidéo réalisée par le pape François :
Cette vidéo est presque un soulagement comparée à la première qui était un chef d’oeuvre de relativisme ! Celle-ci est digne de Nicolas Hulot, et bien éloignée de ce que devrait être le discours d’un pape. Un naturalisme que l’on retrouve intégralement dans « l’encyclique écologique » Laudato Si qu’avait analysé l’abbé Patrick de la Rocque et qui s’applique de nouveau :
Pour sa part, le pape François a choisi non de s’adresser au monde catholique pour confirmer sa foi – c’est pourtant le but premier d’une encyclique – mais de « dialoguer » avec « chaque personne qui habite cette planète » car celle-ci, « opprimée et dévastée », compte « parmi les pauvres les plus abandonnés et maltraités ».
Point n’est besoin de détailler les cent soixante pages (je les ai lues !) de ce texte fleuve invitant à la « conversion écologique ». En effet, je n’ai pas été établi ministre du Christ pour éduquer à une « citoyenneté écologique », dont le fruit « merveilleux » serait « [d’] éviter l’usage de matière plastique et de papier, réduire la consommation d’eau, trier les déchets », ou encore de planter des arbres : je ne me sens guère l’âme d’un Obélix…
Plutôt que d’analyser le bon ou le moins bon de cette vision écologique – ce n’est point mon domaine – je voudrais souligner l’essentiel de ces lignes, qui me semble ailleurs. Non point insister sur la conversion à laquelle le pape appelle, mais montrer la conversion déjà réalisée et dont ces lignes témoignent.
Les hommes d’Eglise n’y agissent plus en tant que ministres de Dieu pour diriger les âmes vers le Ciel, mais comme serviteurs de cette terre, dont ils attendent qu’elle devienne le nouveau jardin d’Eden décrit par Teilhard de Chardin, explicitement cité (note 53).
Leur but n’y est plus de servir l’unique vrai Dieu, mais l’Homme dans son accomplissement présent, l’homme considéré avec le faux prisme du personnalisme, c’est-à-dire toujours comme fin et non plus comme objectivement finalisé (n° 65).
Leurs références n’y sont plus la Révélation en tant que telle (classée parmi les autres « textes religieux classiques », n° 199), mais encore le « maître spirituel » musulman Alî al-Khawwâç (note 159) ou le patriarche orthodoxe Bartholomée (n° 7).
Désormais, leur espérance n’est plus dans le Christ, mais dans une spiritualité écologique censée renouveler l’humanité (n° 216 ; cf. n° 207), dans « une conversion qui nous unisse tous » (n°14), car bien évidemment toutes les religions sont appelées à contribution, et placées sur le même niveau en cette description purement phénoménologique.
« Va et confirme tes frères dans le Foi ». Là est le rôle de Pierre. Certes il est important de faire le tri des déchets, mais quel intérêt y aura trouvé celui qui fait bien son tri, si éloigné de la vraie Foi, il succombe pour l’éternité en Enfer. Cette dernière réalité qui semble absente chez le pape François…
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