La chute du gouvernement en Italie provoque bien de l’agitation d’une rive à l’autre du Tibre.
Les progressistes de part et d’autre s’activent pour contrer une possible arrivée au pouvoir de la Ligue et de ses nouveaux alliés identitaires, qui étaient ceux d’hier, Fratelli d’Italia.
Côté politique, les européistes gesticulent pour former un nouveau gouvernement de coalition sans passer par les urnes et ainsi barrer la route à Matteo Salvini. Côté ecclésiastique, les cardinaux approuvent l’idée d’un nouveau gouvernement socialisant M5S-Parti Démocrate :
« C’est le moindre mal, cela suffit avec la haine. »
La fin de l’ère Salvini provoquerait, dit-on sous l’habit, un soupir de soulagement parmi la gent vaticane. Et si ces murmures anti-Salvini au sein des palais apostoliques restent discrets, le pape François étant lui-même très attentif à ne laisser transpirer aucun commentaire, une exception est notable : celle de ses confrères Jésuites, protagonistes ces dernières semaines de posts et articles ouvertement contre la Ligue. Le père Bartolomeo Sorge, ci-devant directeur de La Civiltà Cattolica, n’a pas hésité à écrire que « la mafia et Salvini commandent avec la peur et la haine, en faisant semblant d’être religieux ».
Et, loin des enregistreurs mais entendues tout de même par le journal officieux du Saint-Siège, Vatican Insider, les cardinaux y vont de leurs analyses politiques anti-Salvini. « Voir Salvini gagner nous ferait mal, même s’il se proclame défenseur des valeurs chrétiennes » affirme l’un d’eux avant de reconnaître :
« Sur certains arguments il a raison, cependant il n’interprète pas la pensée d’un vrai chrétien. »
« Nous ne pouvons pas accepter qu’il contraigne à rester en mer des dizaines de désespérés » Et « on ne peut pas tolérer le climat d’instigation à la haine et au racisme, et aussi la vulgarité que le ‘salvinisme’ a dédouané ».
Le soutien silencieux, mais publié, des prélats semble se porter vers une coalition M5S-PD, vue comme « le moindre mal ». Et tant pis si cette alliance jaune-rouge sur les questions éthiques, euthanasie, avortement, idéologie du genre, filera à gauche toute, « nous aurons moins de liberté sur les questions éthiques » avoue un cardinal mais « il y aura une manière plus humaine d’affronter l’urgence migratoire ».
Incohérence de ces ecclésiastiques à l’esprit profane qui militent pour l’accueil inconditionnel de tous les miséreux qui frappent à nos portes, au nom de l’humanité, quitte à favoriser une révolution anthropologique qui broiera dans ses mâchoires diaboliques toute humanité sur son passage, immigrés comme Européens !
Francesca de Villasmundo
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