L’Italie vacille à nouveau, s’en est fini de son gouvernement de coalition La Ligue-M5S, son président du Conseil Giuseppe Conte démissionne, et Salvini est le vrai ennemi à abattre pour l’Union Européenne progressiste.

La majorité n’est plus depuis mardi soir, l’Italie n’a plus de vrai gouvernement. Giuseppe Conte a remis dans la soirée sa démission au président Sergio Mattarella, après la motion de défiance déposée par la Ligue de Salvini contre le gouvernement de Conte.

Deux scénario se profilent dorénavant à l’horizon : le dirigeant de la Ligue, fort de sa victoire aux élection européennes, réclame des élections anticipées à l’automne, pariant sur son actuelle côte de popularité pour remporter le scrutin et ainsi pouvoir gouverner seul. Mais cette hypothèse déplaît souverainement aux européistes globalisant, avec à leur tête le président de l’Italie, le démocrate-chrétien Sergio Matarella, l’ancien chef de gouvernement Matteo Renzi du Parti démocrate, et bien sûr l’inénarrable Romano Prodi, ancien chef du gouvernement et ex-président de la Commission européenne, économiste et principal supporter en Italie d’une Europe anti-souverainiste. Leur objectif : trouver une nouvelle coalition entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S) et le Parti Démocrate, revenir ainsi aux vieux démons italiens immigrationniste et européiste !

Que l’on ne s’y trompe pas, toute cette agitation, ces intrigues politiciennes, et ce battage médiatique contre la Ligue, ont été savamment orchestrés par des européistes désireux de mettre fin à l’ère Salvini, même si ce fut ce dernier à faire éclater la coalition jaune-vert.

Le 16 juillet dernier est en effet élue en tant que présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, la candidate d’Angela Merkel et d’Emmanuel Macron pour casser le bloc souverainiste au sein de l’Union européenne. Évidemment en cette occasion la Ligue vote contre mais contre toute attente, le M5S vote pour se vantant même d’avoir ainsi fait pencher la balance en faveur de Leyden.

Cet appui du « populiste » Mouvement 5 Étoiles est perçu par la Ligue comme un « complot », mieux comme une conjuration pour freiner l’avancée souverainiste en Italie. D’ailleurs, dès que Salvini a fait sauter le gouvernement, Prodi a montré le bout de son nez en déclarant espérer pour un nouveau gouvernement une coalition ‘Ursula’, c’est-à-dire formée par les forces politiques qui ont contribué à élire Ursula von der Leyen, cette ancienne ministre de Merkel. Et dans un entretien au Messaggero, il avoue candidement que les chancelleries européennes « ont exprimé le souhait que puisse se créer une nouvelle alliance en mesure d’ouvrir un dialogue constructif avec l’Union Européenne ». Ce que demande en somme Bruxelles c’est un exécutif italien qui plie aux diktats de la France et de l’Allemagne.

Mais derrière les pressions des lobbies européistes, chaque parti italien est en train de faire les comptes avec les sondages. Car tout le monde s’en doute, un exécutif M5S-Parti Démocrate, jaune-rouge, est un pari perdant. Tôt ou tard, les Italiens retourneront aux urnes, les comptes seront présentés et il faudra payer…

Francesca de Villasmundo


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