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Islamo-terrorisme: qui est « radicalisé » d’après Malek Boutih ?

malek boutih

Depuis les attentats de début janvier 2015, je me posais une question : comment se fait-il que la répression semble s’abattre principalement sur la résistance patriote, alors que les coupables sont manifestement des musulmans (extrêmistes), qui n’ont rien de patriote ? Comment se fait-il que le gouvernement et la plupart des députés UMPS votent allègrement des lois gravement liberticides, alors que l’expérience des USA montre que ce genre de lois (Patriot Act et autres) ne sert à rien contre le terrorisme ? On se rappelle aussi les beuglements hystériques de Manuel Valls, tremblant de haine, contre Marion Maréchal Le Pen, comme si le FN avait quelque chose à voir avec la menace islamo-terroriste.

Un élément de réponse se trouve dans le rapport signé par Malek Boutih (PS), publié fin juin 2015 et appelé « Génération radicale ». Le document est intéressant à la fois par ce qu’il dit et, en creux, par ce qu’il ne dit pas. Il explique (involontairement) pourquoi le gouvernement semble se refuser à appeler l’islamo-terrorisme par son nom et semble en même temps s’attaquer à des menaces imaginaires, comme par exemple le FN et le fameux fantasme de « l’extrême-droite ». A noter l’extraordinaire absurdité de la phrase suivante (p.26) « Dans de nombreuses régions, des nébuleuses de groupes violents d’extrême-droite apparaissent, même si à ce jour ils restent à l’état groupusculaire [sic]. » On est dans le fantasme à l’état pur, d’un truc dont on parle et qui n’existe pas…

A juste titre, le rapport s’alarme de la « radicalisation » croissante d’une fraction importante de la « jeunesse ». Mais comme souvent, le rapport est écrit en NovLang socialiste : concrètement, « radical(isé) » désigne les vrais opposants au Système et il y a en réalité deux « jeunesses » : la jeunesse de souche bien française, qui est majoritairement pro-FN et anti-UMPS, et les « jeunes » des quartiers « populaires », en clair la racaille ethno-musulmane de banlieue.  Page 23, on peut lire que le FN « est même devenue la première force politique chez les moins de 35 ans : 30% d’entre eux ont en effet voté pour les candidats du Rassemblement Bleu Marine aux élections européennes de 2014. »

Une partie de l’explication à l’incohérence du discours gouvernemental est un amalgame délibéré et constant qui est fait entre les musulmans extrêmistes et agressifs d’une part, et les Français en résistance d’autre part. L’artifice consiste à les mettre dans la même catégorie complètement contre-nature, dite « radical(isé) ». Le rapport permet de comprendre comment raisonnent l’UMPS et le gouvernement Hollande-Valls.

A noter aussi que le rapport s’obstine à écrire le mot Français sans majuscule à de multiples reprises… Mais il y a une majuscule à République et Etat. Tout un programme.

A noter aussi que le « socialiste » Malek Boutih fait l’éloge du libéralisme : (p.9) « Ces crises montrent la fragilité mais aussi la force du libéralisme, qui en sort chaque fois renforcé, le remède préconisé étant d’administrer toujours plus de dérégulation et de flexibilité. » Quel aveu…

Malek Boutih nous explique qui sont les vrais opposants

Sans les nommer clairement, le rapport désigne trois ennemis du Système : les Catholiques de conviction, la jeunesse identitaire bien française et l’islam (intégriste). Ces trois ennemis qualifiés de « radicalisé » ont en commun de rejeter le fameux « modèle de société républicain, laïc et émancipateur ». Mais il faut souligner qu’ils le font pour des raisons très différentes, voire diamétralement opposées. L’islam hait tout ce qui n’est pas lui-même. Les Catholiques de conviction ne veulent pas du Nouvel Ordre Immoral, à la sauce LGBT-gender-euthanazie-meurtre prénatal. La jeunesse identitaire bien française est excédée par le Grand Remplacement, le tsunami migratoire et les agressions permanentes de la racaille. Le premier mensonge du rapport est donc de jeter dans la même catégorie fictive dite « radical(isé) » des gens, dont le seul point commun est d’être des opposants au Système actuel, mais qui diffèrent en tous points quant au reste de leurs idées et de leurs aspirations.

Au passage, le rapport fait également un aveu involontaire. Ni les Antifas, ni les FEMEN ne sont listés comme étant des éléments « radical(isé) ». Cela confirme qu’il s’agit là en réalité de brigades para-étatiques, chargées de faire le sale boulot que le Système ne peut pas faire officiellement : tabasser et menacer les vrais opposants (au nom de la « démocratie » et de la défense des libertés), dégueulasser et harceler les églises. Ces individus, présentés comme des espèces de « rebelles » par les médias du Système, sont de la pure graine de collabo, protégée et subventionnée. On voit aussi que la soi-disant extrême-gauche n’est en fait qu’un rabatteur de voix pour le PS et n’a aucun caractère d’opposition réelle. Le rapport ne parle pas de Mélenchon ni du Front de Gauche… mais du Front National. On voit bien qui sont les vrais opposants.

L’enceinte de confinement totalitaire

Dans une dictature classique, on recherche la soumission par une menace et une pression essentiellement verticale, de haut en bas. La dictature classique a ceci d’être visible, et souvent même d’être revendiquée comme régime autoritaire par le pouvoir en place.

Dans le Système de totalitarisme mou et insidieux, où nous sommes englués, il faut plutôt parler d’enceinte de confinement. Grâce aux émissions radio-télévisuelles, à la publicité, il est possible d’ahurir, d’abêtir et d’anesthésier suffisamment la population, pour l’asservir et la mener là où l’oligarchie kleptocrate qui nous gouverne en a décidé. Il n’y a pas de menace visible. Le but est bien de confiner mentalement la population à l’intérieur de limites virtuelles, exactement de la même façon qu’on peut confiner des particules élémentaires à l’intérieur d’un espace sans parois matérielles.

Le contrôle de la population ne passe pas par la menace, comme dans une dictature classique, ou par le matraquage de la propagande, comme dans un régime communiste ou nazi, mais par le confinement des consciences individuelles dans les limites mentales voulues par le Système.

On comprend donc mieux comment un rapport censé se focaliser sur les menaces terroristes islamiques, comme les attentats de janvier 2015, en arrive à parler de La Manif Pour Tous (p.23), qui n’a strictement rien à voir avec ce genre de choses. Les Catholiques de conviction, la jeunesse identitaire bien française et l’islam (intégriste) ont en commun d’être à l’extérieur de l’enceinte de confinement totalitaire, c’est pour cela que le rapport les considère « radicalisés » et c’est à cause de cette indépendance, de cette extériorité, que le Système considère comme ennemis les Catholiques de conviction, la jeunesse identitaire bien française et l’islam (intégriste), que tout sépare en réalité.

Les rebelles au vivre-ensemble bisounours dans l’enceinte de confinement totalitaire, voilà l’ennemi. (p.22) « l’implantation de l’extrême-droite dans le paysage politique, et notamment son audience auprès de la jeunesse, est également très préoccupante car facteur de division et de délitement de la cohésion nationale. » On notera que les patriotes français seraient un facteur de division et de délitement de la cohésion nationale. Etonnant, non ?

L’internet libre, qui échappe au contrôle du Système, et qui est coupable de diffuser des « théories irrationnelles » (p.17), voilà aussi l’ennemi.

Les mensonges du rapport de Malek Boutih

Le rapport contient différents mensonges.

Le 1er mensonge, récurrent, est le fantasme de l’islam bisounours, qui s’opposerait au méchant islamisme radical, qui n’a rien à voir avec le « vrai » islam, qui serait bisounours, blablabla. On connaît la rengaine. Relire le Qoran lui-même pour se rendre compte.

Le 2ème mensonge est le refus de distinguer la jeunesse réellement bien française et la racaille ethno-mondialiste. Le rapport essaye de réduire cette différence à des considérations scolaires ou économiques, alors que le problème est d’abord identitaire. On note néanmoins ce moment de lucidité sur l’islam (p.31) « apportant une réponse identitaire qui tranche avec le consumérisme anomisant et l’identité laïque et républicaine désincarnée. »

Le 3ème mensonge est une symétrie aberrante construite entre l’islam et le Catholicisme. Le rapport, spécialement sa première partie, essaye de nier la dimension religieuse et spécifiquement musulmane des attentats pour promouvoir une espèce de dimension politique, fictive, appelée « radicalisation ». Voilà un exemple de ce genre de délire à base de fausses symétries : (p.23) « A l’extrême-gauche comme à l’extrême-droite, plusieurs groupuscules recourent ainsi à la violence. Cela a conduit à la mort d’un militant, Clément Méric, en juin 2013, lors d’une rixe contre des jeunes nationalistes révolutionnaires, ou encore aux violences commises en marge des manifestations de la Manif pour Tous. » Incidemment, les violences ont été commises et provoquées par les forces de l’ordre et différents flics véreux infiltrés.

Autre exemple de ce mélange délirant entre terroristes musulmans et honnêtes Catholiques : (p.29) « Il en ressort tout d’abord que le public touché n’est pas limité à des individus marginalisés et fragiles, le phénomène  se répand dans toutes les catégories de la jeunesse, y compris chez des étudiants  ou des jeunes filles de milieux catholiques favorisés par exemple. D’autre part on ne peut pas réduire cette radicalisation  à un phénomène religieux. La dimension politique et géopolitique, de combat contre l’oppresseur occidental, et la légitimation de la violence érigée en programme politique, sont déterminants dans l’attractivité du djihadisme. » On croit rêver. Le rapport met quasiment sur le même plan la Manif pour Tous, les petites bourgeoises en ballerine, les Catholiques et Daesh. 

Au passage, on peut dénoncer Serge Federbusch, qui est récemment passé sur Radio-Courtoisie dans une émission du 5 juillet 2015. A propos de l’islam, Serge Federbusch parle d’un « comportement intégriste, ultra conservateur, régressif » (vers 20 mn), et continue de façon abjecte : pour comprendre l’islam radical, « imaginez Mgr Lefebvre au Vatican ». Cette fausse-droite putréfiée ose comparer Mgr Lefebvre à Daesh, aux mahbouls égorgeurs et aux terroristes musulmans. On croirait entendre du Malek Boutih dans le texte. Quoi qu’en pense l’immonde Serge Federbusch, les traditionalistes ont régné pendant 19 siècles sur le Vatican, et il n’y a jamais eu ni Daesh ni mahbouls égorgeurs au Vatican. Cette espèce de fausse symétrie est totalement irrecevable et scandaleuse.

Quelques constats lucides et sombres

Malgré ses mensonges et sa fabrication d’une fausse catégorie appelée « radicalisé » et « radicalisation », la deuxième partie du rapport fait aussi de sombres constats, où elle a tendance à contredire la première partie, plus filandreuse et politicienne :

(p.21) « La notion de République est inintelligible,  comme diluée dans le libéralisme et la modernité, et le sentiment d’appartenance à une communauté nationale est très affaibli. »

(p.22) « En passant en revue rapidement les nouvelles formes de radicalité, il apparaît nettement que le radicalisme islamiste est aujourd’hui le plus dangereux, du point de vue de son emprise et des failles qu’il creuse au sein de notre société. » Ah, quand même.

(p.24) « L’émergence de l’islamisme radical et particulièrement du djihadisme n’ont pas été perçues immédiatement par nos sociétés démocratiques comme un réel danger. »

(p.27) « la défiance de plus en plus forte de la population, et des jeunes en particulier, vis-à-vis des médias installés et plus encore de la parole de l’autorité publique. »

(p.35) « Le djihadisme doit être conçu comme la partie la plus avancée de la radicalité politico-religieuse de l’islam[isme]. »

(p.36) « La nouvelle dimension du djihadisme doit donc nous interpeller sur les conséquences qu’elle engendre. L’implantation du radicalisme islamiste dans certaines parties de notre territoire et sa volonté de structuration de la population portent en germe des conflits de plus en plus compliqués à gérer par les institutions et les services de sécurité. Dès 2004, un rapport, rédigé par Jean-Pierre Obin sur les signes et manifestations d’appartenance religieuses dans les établissements scolaires, alertait sur les pressions exercées sur les jeunes filles, sur le financement problématique de certaines associations religieuses, et sur l’ethnicisation de l’identité musulmane liée à la montée de l’intégrisme. Si à l’époque on a pu croire que cela relevait uniquement d’une problématique  religieuse,  on comprend aujourd’hui comment les radicaux ont construit leur emprise sur certains quartiers. »

(p.54) « Le port du voile par les femmes est toujours la première campagne du radicalisme, sous une  forme insidieuse mélangeant prescription religieuse et pressions plus ou moins amicales. »

(p.56) « de nombreux quartiers ont rompu avec l’ordre républicain. Ces bastions radicaux se caractérisent par trois critères majeurs. La présence majoritaire de populations issues de l’immigration et de culture musulmane, […]. »

Bon, si c’est la gauche qui nous le dit… 

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