Le lundi 15 juin, Dalil Boubakeur, ci-devant président du Conseil français du culte musulman (CFCM) et recteur de la mosquée de Paris, a proposé à la radio de transformer les églises (hélas souvent vides) en mosquées, tout ça plus ou moins au nom de cet oecuménisme mou et putride qui prétend que tout est pareil et que tout le monde, il est beau, il est gentil et a le même Dieu. Le même Boubakeur a ensuite émis un communiqué de presse, pour jeter un peu d’eau sur l’incendie et calmer les esprits.

Le rétropédalage de Dalil Boubakeur concernant la razzia sur les églises

La présence de plus en plus encombrante de 10 à 15 millions de musulmans en France et le laïcardisme ouvertement pro-islam et anti-chrétien du gouvernement UMPS invite à se poser la question du « dialogue » et des ressemblances entre l’Islam et le Christianisme.

Quelques constats simples

Evidemment, il est facile de ricaner sur toutes les sourates incitant – au nom de la religion – à tabasser sa femme, réduire ses ennemis en esclavage, égorger la moitié de l’humanité, entre autres « bienfaits ». Juste une sélection de citations pour le principe : (47.4) Lorsque vous rencontrez ceux qui ont mécru, frappez-les à la gorge, (9.5) Quand les mois sacrés seront expirés, tuez les infidèles où que vous les trouviez ! (8.39) Combattez-les jusqu’à ce que la religion soit entièrement à Allah ! (8.67) Un prophète ne devrait pas faire de prisonniers avant d’avoir prévalu sur la terre, (8.73) Ô Prophète, mène la guerre [le fameux jihâd spirituel…] contre les infidèles et les hypocrites, et sois dur à leur égard.

Concrètement, sur les 6236 versets que compte le Coran, 800 sont des injures et des malédictions contre les Juifs, les Chrétiens et les non-musulmans de façon générale, ou des appels à la guerre, au meurtre et à la mutilation. Cela représente environ 13% du texte total. Voilà pour la fameuse RATP, la religion d’amour, de tolérance et de paix. Félicitons-nous de ce que la plupart des Musulmans ne lisent pas le Qoran, cela pourrait les rendre dangereux…

Le péché d’associationnisme ou širk

Mais prenons quelques instants l’Islam au sérieux. Une des critiques les plus agressives faites par l’Islam contre le Christianisme est le péché d’associationnisme, appelé širk ou ‘partage’ en langue arabe. D’après les Musulmans, le Christianisme serait un faux monothéisme, dans lequel Dieu serait – indûment – partagé, associé à d’autres entités, d’autres divinités.

Tout d’abord, rappelons fermement aux Musulmans que la Sainte Trinité Chrétienne comprend Dieu, Jésus et le Saint-Esprit, et ne comprend pas la Vierge Marie, quelque tendresse qu’on puisse avoir pour elle. La présentation de la Trinité généralement faite par les Musulmans est donc radicalement erronée.

Par construction, Dieu est à la fois incréé de toute éternité et créateur de toute chose. Il est en quelque sorte un principe de causalité ultime qui n’a lui-même pas de cause. Jésus est Dieu lui-même fait homme, et c’est par commodité lexicale qu’on dit que Jésus est Fils du Père. En réalité, il n’y a qu’un seul être sous deux formes, et en fait trois, avec le Saint Esprit, qui est simplement la manifestation de l’amour divin, et non une autre divinité.

L’accusation d’associationnisme repose en premier lieu sur une incompréhension ou une présentation malveillante de ce qu’est réellement Jésus. Du point de vue chrétien, il n’y a ni incohérence ni polythéisme.

Par ailleurs, la Bible est par nature même un texte créé, puisque elle narre l’Histoire de la Révélation de Dieu, faite aux hommes, d’abord au peuple hébreu, puis aux Chrétiens.

L’associationnisme de l’Islam

Venons-en maintenant à l’Islam. Admettons qu’Allah soit un autre nom de Dieu, et non un pseudonyme de Satan. Admettons. Allah serait donc par nature incréé de toute éternité.

Une des affirmations canoniques de l’Islam est que le Qoran serait, lui-même lui aussi, incréé et parole divine de toute éternité. Bien. Allons plus loin.

Si on accepte cette affirmation, alors cela veut dire que dans l’Islam il y a (au moins) deux Incréés de toute éternité : Allah et le Qoran. Soyons logiques, il y a alors deux possibilités :

Option1 : ces deux Incréés ne font qu’un. Mais on voit bien que l’équation Allah=Qoran n’a aucun sens. Dieu ne peut pas coincider avec un fatras de sourates incohérentes.

Option2: à côté de Dieu, il y aurait donc un autre Incréé de toute éternité, le Qoran, c’est-à-dire concrètement une autre divinité. Il y a donc (au moins) deux divinités dans l’Islam : Allah et le Qoran.

Conclusion pratique : l’affirmation canonique que le Qoran serait incréé et parole divine de toute éternité est associationniste, mušrik, au sens que l’Islam donne à ce mot. Ajoutons aussi que la conséquence logique est aussi que l’arabe classique serait aussi incréé de toute éternité, une idiotie linguistique totale.

Conclusions

Comme nous l’avons montré aisément ci-dessus, l’Islam est lui-même coupable du péché d’association (širk) qu’il impute à tort au Christianisme.

Un premier pas vers un « dialogue » constructif avec les Chrétiens serait l’abandon de l’affirmation absurde d’un Qoran incréé, affirmation mušrikienne, qui est un verrou empêchant toute réforme et le nettoyage nécessaire de l’Islam de toutes les incitations au meurtre et aux crimes. 

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