Chine – L’inquiétude concernant le risque de propagation du virus d’Ebola gagne Hong Kong. Le quotidien China Daily a affirmé qu’une patiente présentant des symptômes du virus Ebola avait été hospitalisée il y a quelques jours à Hong Kong, au retour d’un voyage en Afrique. Le diagnostic s’est au final montré rassurant. Mais les craintes sont désormais telles que le ministère de la santé chinois a rédigé un communiqué à ce sujet.
Considérant que, même s’il n’existe aucun vol direct reliant l’Afrique de l’Ouest à la Chine, il est possible que des porteurs de virus passent par Hong Kong via des vols en transit, le ministère a signalé que tout éventuel cas suspect serait immédiatement mis en salle d’isolement à l’hôpital Princess Margaret. Par mesure de précaution, tout voyageur en provenance de Guinée, de Sierra Leone ou du Liberia présentant des symptômes de fièvre sera immédiatement mis en quarantaine.
La peur est d’autant plus présente à Hong Kong que cette ville très densément peuplée a connu par le passé quelques épidémies, notamment le Sras (syndrome respiratoire aigu sévère lié au coronavirus). En mars 2003, le quartier d’Amoy Gardens était devenu le symbole de ce fléau. Les habitants y ont vécu reclus jusqu’à ce que s’éteigne le virus. 299 personnes sont mortes à Hong Kong de cette épidémie.
L’Europe a également tiré ces jours-ci la sonnette d’alarme. Lundi dernier, un passager présentant des symptômes du virus Ebola est arrivé du Nigeria à Birmingham, le deuxième aéroport international de la Grande-Bretagne. Selon la chaîne Sky News, les analyses médicales menées sur le patient n’ont pas confirmé qu’il est atteint du virus Ebola. Mais le gouvernement britannique a toutefois tenu une réunion d’urgence du comité de crise Cobra en raison de la menace de l’épidémie.
Actuellement, l’épidémie de fièvre Ebola est officiellement responsable de 729 décès. Deux médecins américains, qui cherchaient à mettre au point un remède contre cette maladie, ont été contaminés. La famille d’un de ces médecins est rentrée aux Etats-Unis et elle est surveillée de très près par les médecins, car la période incubation n’est pas encore passée depuis leur retour.
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