Tchao pantin

Si le ridicule tuait, nous serions débarrassés du pantin élyséen, mais le ridicule ne tue pas… De l’affaire des Mistrals aux péripéties des chasseurs Rafales, tout se tient dans une même farce, en plusieurs actes, nous allons voir comment. 

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Les péripéties du contrat mirobolant des 126 Rafales avec l’Inde

A grand fracas de presse et de rengorgements, François Hollande et ses courtisans des médias avaient annoncé comme un triomphe la signature avec l’Inde d’un contrat de 126 rafales, alors que jusque-là aucun Rafale, n’avait pu être négocié, toute velléité d’achat étant court-circuitée par l’industrie américaine de l’aviation militaire.

S’était sans tenir compte de nouvelles élections en Inde et de la volonté de s’affranchir de toute dépendance vis-à-vis de quelque partenaire que ce soit, et plus particulièrement de l’empire américain, de la part du nouveau gouvernement indien, très nationaliste.

Sur la volonté affichée de l’Inde depuis 2007, de se doter d’avions militaires de types rafales, les USA étaient sur les rangs, mais les Russes ne cédaient rien, qui sont depuis des années les principaux fournisseurs d’armement du pays. Mais justement, les rafales étaient l’occasion pour l’inde de diversifier ses fournisseurs. Aussi, en 2012, l’offre la plus compétitive, en l’occurrence celle de Dassault, avait été retenue. Mais elle ne fut arrêtée que cette année. D’où le contrat qui a été présenté comme définitif avec la France pour l’achat de 126 rafales.

Or dans le même temps la France a soudainement, sur injonction américaine, mis en suspend la livraison des deux porte-hélicoptères de type Mistral, qu’elle avait construits et devait à la Russie qui les lui avait réglés d’avance.

L’Inde qui négociait en fait ce contrat exceptionnel d’avions chasseurs depuis 2007, observait patiemment comment la République allait honorer ses contrats avec la Russie. Les autorités républicaines ont gagné du temps pour les mistrals, François Hollande est même allé jusqu’à se rendre à Moscou pour laisser croire à une certaine indépendance de son gouvernement sur le plan mondial vis-à-vis de l’OTAN sous commandement américain. Mais comme tout le reste, en bon disciple de Machiavel, cela n’était que des apparences pour mieux tromper son opinion publique. Car tout n’est qu’apparences trompeuses et mensonges avec ce théâtre de marionnettes que représente, depuis sa prise de pouvoir, le pantin de l’Elysée.

L’addition de la non-livraison des Mistrals va beaucoup s’alourdir

Moscou a patienté, mais non sans prendre les dispositions de substitution aux Mistrals que l’équipement de sa marine réclame. La Russie étant, tout-de-même le second producteur d’armes du monde, avant la France, même si elle se trouve très loin derrière les USA. De telle sorte que finalement c’est Moscou qui a réclamé la liquidation du contrat sur les porte-hélicoptères, qu’elle avait passé pour faire plaisir à la France. Là encore, alors que la presse russe annonçait le remboursement des Mistrals et la restitution à la Russie des équipements qu’elle y avait mis, le gouvernement républicain, hollande en tête, a démenti crânement et sans le moindre scrupule. Il a ainsi gagné quelques jours supplémentaires avant l’aveu, mais Moscou a insisté par la voix du porte-parole de la Présidence, pour réitérer la nouvelle, et il a bien fallu, bon gré, mal gré,  passer aux aveux du résultat lamentable des négociations avec la Russie sur les Mistrals: les Mistrals qui rouillent dans les bassins des chantiers navals de Saint-Nazaire, ont dû être intégralement remboursés à la Russie par les Français… et non par les Américains, cela va de soi.

Pendant que cette comédie misérable de sauvetage des apparences avait lieu avec la chute lamentable que nous venons de rappeler, les Indiens observaient narquois, ainsi que nous l’avions annoncé dés novembre 2014, et n’ont pas été long à rompre à leur tour les engagements qu’ils avaient pris sur les 126 Rafales, qu’ils ont réduit dans un premier temps à 36 en avril dernier. Bon… L’Elyséen a fait comme si de rien n’était… Mais finalement, les Indiens, toujours narquois, ont décidé de renoncer totalement aux chasseurs français.

La facture de 126 Rafales qui ne sera jamais encaissée par la France, s’ajoute donc à la facture des deux porte-hélicoptères Mistral qu’il a fallu rembourser à la Russie! Sans compter le démontage des pièce russes qu’il faut retourner en Russie, rendant ces navires inaptes à fonctionner, parce que incomplets. Mais les ingénieurs russes, de leur côté ont eu tout le temps nécessaire pour copier les plans des Mistrals… L’addition des Mistrals non livrés n’est pas encore terminée, il faudra des années encore pour en connaître le coût total.

Il est vrai qu’entre-temps la démocratie œuvrait aussi en Inde où un gouvernement nationaliste a pris le pouvoir. Le nouveau premier ministre indien,  Narendra Modi, en pleine crise ukrainienne, alors que les Mistrals étaient bloqués, avait rencontré Vladimir Poutine. En effet, en décembre 2014, pour répondre à la tentative occidentale d’isoler la Russie, Poutine  s’était rendu de capitales en capitales pour nouer des relations fructueuses. A cette occasion il s’était rendu en Inde où, de manière ostentatoire, il s’était officiellement fait accompagner de Sergueï Aksionov, le président de la république de Crimée, alors tout nouvellement rattachée à la Russie et détachée de l’Ukraine pro-occidentale.

Ce nouveau pouvoir indien a très vite compris que malgré ses fanfaronnades, la République française n’était qu’un satellite docile du mondialisme cornaqué par l’Empire US. Dans ce contexte, même en admettant que les 126 rafales eussent été livrés par la République, il aurait encore fallu dépendre techniquement pour la durée de vie des chasseurs, de la production française pour leur entretien, pièces d’origine et mise à niveau, puisque le coût d’une chaine de production en Inde avait été jugé trop élevé.

En effet, inféodée aux USA, la France peut à tout instant, ainsi qu’elle l’a si bien démontrée, sous la pression de ses suzerains otanesques, tout saboter. Le crédit de la France comme marchand d’armes, est donc annihilé. Cela dans un moment où la Russie, la Chine, l’Inde et le Brésil, pour ne mentionner que ces trois mastodontes, sont en train de constituer de puissantes armées modernes face à la volonté hégémonique du bloc atlantique.

La dernière carte en toc, de Hollande

Il ne semble donc rester, pour le pitre de l’Elysée, plus qu’une carte à jouer, celle des émirats arabes du Golfe, qui par chance pour lui, font partie de la Coalition mondialiste de l’Empire. Ne parlons que pour l’évoquer, de la livraison d’une trentaine de Rafales à l’Egypte, puisque cela ne constitue que l’un des actes de cette grande farce élyséenne. En effet les Rafales livrés à l’Egypte, probablement sous faux drapeau, ne devraient être réglés qu’à Pâques ou à la Trinité, c’est-à-dire, dans des échéances si lointaines, qu’ils ne seront donc certainement, jamais réglés. Encore un coup d’esbroufe pour en imposer à l’opinion publique.

D’ailleurs, à propos d’Egypte et d’Arabie saoudite, un acte supplémentaire vient d’être ajouté à la farce des Mistrals puisque pour masquer sa piteuse capitulation en rase campagne par un remboursement infamant, le pouvoir républicain n’a rien trouvé de mieux que de fanfaronner que l’Arabie Saoudite et l’Egypte allaient acheter les Mistrals. Le Monde était même allé jusqu’à prêter au Roi d’Arabie (mais on ne prête qu’aux riches), des propos ahurissants mais révélateurs :

« L’Egypte et l’Arabie saoudite sont prêtes à tout pour acheter les deux Mistral », confie une source officielle française. « Le roi Salman d’Arabie saoudite veut constituer une flotte digne de ce nom en Egypte, qui pourrait avoir une force de projection régionale, en mer Rouge et en Méditerranée », indique cette source. « Il y a un intérêt marqué manifesté par quelques pays de la région pour les Mistral dans l’optique de la constitution d’une force maritime. Ce sont des équipements qui ont prouvé leur efficacité », confirme une source diplomatique. Rapportait servilement, le Monde  il y trois jours.
Déclaration ahurissante à priori: pourquoi le roi d’Arabie saoudite, voudrait-il « constituer une flotte digne de ce nom en Egypte? » A moins que ceux qui ont concocté le coup d’esbroufe de la vente des Rafales à l’Egypte se soient contentés de reproduire la même procédure pour une prétendue vente des Mistrals aux mêmes ? Des spécialistes de la vente sous faux drapeau en somme ?
En tout cas l’effet d’annonce destiné à tromper l’opinion publique française n’a pas tenue longtemps: 

« J’ai été énormément surpris par cette information parue dans les médias. a déclaré un consultant de l’Académie militaire égyptienne, le général Mahmoud Khalaf. Il est difficile de s’imaginer que l’Egypte mènerait des opérations militaires là où on aurait besoin de porte-hélicoptères. Sur les côtes de la mer rouge ou de la mer Méditerranée il y a des pays arabes, c’est pourquoi l’Egypte et l’Arabie saoudite n’ont pas besoin de navires pareils dans ces plans d’eau », « On ne vend pas des armes pour rien, le type des armes achetées par le pays dépend toujours des régions ou la conduite des opérations militaires est possible mais aussi des sources d’une menace potentielle. C’est pourquoi il est certain que ni l’Egypte, ni l’Arabie saoudite ne seront les repreneurs des Mistral », a-t-il ajouté. (Source)

Les Arabes semblent rester les derniers clients possibles pour la République, aussi Hollande-moi-président, espère-t-il encaisser (mais ce n’est pas encore fait!) la vente de 24 chasseurs Rafale au Qatar, et « des dizaines de milliards d’euros » avec le roi d’Arabie, indiquait triomphant, Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères .
Qui vivra verra si tout cela se concrétise. Au vu des résultats actuels, il y a fort à en douter, et plus à craindre que les pétrodollars n’aillent financer les mosquées salafistes ou les recruteurs de l’Etat islamique de nos banlieues, plutôt que renflouer les caisses de l’Etat. En attendant le potentat d’Arabie a eu droit à sa plage privée sur la Côte d’Azur, par dérogation élyséenne, et a laissé en partant une dette 3,7 millions d’euros aux hôpitaux de Paris. Une dette qui laisse le pantin de l’Elysée dans une gêne muette, puisqu’il est suspendu aux pétrodollars pour lesquels il est prêt à prostituer la France.
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Le résultat de la stratégie à la hollandaise
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Dans l’attente de la suite de l’addition, les Mistral sont toujours bloqués à Saint-Nazaire, la France a bel et bien remboursé 1,2 milliards d’euros pour les Mistrals  à la Russie, elle a perdu la vente des Rafales Dassault avec l’Inde et permis à la Russie qu’elle voulait stigmatiser, de signer très prochainement à la place de la France, le contrat mirifique des avions chasseurs avec l’Inde. Elle a par ailleurs perdu toute crédibilité comme puissance mondiale. 
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putin-echecs

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