« Au nom de la Très Sainte Trinité, de laquelle découle toute autorité et à laquelle toutes les actions des hommes et des États doivent se conformer, comme notre but suprême,Nous, peuple de l’Irlande,
Reconnaissant humblement toutes nos obligations envers notre seigneur, Jésus Christ, qui a soutenu nos pères pendant des siècles d’épreuves,
Se souvenant avec gratitude de leur lutte héroïque et implacable pour rétablir l’indépendance à laquelle notre Nation avait droit,
Désireux d’assurer le le bien commun, tout en respectant la prudence, la justice et la charité, afin de garantir la dignité et la liberté de chacun, de maintenir un ordre véritablement social, de restaurer l’unité de notre pays et d’établir la paix avec toutes les autres nations,
Nous adoptons, nous promulguons et nous nous donnons la présente Constitution. »
Ainsi commence la constitution de la République d’Irlande, pays qui se dit officiellement catholique. Pourtant, le 22 mai 2015, le peuple irlandais a adopté à 62,1% la dénaturation du mariage, reniant et violant le magnifique préambule constitutionnel.
J’avais déjà dressé une liste sommaire de quelques raisons ayant pu mener à une telle déchéance, pointant notamment les velléités de l’Eglise conciliaire d’aller à toujours plus de soumission aux délires du temps, comme cela s’est clairement exprimé lors du Synode sur la famille de l’an dernier, et tel qu’il semble devoir se poursuivre en octobre 2015.
Si l’ensemble de l’épiscopat irlandais s’est distingué par sa mollesse et son incapacité à structurer et à armer idéologiquement une résistance à la déferlante homosexualiste dans l’île de Saint Patrick, il y a au moins deux évêques irlandais qui ont grandement favorisé l’adoption de cette loi contre nature.
Mgr Martin, archevêque de Dublin :
« Une éthique de l’égalité ne nécessite pas l’uniformité. Il peut y avoir une éthique de l’égalité, c’est une éthique qui reconnaît et respecte la différence. Une société pluraliste peut être créative pour trouver des façons dont les personnes dont l’orientation vers le même sexe exercent leurs droits et leurs relations amoureuses sont reconnues et révérées dans une culture de la différence, tout en respectant le caractère unique de la relation homme-femme. Je sais que du fait de la dureté avec laquelle l’Église irlandaise traitait les gens gays et lesbiens dans le passé -et dans certains cas encore aujourd’hui- il peut être difficile pour les personnes LGTB d’accepter ma sincérité dans ce que je propose. »
Mgr Mc Keown, évêque de Derry :
« Les gens doivent prendre leur propre décision mature, que ce soit OUI ou que se soit NON. Je ne voudrais pas que les gens votent NON pour de mauvaises raisons , pour des raisons sectaires, pour des raisons désagréables, pour des raisons d’intimidation. Les gens doivent suivre leur propre raison et je suis très heureux que les gens puissent le faire face à Dieu, que ce soit OUI ou que ce soit NON. […] Je ne doute pas qu’il y a beaucoup de personnes fidèles à l’église qui en conscience voteront OUI , en cela ils sont entièrement eux mêmes. Je ne vais pas dire qu’ils ont tort. »
Ces évêques, tout comme le sinistre cardinal Reinhard Marx, président de la conférence des évêques allemands et conseiller du pape, agissent dans une totale impunité quand ils ne sont pas promus et encouragés par le pape François, à l’exemple de Mgr Johan Bonny, promoteur LGBT public, évêque d’Anvers à ses temps perdus, prochain prochain primat de Belgique.
Qui osera prétendre que cette Eglise conciliaire est l’Eglise catholique ? De conciliation avec les destructeurs de la nature il ne doit point y avoir. Cette lutte est sans merci, menons-la jusqu’au bout sans rêver d’une paix mortifère, car nos ennemis, eux, ne s’arrêteront jamais.
Xavier Celtillos
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