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Avortement : Salvini, leader de la ligue du Nord, accuse le pape de contribuer à la mort de la civilisation

pape_francois_gayAu cours d’une émission à Radio Padania, Matteo Salvini, le charismatique chef de la Ligue du Nord, parti identitaire italien, très critique depuis des nombreux mois par rapport aux différentes prises de positions sociétales de l’hôte du Vatican, s’en prend aujourd’hui aux nouvelles dispositions bergogliennes concernant le péché d’avortement.  Il attaque vertement et simultanément le « pardon » du pape François aux femmes et aux médecins qui pratiquent l’avortement et une nouvelle comptine pour enfants chantée dans une école maternelle de Padanie dans laquelle le Père Noël apporte « un sac plein de permis de séjour » :

« C’est une civilisation qui est en train de mourir : elle [cette comptine] fait la paire avec le pape et ses réflexions sur l’avortement. »

Dans la logique de sa nouvelle Lettre apostolique « Miséricorde et pauvreté«  dans laquelle il autorise tous les prêtres à absoudre le péché d’avortement, le pape François a en effet décidé « l’aggiornamento » du code de droit canonique concernant l’absolution du « grave péché d’avortement ». Cette absolution était jusqu’à maintenant réservée aux seuls évêques qui pouvaient donner la faculté d’absoudre ce péché, qui comporte en soi l’excommunication latae sententiae, à certains prêtres de leur propre diocèse.

Au cours de l’année jubilaire, François avait concédé cette faculté à tous les prêtres du monde entier. Par sa Lettre apostolique, il la maintient en établissant que ce droit d’absoudre l’avortement est, dorénavant, octroyé à tous les prêtres. L’excommunication n’a donc plus lieu d’être : même si elle reste en vigueur pour l’instant, elle n’a plus d’effets pratiques dans la mesure où il suffit de se confesser dans une quelconque paroisse pour qu’elle soit levée. Le code de droit canonique va donc être amendé pour qu’elle soit supprimée.

Mgr Fisichella, président du Conseil pontifical pour la Nouvelle Évangélisation, lors de la présentation de la Lettre à la presse, avait expliqué que le droit canonique étant « un ensemble de lois » « dès l’instant où le Pape prend une décision qui modifie les termes de la loi, on doit nécessairement changer l’article relatif à telle disposition ». En particulier, avait souligné Mgr Fisichella, avec cette absolution, « l’excommunication laetae sententiae n’a plus lieu d’être ». Cette nouvelle disposition, avait-t-il aussi précisé, concerne la femme mais « également les médecins, infirmiers, qui soutiennent l’avortement », et qui se repentent. Dans le sillage des discours du pape François, Mgr Fisichella avait conclut en pontifiant : « Le péché concerne tout le monde, donc le pardon aussi, il est global, tous ceux qui sont impliqués sont concernés ».

Or en supprimant la sentence d’excommunication, le pape François ouvre grande la porte à la relativisation du « grave péché d’avortement », en avalise sa pratique même si en théorie il est toujours condamné.  MPI, à juste titre et face à d’autres actions déplorables de la Rome actuelle sur cette même question de l’avortement, se pose la question : Le pape renonce-t-il à la défense de la vie ?

En tout cas, si pour l’instant les milieux ecclésiastiques restent silencieux devant ce nouveau dérapage du pape François, l’ouverture envers l’avortement de Jorge Maria Bergoglio a déclenché des réactions au sein du monde politique : tandis qu’Emma Bonino, le leader des Radicaux, avorteuse et fière de l’être, grande personnalité italienne pour le pape argentin, parle de « geste courageux », Matteo Salvini accuse, quant à lui, le pape François de contribuer à la mort de la civilisation ! Nous ne pouvons que lui donner raison, malheureusement.

Francesca de Villasmundo

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