0030403-10ABLe nom du cardinal Kasper est lié au récent synode sur la Famille : « connu pour ses idées ultra-progressistes dans la lignée de Hans Küng, adepte de la fusion des religions », il a œuvré au cours de débats synodaux pour que l’interdiction de la communion pour les divorcés-remariés soit levée par l’Église.

Le pape François avait, en 2014, émis un éloge appuyé de la théologie du cardinal Kasper, rapporteur du consistoire sur la famille :

« Et je voudrais remercier [le cardinal Kasper], parce que j’ai trouvé une théologie profonde, et une pensée sereine dans la théologie. Cela fait plaisir de lire une théologie sereine. J’ai aussi trouvé ce que disait saint Ignace, ce sensus Ecclesiae, l’amour de la Mère Église… Cela m’a fait du bien et il m’est venu une idée – excusez-moi Éminence si je vous fais rougir – mais l’idée est que cela s’appelle « faire la théologie à genoux. Merci. Merci. »

C’est dire si François apprécie les idées innovantes défendues par le cardinal Kasper.

Lundi soir 15 mars, une rencontre était organisée au Real Collegio de Lucca, ville italienne, entre le cardinal Kasper et le journaliste vaticaniste Raffaele Luise autour d’une conversation libre sur le livre qu’ils ont écrit ensemble : « Testimone della misericordia, Il mio viaggio con Francesco » (Témoin de la Miséricorde, mon voyage avec François). Le journal Il tirreno en a fait un compte-rendu instructif.

Au cours de la soirée le cardinal a, en effet, divulgué une nouvelle…révolutionnaire :

« Dans peu de jours (le 19 mars) un document d’environ 200 pages sortira dans lequel le pape François s’exprimera définitivement sur les thèmes de la famille affrontés durant le dernier synode et en particulier sur la participation des fidèles divorcés et remariés à la vie active de la communauté catholique. Ce sera le premier pas d’une réforme qui, après 1700 ans, fera tourner la page à l’Église. » « Nous ne devons pas répéter, a-t-il continué, des formules du passé et se barricader derrière le mur de l’exclusivisme et du cléricalisme, l’Église doit vivre avec son  temps et savoir l’interpréter. »

« Dans ce sens, a continué le cardinal allemand, il sera essentiel de réévaluer le rôle de la femme qui devra avoir la possibilité d’accéder aussi à des positions clés dans la vie administrative de la Curie et des diocèses. Dans la Curie romaine existe un dicastère sur la famille d’où les femmes sont absentes. Cela doit changer, les femmes sont un élément fondamental de la famille. »

Le journaliste Raffaele Luise, l’autre protagoniste de cette rencontre, a affirmé : « Ce que nous avons eu la chance d’entendre ce soir à Lucca d’un membre éminent de la Curie est révolutionnaire. »

Si c’est eux qui disent que c’est révolutionnaire, nous sommes prêts à les croire.

Et si ce que dévoile le cardinal Kasper est vrai, l’Église conciliaire abandonnera encore un pan du peu de doctrine catholique qui lui reste. Pour en abandonner un autre ensuite. Et encore un autre… Jusqu’à ce qu’il n’y est plus rien de catholique en son sein, peut-être ! N’envisage-t-il pas déjà, ce cardinal progressiste, des changements radicaux sur la place de la femme au sein de la Curie ?

La révolution conciliaire ne semble pas prête de s’arrêter…

Francesca de Villasmundo

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