Le Président Al Sissi accueille les Chrétiens éthiopiens sauvés par ses services

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p style= »text-align: justify; »>Le président d’Egypte et maréchal  Président Abdel Fattah al-Sisi élu  à la tête de l’Egypte le 8 juin 1914- avec 96% des suffrages, suite à la confusion générée par le mouvement du Printemps arabe-, a déclaré que l’Egypte avait « sauvé » 27 chrétiens Ethiopiens capturés en Libye. La télévision égyptienne a retransmis l’accueil du groupe à l’aéroport du Caire jeudi.

La Présidence a déclaré que le groupe des otages a été « libérée par les services de sécurité égyptiens et libyens. »  « Tous les efforts ont été faits pour amener les Ethiopiens en Egypte en toute sécurité … les services égyptiens ont participé à cet effort pour protéger, sauver et sécuriser nos frères éthiopiens », a déclaré aux journalistes à l’aéroport du Caire le maréchal al Sissi, où le groupe est arrivé à bord d’un appareil d’une compagnie égyptienne privée. 
« L’Egypte, en coordination avec la Libye et l’Ethiopie, a libéré les citoyens éthiopiens qui ont souffert de conditions très difficiles en Libye », a expliqué la présidence dans un communiqué séparé. « Nous étions préoccupés par le sort de nos frères éthiopiens après les décapitations criminelles, » a précisé M. Sissi en référence à la vidéo de l’EI. Tous les efforts ont été menés pour ramener sains et saufs les Ethiopiens en Egypte. (Source)
Leur libération intervient quelques semaines après la diffusion d’une vidéo montrant l’exécution par l’Etat Islamique de 30 chrétiens éthiopiens capturés en Libye. Le Président égyptien a déclaré que l’Egypte a été « attristée par la décapitation horrible de ces Ethiopiens innocents en Libye», précisant que les Ethiopiens sauvés vivaient dans des conditions désastreuses, parsemés dans le pays ravagé par la guerre. « Ce qui se passe en Libye est une question qui nous concerne et nous voulons dire au monde entier que la Libye devrait redevenir un pays sûr et stable pour son peuple et même pour ses visiteurs», a-t-il poursuivi.

La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011 par l’OTAN, avec le développement anarchique de milices rivales qui se battent pour le contrôle des champs pétrolifères et des territoires du pays. Le meurtre des Ethiopiens est survenu quelques semaines après que les djihadistes aient posté une vidéo similaire montrant la décapitation de 21 chrétiens coptes  sur une plage en Libye, qui étaient tous Egyptiens à l’exception d’un seul. (Source: The Daily Star)
Le Président al-Sisi, durant l’accueil des otages libérés, s’est limité à dire que les organismes égyptiens en question « ont fait tous les efforts possibles » pour « libérer et protéger nos frères éthiopiens ». L’efficacité de l’intervention égyptienne a été appréciée et exaltée par des commentateurs et des hommes politiques éthiopiens. Le Premier Ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn, a téléphoné au chef de l’État égyptien, lui exprimant sa reconnaissance pour toutes les décisions qui visent à « assurer la stabilité de l’Égypte et des pays arabes et africains dont la sécurité est liée à celle de la Mer rouge ». (Source: Fides)
Des frappes aériennes égyptiennes visant des objectifs de l’EI à l’intérieur de la Libye avaient répondu à cette abomination. Le président Fattah Abdel al Sissi a demandé à plusieurs reprises une force militaire conjointe arabe pour combattre les jihadistes dans la région. Il avait ensuite réclamé une intervention militaire internationale dans ce pays, mais cet appel avait été accueilli avec réticence par les puissances occidentales. Suite à un sommet de la Ligue arabe en mars dernier, les dirigeants de la région avaient convenu d’établir une force militaire conjointe dans ce but, mais les détails de la force arabe commune tardent encore à être mis au point.
 
L’Egypte du maréchal Al Sissi brûle de rétablir l’ordre en Libye dont les menées djihadistes menacent l’ Egypte dont la stabilité, rétablie depuis son accession au pouvoir, reste précaire. On peut constater à la lumière de cette nouvelle incursion de l’armée égyptienne sur le territoire libyen que si l’Egypte n’intervient pas de façon déclarée, sans doute freinée par l’OTAN et ses alliés arabes, elle ne reste cependant pas inactive. L’Egypte s’affirme aussi comme le pays arabe défenseur des chrétiens face à l’Etat Islamique.
L’EI, qui contrôle de larges secteurs en Irak et en Syrie, gagne du terrain et multiplie les exactions en Libye, plongée dans le chaos et livrée aux milices depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi fin 2011. Depuis son élection, le président égyptien a initié un réchauffement diplomatique avec l’Ethiopie, qui s’est lancée dans la construction d’un immense barrage hydro-électrique sur le Nil Bleu. (Source: Romandie)

Diplomatie Ethiopie-Egypte: Barrage sur le Nil

L’Egypte s’est longtemps opposé à ce barrage, craignant qu’il ne diminue ses propres approvisionnements en eau. Mais M. Sissi s’est rendu en mars à Addis Abeba, la première visite officielle d’un président égyptien en Ethiopie depuis 30 ans, et dont l’objectif était de mettre un terme aux tensions. (Source: Romandie)

L’intervention d’Al Sissi en faveur des Ethiopiens relèvent d’une fine diplomatie à multiple déclinaisons, diamétralement éloignée du fanatisme islamique, lui-même agité par les USA et leurs alliés. La majorité des Ethiopiens sont chrétiens, mais un tiers d’entre eux sont musulmans ce qui explique l’instabilité actuelle du pays. Après l’Arménie, l’Ethiopie serait la plus ancienne nation chrétienne au monde.

Depuis son élection l’année dernière, le chef de l’Etat a travaillé à améliorer les relations avec Addis Abeba, la capitale éthiopienne,  à propos de ce différend sur les droits de l’eau du Nil. L’Ethiopie ayant commencé à détourner les eaux du Nil bleu au mai 2013 avec la construction d’un barrage de 6.000 mégawatts, qui sera le plus grand en Afrique lorsqu’il sera achevé en 2017.  En Mars, l’Ethiopie, l’Egypte et le Soudan ont signé un accord de principe concernant l’utilisation de ce barrage dans le but d’apaiser les tensions. M. Sissi s’était rendu en mars à Addis Abeba, pour la première visite officielle d’un président égyptien en Ethiopie depuis 30 ans,avec pour objectif était de mettre un terme aux tensions.

 

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