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« Je dis qu’il faut qu’une école existe, qu’il s’agit d’une nécessité humaine, que l’imposture a pris des proportions désormais intolérables et à bien réfléchir terrifiantes ». 

Ces lignes sont tirées de la préface de l’ouvrage d’Adrien Barrot,  L’enseignement mis à mort.

Publié en 2000, dans la collection biblio (coût : deux euros) ce livre n’a eu que très peu d’audience. Les enseignants ont ignoré ce livre hallucinant de vérité, écrit par un agrégé de philosophie, qui n’enseignait pas en ZEP et qui n’avait donc aucun compte à régler avec le système.

Il faut rappeler les circonstances dans lesquelles l’ouvrage a été écrit.

Il y a quatorze ans, le ministre de tutelle, Claude Allègre, est remplacé par Jack Lang. Qui se souvient de la brutalité, de la violence, de la déloyauté des attaques répétées dont les enseignants ont fait l’objet de la part de leur ministre de tutelle d’alors[1] ? Comme ensuite sur Luc Ferry[2], la réaction des enseignants s’est focalisée sur la personne du ministre et non sur les idées qu’il incarnait. Quoi qu’il en soit, il est remplacé. A l’hôtel Matignon, c’est le discours habituel : on déplore le regrettable malentendu, les « maladresses », on parle d’ouverture, de dialogue de négociation.  Dans la presse, on dénonce surtout l’immobilisme corporatiste des enseignants accusés de creuser la tombe de l’Education nationale. Et on pleure le dernier martyr d’une juste cause, celle de la réforme.

C’est une période d’ « inertie convulsive » sur fond de défaillance complète des syndicats. D’autant plus inexcusable qu’en tant que tels, les syndicats sont supposés disposer du recul nécessaire pour articuler politiquement et en raison la colère dont les professeurs étaient captifs. Leur responsabilité est lourde, – en particulier le SNES, le syndicat le plus puissant dans l’enseignement secondaire, incapable d’envisager l’enseignement et la crise de l’enseignement autrement que sous les espèces de l’éternelle question des moyens. Il n’a fait que soutenir les professeurs dans leur défense d’intérêts catégoriels, au sens le plus restrictif du terme. Les enseignants n’ont pas le monopole de la défense de leurs intérêts catégoriels. Les vacances, comme chacun sait, vacances sans lesquelles pour la plupart d’entre eux, l’exercice de leur profession deviendrait tout simplement insupportable. Faut-il prétendre que ces deux questions, celle des moyens – donc des conditions d’exercice – et celle des quelques privilèges dont bénéficient encore les enseignants n’a pas d’importance ? Bien sûr qu’elles comptent, mais elles ne sont essentielles qu’à partir de l’idée que l’on se fait de la substance et des principes de l’enseignement. En réalité le syndicalisme enseignant s’est rendu complice de la crise de l’enseignement.

Mais il y a mieux, ou pire… Dans un entretien accordé au Monde, on a pu entendre ces propos de Claude Allègre :

« Il y a dans l’enseignement une tendance archaïque,  ils n’ont qu’à m’écouter, c’est moi qui sait ». Et notre délicieux ministre d’ajouter : « sauf que c’est fini. Les jeunes n’en veulent plus ».

Ah…

Le message adressé aux enseignants en cette année 2000 par Claude Allègre était en réalité un message terrible: vous mourrez. Vous mourrez tranquillement, avec résignation, le sourire et les soins palliatifs, mais vous mourrez.  Place à ceux qui désormais règnent en vrais maîtres dans nos écoles, place aux jeunes. Si cette déclaration de Claude Allègre ouvrait une ère nouvelle, c’est parce que désormais, il n’est pas seulement devenu de plus en plus difficile d’enseigner, non, il est devenu formellement interdit d’enseigner. Il est interdit aux élèves d’être des élèves et aux professeurs d’être des professeurs. Autrement dit, il est interdit aux établissements publics d’enseignement d’être des lieux d’enseignements.

Comment s’étonner encore du taux d’absentéisme des enseignants? S’il est aussi élevé, c’est parce que les professeurs n’ont plus leur rôle ni leur place dans l’école. C’est parce que non seulement l’école, mais toute notre société ne veut plus de professeurs.

Si l’école est devenue ce royaume du mensonge et de l’Absurdie, ce théâtre d’ombres, ce mirage qui va jusqu’à la forme la plus hallucinée dans les endroits où la violence règne, ce n’est pas seulement à cause de la massification de l’enseignement, c’est surtout à cause d’un long processus de destitution de l’enseignement qui a culminé dans les années 2000 et qui aujourd’hui s’accomplit dans une interdiction formelle : celle d’enseigner, de transmettre. L’enseignement ne s’est pas démocratisé, il a pris le chemin de la destruction. A grands coups d’annonce d’objectifs faramineux, de communiqués de victoire triomphants, de mépris et de rejet du plus élémentaire bon sens, de réformes aussi inutiles que coûteuses[3], la propagande la plus éhontée continue de sévir dans nos médias. Avec comme bande annonce en boucle : « les élèves ont changé»[4].

Sauf que la presse, qui ne peut pas toujours mentir,  ne peut s’empêcher de répercuter de temps à autre des faits troublants qui fonctionnent comme des effets de spots discordants.

  • Juin 2011, un garçon de quinze ans agresse une élève de 13 ans à la sortie du collège Voltaire de Florençac. Elle avait un différend amoureux avec sa propre sœur. L’adolescente a été tuée de deux coups de poings sous le menton.  Luc Châtel ne trouvera rien d’autre à dire que c’est une bagarre qui a mal tourné. C’est un garçon qui a tué d’un coup de poing une petite de treize ans. D’un coup de poing. Quelle concentration de violence pour qu’un coup de poing tue…
  • 14 Novembre 2013, Seine Maritime : un petit garçon de 9 ans qui rentrait de l’école, mercredi 13 novembre à Berneval-le-Grand (Seine-Maritime), a été encerclé par les quatre enfants puis frappé, un crayon a même été planté dans son doigt. Les parents dénoncent depuis plusieurs mois, déjà, les brimades subies par leur enfant : « Ça fait trois ans qu’on se plaint que ces enfants-là sont trop violents et il n’y a jamais rien eu de sérieux », affirme la mère de l’enfant devant la caméra de France Télévisions. D’autres parents se sont plaints à propos des mêmes agresseurs, selon la mère et le père du garçon agressé. La direction de l’académie confirme les menaces et les plaintes des autres parents et affirme que les enfants agresseurs avaient été sanctionnés : il s’agit de sanctions éducatives et des punitions écrites selon l’inspectrice d’académie. Une enquête est ouverte pour violence aggravée par la procureure de la République de Dieppe.  Les déclarations du ministre de l’EN, il y a presque quatorze ans étaient proprement révoltantes, et reposaient sur des présupposés qui demandaient à être examinés, ce qu’a fait Adrien Barrot, dans un silence sans doute plus révoltant encore.

La présentation qui est faite de cet enseignement dit archaïque relève du conte philosophique à la Voltaire, c’est-àdire de la parodie la plus absurde et la plus risible. Assimiler la figure du professeur qui attend le silence et qui est en droit de l’exiger pour que sa parole soit entendue, à celle d’un meneur de bandes de gamin dans une cour de récréation est tout simplement odieux.  Sauf si bien sûr il n’y a rien à apprendre.

Car si les professeurs ne savent rien, ne connaissent rien, ou si tout est chez l’enfant qui doit tout redécouvrir par lui-même, il n’y a rien à transmettre, alors en effet la parole professorale, l’autorité professorale deviennent superflues et abusives. Les élèves n’ont en effet aucune raison de l’écouter.

Que reste-il alors ? Une pure subjectivité, totalement fictive, parce qu’il n’y a que des subjectivités, condamnées désormais à s’affronter dans une école devenue une arène.

Ce que précisément nos écoles sont devenues : des lieux de violence inouïe puisque le rapport même à la parole a été perverti.  Mais le plus merveilleux, c’est que à l’irruption massive et répétée – et dans maints endroits de plus en plus fréquente – d’actes de violence pure, c’est la réponse de Claude Allègre il y a dix ans : «  le respect ». Le même slogan a été reconduit depuis plus de dix ans par les différents ministres de tutelle. La réponse s’est colorée et nuancée : à chaque acte de violence, on redouble de prévention, et bien sûr, la presse relaie le traumatisme des uns et des autres, on organise une marche et un lancer de ballons. De plus en plus, des parents révoltés et en état de choc portent plainte.

Mais le plus terrible, c’est l’aveuglement devant ce fait terrible, devant cette idée massivement infusée – et bien antérieurement, mais qui a été en quelque sorte scellée par les déclarations de Claude Allègre – c’est que la source et l’origine de cette violence, c’est  l’acte même d’enseigner. Si on admet ce présupposé, la suite est d’une logique écrasante : il faut en finir avec l’insupportable violence symbolique de la relation enseignant/enseigné.

Le problème n’est pas qu’il existe une minorité d’enseignants qui abusent de leur autorité et qu’il faudrait sanctionner sans faiblesse. Non, l’idée implacablement diffusée c’est que l’autorité des professeurs est en elle-même abusive et intolérable.

Il fallait refuser ces sophismes pitoyables. Il fallait les combattre. Au nom de la raison et du bon sens. Il fallait une mobilisation générale des enseignants, et non la défense pathétique des retraites et des intérêts catégoriels, tous confondus dans une éternelle marche rituelle où l’on est tout en tous. Tout cela n’est que gesticulations stériles. La capacité de dire « je » est donnée à chacun d’entre nous, mais elle doit cependant être instituée, faute de quoi elle est condamnée à se limiter à l’usage d’une pure fonction grammaticale, vidée de toute substance ou emplie de conventions, de lieux communs les plus éculés, reproduits sans la plus petite once de distance. Ce dont la télé réalité nous donne un avant goût, c’est bien de cette parole devenue vaine, vidée de toute substance, pur bavardage. Mais formidable relaie du culte de cette subjectivité fatigante. Pour parler, pour écrire, il faut avoir quelque chose à dire.  La maîtrise d’une langue est la condition nécessaire à la naissance à une parole propre. Accéder à une parole maîtrisée demande un effort réel, parfois douloureux. Confondre l’effort nécessaire avec la violence la plus archaïque, et ce, de la part d’un homme politique, voilà qui devrait nous laisser confondus et sidérés.

Quand un professeur s’adresse à ses élèves, c’est le professeur qui s’adresse à eux. De même quand un élève s’adresse au professeur, il s’adresse à lui en tant qu’élève, dans une relation instituée. Inévitablement colorée de leur subjectivité, mais dans un rapport qui la gouverne et qui apprend à l’élève à la gouverner et à la contrôler. Le professeur se soumet lui-même à la loi qu’il exige et qu’il figure : il impose silence au bavardage de son propre moi, et c’est ce qui l’institue professeur. C’est cette exigence qui est le fondement de leur droit imprescriptible à attendre le silence et l’écoute de leurs élèves[5].

Tout cela est donc archaïque depuis Claude Allègre, et reconduit depuis dix ans par Luc Ferry, Luc Châtel, et plus récemment Vincent Peillon, qui est allé encore plus loin puisqu’il s’agit d’arracher désormais les enfants à l’influence de leur famille, pour que seul le discours et l’idéologie de l’école s’impose à leurs esprits.

Arché en grec, signifie principe, origine, commencement. On comprend par la même occasion pourquoi il importe tant de fabriquer les conditions dans lesquelles l’apprentissage du grec et du latin sera non seulement impossible, mais le souvenir de leur existence sera effacé de l’école à jamais. Les jeunes ne veulent donc plus de cette école archaïque ?

Les jeunes en effet n’écoutent plus. On essaie désespérément de maquiller la catastrophe, mais plus pour très longtemps. Le bavardage est devenu la règle. Et le plus souvent, ce n’est pas seulement le bavardage mais ce qu’autrefois on appelait tout simplement « le bordel ». Ils bavardent ? Mais non, les esprits libres font un vacarme de tous les diables… Les élèves ne veulent plus écouter. C’est déjà terrible, et suffisant pour transformer le travail d’un professeur en un authentique calvaire, mais il y a pire, ils n’éprouvent plus cette inattention comme une incapacité. Ils revendiquent cette surdité avec l’assurance de qui se sait dans son bon droit. Les élèves opposent depuis déjà quelques décénnies à la persécution de l’enseignement une résistance qui n’est même plus passive.

On nous répète jusqu’à la nausée que les élèves ont changé[6]. Mais on fait mieux encore, on inscrit cette évidence dans la norme, dans le droit de l’école, dans le contenu et dans la forme de ses enseignements. Et la presse se fait le relais actif de tous les enseignants qui vont dans le sens de cette philosophie de la vie et de l’esprit. Et qui hélas, ne sont que trop nombreux…

Des élèves, on peut exiger qu’ils acceptent un code de comportement approprié à ceux qui apprennent : la discipline scolaire. Des jeunes, c’est interdit, puisqu’il ne faut que les respecter.

Ce qui a changé, ce ne sont pas les élèves, ce qui a changé c’est qu’il n’y a plus d’élèves.

Ce n’est pas leur niveau qui pose un problème. Si bas qu’il soit, et il l’est au-delà de ce qu’on peut imaginer, s’il a envie d’apprendre, un enseignant l’accepte en l’état, parce quel que soit le niveau d’un élève, un enseignant ne demande qu’à enseigner et donc à le faire progresser. Mais si on empêche un élève d’être un élève, on l’empêche d’élever son niveau. La prolifération démesurée des enseignements optionnels a joué un rôle préparatoire dans la déscolarisation qui est arrivée aujourd’hui à son stade terminal. L’école est devenu d’abord le lieu où il est légitime de tout faire : du sport, des échecs, de l’informatique, du théâtre, du chant, de la danse, tout, sauf s’asseoir derrière une table et écouter un professeur. Aujourd’hui, ce qui est inscrit dans l’esprit et dans le comportement des élèves, c’est que l’enseignement lui-même est optionnel. Plus grave, dans l’esprit et le comportement des parents, enseignement optionnel et enseignement tout court sont mis sur le même plan.

« Les jeunes n’en veulent plus »…

Cette phrase de Claude Allègre a scellé l’idéologie de l’école, qui reflète celle de notre société. L’école, vis-à-vis des jeunes n’a plus désormais pour mission que d’écarter les obstacles qui les empêchent d’être ce qu’ils sont d’ores et déjà si parfaitement : des jeunes… Et de consulter toute cette jeunesse à satiété ! « Qu’est-ce qui vous ennuie à l’école ? Que peut-on faire pour que cela cesse » ?  Mais il faut faire cesser ce scandale. Les élèves sont devenus des jeunes et l’école a été mise en demeure de cesser de les outrager…

Marion Duvauchel

Professeur de lettres et de philosophie

 



[1] J’étais alors en poste à Creil, et pas une semaine ne se passait sans qu’on placarde le dernier mot du ministre au sujet de ses administrés. Jamais aucun ministre n’a en toute impunité traduit autant de mépris envers les enseignants.

[2] Dans le cas de Luc Ferry, les enseignants ont mal supportés qu’un ministre écrive un livre, avec des idées de grand bon sens, mais bien pauvres et s’emplissent les poches des ventes de ce livre. Jamais vraiment examinée, l’exaspération a été alors à son comble. Le livre a parfois été brûlé en place publique. Le vieil usage de l’autodafé. On l’a vu alors dans un reportage évoquant avec une mièvrerie dans borne dans sa limousine, sa fillette de trois ans. C’était pathétique. Il continue aujourd’hui de publier.

[3] Dont la dernière est celle des rythmes scolaires, globalement rejetée, inutile et terriblement coûteuse en période de crise.

[4] Tout récemment encore, dans le lycée où j’assure un enseignement lié à la promotion et au redressement de la filière L, donc un lycée où on a encore quelques idées claires, circulait un texte qui diffusait cette propagande éternelle. J’en ai retrouvé une quantité incroyable dans la corbeille destinée au recyclage du papier.

[5] C’est aussi ce que l’on aurait dû enseigner à nos enseignants, et qui n’a pas été fait depuis des décennies. Il suffit de voir le degré de discipline des enseignants au cours de quelque réunion que ce soit pour constater que ce qu’ils exigent des élèves, euxmêmes, le plus souvent en sont devenus totalement incapables. C’est ce que les parents sont en droit d’exiger des enseignants.

[6] C’est la substance même de la formation générale dans les IUFM, quand ils étaient encore là.

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2 Commentaires
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Mathieu
Mathieu
il y a 10 années

Votre parti pris me dégoûte. Vous, cher rédacteur, ‘journaliste’, ne devriez-vous pas vous CONTENTER de donner l’information, plutôt que d’accabler cette pauvre femme ? « Crime », « assassinat », vous êtes au courant qu’un embryon / foetus ne ressent rien ? Qu’il n’a pas de réel souvenir ? Dans ce cas là, quelle est la souffrance engendrée par cet « acte » ? Il n’y en a pas. Quid des femmes violées qui tombent enceintes ? Il faut également qu’elles gardent leur enfant ? Vous êtes ridicule, vous êtes probablement un quinquagénaire ayant eu une éducation religieuse, fermée d’esprit au possible, qui se pense intelligent en donnant son avis (ridicule et dénué de sens moral) sur la question. Sachez, cher Monsieur, que le journalisme se doit d’être objectif et impartial.

J’en ai ras le cul de cette société de merde qui pense que la femme n’est vouée qu’à faire des gosses. Retournez soumettre votre femme et laissez là faire la cuisine et le ménage, si ça vous chante.
Je ne reviendrai pas lire vos torchons.

A bon entendeur.

Pierre
Pierre
il y a 10 années
Répondre  Mathieu

Voilà une réaction typique d’un individu :
> qui n’accepte pas qu’on pense différemment
> qui mélange tous les sujets
> qui brandit les éternels arguments, interessant du point de vue de la femme MAIS qui occultent volontairement le point de vue de l’enfant.

je vous cite : «  »vous êtes au courant qu’un embryon / foetus ne ressent rien ? Qu’il n’a pas de réel souvenir ? Dans ce cas là, quelle est la souffrance engendrée par cet « acte » ? » »
=> Il semble que vous soyez resté bloqué dans les années 80 cher monsieur. Aujourd’hui, il est scientifiquement prouvé qu’un embryon est une vie à part entière et qu’il ressent bel et bien des choses. Soutenir le contraire c’est de l’idéologie. Restons factuel svp.

Elieja
Elieja
il y a 10 années
Répondre  Mathieu

a bon entendeur, va voir Germain Gaiffe.

C.B.
C.B.
il y a 10 années
Répondre  Mathieu

« un embryon / foetus ne ressent rien »
D’où sortez-vous une ânerie pareille?
Il y a cinquante ans, la plupart des médecins soutenaient qu’un bébé ne sent rien.
Ce n’est pas parce que vous n’avez aucun souvenir de votre vie en tant qu’embryon et fœtus qu’il faut vous croire autorisé à relayer de telles contre-vérités.

« assassinat: Homicide volontaire commis avec préméditation » (http://www.cnrtl.fr/definition/assassinat )
Dans un avortement, il y a bien homicide (si « la chose » n’avait pas été avortée, elle ne se serait transformée si en lapin, ni en épi de maïs, ni en machine à écrire, mais bien en être humain)
Dans un avortement, l’action est bien volontaire: la femme demande à mettre fin à sa grossesse, ça ne se produit pas fortuitement.
Dans un avortement, il y a bien préméditation: la femme prend rendez-vous dans un lieu médicalisé ad hoc pour subir l’avortement.

« Quid des femmes violées qui tombent enceintes ? »
Vous croyez vraiment que de faire disparaître la conséquence du viol fait ipso facto disparaître le viol dans la mémoire et le psychisme de la femme violée? La société devrait rechercher activement le violeur et le condamner fortement (en particulier dommages et intérêts au bénéfice de la femme violée).

« Je ne reviendrai pas lire vos torchons. »
Bon vent!

GIRAUD FRANCOIS
GIRAUD FRANCOIS
il y a 10 années
Répondre  Mathieu

Moi aussi j’en ai particulièrement marre de tous ceux et celles qui professent que l’avortement est un droit, que le foetus ne ressent rien, et patati et patata pour tout ce qui dépénalise cet acte odieux et inhumain. La femme dont il est question ignorait-elle tous les moyens anticonceptionnels mis à la disposition de toutes les femmes, celle-ci est-elle tellement feignante ou idiote pour s’en servir ; par sa connerie, la société entière, c’est-à-dire nous va financer les conséquences de son acte. ET DE CA AUSSI J’EN AI SUPER MARRE DE CONTRIBUER, A MON CORPS DEFENDANT, AU SOUTIEN D’INCONSCIENTS, D’INCULTES QUI FONT N’IMPORTE QUOI MAIS QUI VOTENT DANS LE BON SENS.

Menerlach
Menerlach
il y a 10 années

Bizarre cette histoire, même sans savoir comment à débuté l’infection, on se demande comment elle a pu passer d’un membre à un autre sans passer par le reste du corps…

jézabel
jézabel
il y a 10 années
Répondre  Menerlach

Dans les infections à bactéries type streptocoque, qui provoquent des septicémies, les nécroses touchent premièrement les extrémités, car le corps, pour lutter contre la généralisation de l’infection, priorise la vascularisation des organes vitaux, au détriment des membres fonctionnels. C’est ce manque de sang qui provoque les nécroses.

rik
rik
il y a 10 années
Répondre  Menerlach

Si si! Elle est passé aussi par la tête à Mathieu! …qui a peut-être encore des cheveux mais plus de cerveau!

Dieu
Dieu
il y a 10 années

« Tu ne tueras point ».
Celui qui tue un enfant subira le châtiment de l’éternel. Ainsi est la loi de Dieu, la mal sera puni par le mal, et le bien sera récompensé par le bien.

marco
marco
il y a 10 années

Cet article est répugnan et puant… Par la façon de juger cette femme et surtout par l’idéologie qu’il en ressort. J’imagine que cet « auteur » est aussi un anti-mariage pour tous… Une honte de tenir un tel discours en 2014… Pauvre France!

Jean-Claude Michel
Jean-Claude Michel
il y a 10 années

Minable, votre article. Les vrais responsables de ce drame sont les médecins qui n’ont pas traité à temps cette septicémie, point-barre. Pour le reste, votre morale religieuse, vous pouvez vous la coller où je pense. Allez donc vivre avec les fachos du Michigan et de l’Alabama que vous semblez approuver, ça débarrassera la France des abrutis qui certes, font beaucoup de bruit, mais ne représentent qu’eux-mêms.

rik
rik
il y a 10 années

Vous aussi, vous en êtes!?

rik
rik
il y a 10 années
Répondre  rik

Qui sont les « fachos » de l’Alabama et du Michigan???
Connait pas. Pouvez vous préciser?
Parce que la minorité qui » fait beaucoup de bruit et qui ne représente qu’eux-mêms » pour moi, c’est les acteurs de la « gay pride » en France.
Et, oui, on aimerait bien « s’en débarrasser »
Et, pour votre info pour lobotomisé qui ne pense qu’avec le cerveau du bas, les vrais responsables ne sont pas les médecins! Peut-être des fabricants de capote « made in china »

la mesange
il y a 10 années

Cette femme devrait être reconnaissante envers Dieu de l’avoir laissée en vie ! Il aurait pu en tte justice la faire mourir de septicemie. À une époque plus civilisée que la nôtre, la peine de mort était d’ailleurs le châtiment logique de l’infanticide.

Nolwenn
Nolwenn
il y a 10 années

Vous n’avez pas à la juger pour son avortement. Chaque femme est maitresse de son propre corps. C’est facile pour un homme de faire ce genre de commentaire, vous ne serez jamais confronté au problème. Je ne suis ni pro ni contre, je tiens juste à rappeler que l’avortement est une liberté pour laquelle les femmes ont du se battre. Aujourd’hui en 2014, je n’arrive pas à comprendre que des hommes tels que vous puissent se permettre de faire ce genre de commentaires cyniques.

Si elle a choisi d’avorter, elle avait ses raisons qui ne sont pas les vôtres. Si je paraphrase vos propos ça donne en gros « c’est bien fait pour elle, elle n’avait qu’à pas avorter ». Vous la traitez même de responsable ! Responsable car les soignants n’ont pas été capables de déceler à temps la septicémie ?! Comment osez-vous ? Si cela était arrivé à votre épouse, votre fille, votre sœur, votre mère, auriez-vous dit la même chose ?

Alors dans la même logique, c’est comme le cas de cette gamine Irlandaise violée, forcée de mettre au monde l’enfant de son violeur « c’est bien fait pour elle, elle n’avait qu’à pas se faire violer » ?

Pardonnez-moi mais vous êtes pathétique.

C.B.
C.B.
il y a 10 années
Répondre  Nolwenn

« Chaque femme est maitresse de son propre corps. »
Entièrement d’accord.
De SON corps: elle peut donner son sang, se faire enlever un rein, prélever un morceau de poumon, de foie.
En l’occurrence, « le contenu du sac utérin » n’a pas le même patrimoine génétique qu’elle, donc n’EST PAS une partie de son corps.
Un avortement n’est rien d’autre qu’un assassinat légal.

Et dans un viol, recourir à l’avortement est une solution de facilité pour le violeur (toujours un homme qui bénéficie de cette facilité…)

tizzone
il y a 10 années

quand l’avortement était illégal, des cas comme celui-ci étaient plus que quotidiens….. remercions les gens qui ont autorisé cet acte, qui comme tous les actes chirurgicaux comportent des risques….. la loi n’a pas créé l’avortement, il l’a rendu moins dangereux….. et pour finir, dieu n’existe toujours pas, sauf si vous avez des preuves, que je vous demande de bien vouloir me faire connaitre….. merci d’vance

le moine obscur
le moine obscur
il y a 10 années
Répondre  tizzone

Je pense qu’il faut que les gens deviennent un peu responsables et arrêtent de ne penser qu’au plaisir. Avoir des rapports sexuels n’est pas un acte anodin car il peut aboutir à donner la vie. Donc quand deux personnes couchent ensemble qu’ils aient cela en tête ! Pour moi l’avortement est un crime mais il est symptomatique de cette pensée boboisée qui veut que l’humain se croit tout permis et n’ait de respect pour rien. Pas étonnant que le monde aille aussi mal.

elliot
elliot
il y a 10 années

Choqué…et vous êtes « journaliste »…?Puis en tant qu’homme vous etes bien placé pour juger cet acte…quelle déontologie, vous faites peur…

Numa
Numa
il y a 10 années

Lire votre article est une épreuve. Vous êtes dans la caricature, l’abjection, le mépris, la désinformation. Je vous soupçonne même d’avoir fait un copié collé de la prose de néo conservateurs américains ( Priscilla est un prénom courant aux États Unis, vous avez oublier de le changer) je vous imagine dans les plis d’une foi qui ignore ce que mot amour, compassion, une petite visite à votre site et à ses écrits (Google est notre ami) est édifiante.

rik
rik
il y a 10 années

Je vois, à travers ces commentaires qu’il y a des gaucho-bobo-homo pro IVG, pro mariage homo qui ont un langage châtié et plein de respect pour ceux qui ne pensent pas comme eux. Enfin, on ne peut que constater que la septicémie ne s’attrape pas seulement dans les hôpitaux par accident et atteint le cerveau aussi. Qu’est-ce qu’il en sait l’autre que le foetus ne ressent rien!? Il est scientifique le bobo-homo là!? Par contre, la mère, elle, c’est sûr, ne ressent plus rien, tout va bien pour elle maintenant… jusqu’à la fin de ses jours! Mais ça le bobo-homo « mathieu » en a « ras le cul »! cela ne m’étonne guère pour un « homo »: en avoir « ras le cul »…

Michel Merlin
Michel Merlin
il y a 10 années

L’article et bien des commentaire, même si apparemment oposés, partagent hélas le même fanatisme, inhumain (mettez-vous à la place de cette maman, son mari, ses enfants), et stérile : il empêche de rappeler aux jeunes mères certaines réalités et possibilités (PMI), et de discuter des éventuels changements possibles. Pour ma part je pense que les religions remplissent leur rôle quand, dans leur majorité, elles interdisent l’avortement ; le pouvoir et la loi civils rempliraient le leur IMO en portant secours (PMI, hôpitaux, etc) et en restant à l’écart pour le reste : ni interdiction, punition, ni non plus subvention ou autre aide.
2014-1026.1535

lemerick
lemerick
il y a 10 années

antidémocratiques les franzousqui …… ce qui est inadmissible c’est que l’on meure encore en l’an 2000 par défaut d’antibiotiques !!!!!!!!!!!!!! on se croirait revenu au temps du roman Tropique du Caducée « 

Elieja
Elieja
il y a 10 années

Purée c’est vrai que votre site est très consulté !

L’histoire ne le dit pas mais madame a certainement reçu un message.

Chouanne
Chouanne
il y a 10 années

Avant Simone Veil, l’avortement était un infanticide et était puni comme tel. Ce n’est pas bien vieux, aux alentours de 1975 seulement. Il faut croire qu’avant 1975 il n’y avait que des sauvages et des barbares en France. Pourtant si on regarde de plus prés, la sauvagerie et la barbarie revient à grands pas et l’autorisation, puis le remboursement de l’avortement, comme si c’était une maladie, en ont été l’amorce. Quand on n’a plus de compassion pour les tout-petits, que reste-t-il ? Quand un pays apprend à ses citoyennes qu’elle peuvent se débarrasser de leur enfant comme d’un déchet, ce pays est tombé dans la barbarie.

Cette pauvre mère est certainement davantage victime que coupable, mais le plus grand coupable c’est l’Etat.

C.B.
C.B.
il y a 10 années
Répondre  Chouanne

Après Simone Veil, l’avortement reste un infanticide, mais il est légal.

cécilien pelchat
il y a 10 années

À lire tous ces commentaires, M. Celltillos, vous voyez bien qu’ion touche à une corde hypersensible; pourquoi ?
Parce que la Vie ne vient pas des hommes, elle vient de Dieu pour notre plus grand bonheur quand on le reconnait et qu’on agit en conséquence. Les adversaires de la vie ne comprennent pas cela. Le Seigneur nous a fait ses partenaires pour la continuation de la vie. Si nous le comprenions bien, nous ne pourrions nous livrer à ces tueries dignes des sacrifices humains d’il y 3-4 mille ans. Et nous prétendons être des sociétés évoluées et civilisée. Oui,évoluées vers la barbarie. Quel honneur..
Vive la vie humaine et divine.Cécilien

Jean D.
Jean D.
il y a 10 années

Entre ça et cette femme morte en accouchant, il devient plus urgent que jamais de privatiser totalement le système de santé. D’autant que retirer le système de santé des sales pattes de l’état éviterait qu’on y fasse rentrer des âneries tels que des abcd en tout genre… La privatisation totale du système scolaire est d’ailleurs tout aussi urgente au vu de l’infâmie actuelle.

Camille
Camille
il y a 10 années

C’est la première fois de ma vie que je lis un article pareil. C’est juste révoltant et choquant !

Non pas parce que vous êtes manifestement anti-avortement (je suis personnellement pour) mais parce que vous laissez transparaître votre opinion personnelle et votre mépris pour cette femme qui n’en a certainement pas besoin. Ce n’est pas ça le journalisme monsieur.

Un vrai journaliste se doit de relater des faits de manière objective ! Ce que rappelle la ligne éditorial de votre journal d’ailleurs :

« Médias-Presse-Info est un média original qui vise la vulgarisation de l’information d’une manière délibérément OBJECTIVE, libre et sans concession. »

Et je vois d’ici des personnes partageant votre opinion vous défendre en disant qu’être « sans concession » peut choquer. A ceux-là je dirais qu’il est possible d’être sans concession ET objectif.

Vous devriez changer de métier.