La société adepte de la culture de mort dans laquelle nous vivons aime à faire passer l’avortement pour un acte anodin. Bien rarement les malheureuses qui se livrent à cet acte terrible sont mises au courant des dangers que va leur faire courir, à elles aussi, la mise à mort de leur enfant.

C’est ainsi que l’on vient d’apprendre la triste histoire de cette mère de 3 enfants qui, enceinte de son quatrième, décide d’avorter. Le CHU de Bordeaux se charge de la macabre intervention, qui, selon les dires, « se passe bien ».

Mais le lendemain, se déclenche une septicémie –  infection grave et généralisée de l’organisme – qui ne commence à être soignée que cinq heures plus tard par antibiotiques. Mais c’est déjà trop tard et les tissus ont commencé à se nécroser. Les autres traitements n’y feront rien. La pauvre femme se voit amputée des deux pieds, de l’avant-bras droit et de la main gauche quelques semaines plus tard.

Cette histoire s’est passée en 2011, et cette femme et son mari ont décidé de rendre cette tragédie publique aujourd’hui seulement car la justice ne désigne pas de façon suffisamment rapide à leur goût les responsables. Mais n’est-ce pas cette femme, Priscilla, qui a décidé de tuer son bébé, parce que tombé « trop tôt enceinte » de son quatrième ? Certes son épreuve est difficile, mais elle a encore la chance d’être en vie. Son bébé, lui, est mort. Voilà l’œuvre de la culture de mort, voilà le fruit de la « liberté », masque de l’égoïsme et de l’individualisme. Aujourd’hui, aidée par une société qui l’aurait encouragée et assistée à accueillir cette nouvelle vie, Priscilla aurait encore ses deux pieds, son avant-bras droit, sa main gauche et son bébé, et sans doute aussi, une vraie joie de vivre.

Cas exceptionnel diront certains. Peut-être. C’est aussi sur des cas de détresse exceptionnels que se sont appuyés les promoteurs de l’avortement, détresse souvent due à un manque d’aide d’accueil de la vie. Mais chez ces tenants du meurtre de masse, il y a des exceptions plus exceptionnelles que d’autres et qui ne nécessitent de l’aide que pour tuer ! Et dans notre société qui vante partout le principe de précaution, selon ce même principe, on ne devrait pas pouvoir avorter au vu des risques, ne serait-ce que physiques. Sans parler des conséquences psychologiques systématiques qui entraînent chez les femmes qui avortent des dépressions, angoisses, paniques…

Et surtout, ce ver du remord qui ronge inlassablement les consciences…

Xavier Celtillos

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