Actuellement se tient le très select Forum économique mondial 2022 à Davos, avec pour thème cette année : L’histoire à un tournant. Le premier discours d’ouverture a été prononcé le 22 mai par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a déclaré qu’il était très important pour l’Ukraine et le monde de prendre les bonnes décisions pour ce moment crucial. Le corrompu président de l’Ukraine a demandé plus d’armes et plus de milliards pour son pays, le recul de la Russie de tout le territoire du Dombass et de Crimée, l’imposition de nouvelles sanctions contre son ennemi. Discours guerrier, coupant court à toute idée de négociations ou d’apaisement, Zelensky, sur tous les plateaux du monde, devant tous les parlements occidentaux, et face à des parterres de financiers apatrides et gouvernants sans honneur est prêt à sacrifier « jusqu’au dernier Ukrainien » selon le script écrit par l’OTAN et les Etats-Unis qui veulent l‘affaiblissement de l’empire russe par Ukraine interposée.
A la poubelle donc ses paroles un peu plus sensées du jour précédent où il admettait que seule la « diplomatie » peut mettre fin à la guerre d’Ukraine. C’était la première fois qu’il le disait avec autant d’assurance, ce qui équivalait à travailler à vaincre les pressions de ceux qui ont jusqu’ici œuvré activement (tourner les regards de l’autre côté de l’Atlantique et du côté de Bruxelles) pour s’opposer au dialogue entre les parties, conduisant à l’échec des négociations engagées au début du conflit. Si le président français, le président-acteur Macron est un adepte du en même temps, Zelensky le président-acteur est un adepte du chaud-froid. Deux corrompus, soumis à des influences apatrides, en liberté de gouverner. Pour le plus grand malheur de leur peuple et de leur pays.
Pourtant même le New York Times, ce journal de l’intelligentzia Démocrate et davosienne, plaide pour un retour au réel, qui est de mettre fin à cette crise ukrainienne, la Russie ayant, quoi qu’en disent les médias occidentaux, remporté des victoires militaires, dont Azovstal, et conquis des territoires russophones et russophiles d’où il va être difficile de la déloger. En résumé, le NYT reconnait que la Russie reste trop forte et Poutine a investi trop de prestige personnel dans l’invasion pour reculer.
« Les États-Unis et l’OTAN sont déjà profondément impliqués, militairement et économiquement [dans la guerre]. Mais des attentes irréalistes pourraient nous entraîner de plus en plus profondément dans un conflit long et coûteux. La Russie, aussi blessée et incapable soit-elle, est toujours capable d’infliger des destructions indescriptibles à l’Ukraine et reste une superpuissance nucléaire ».
« […] Récentes déclarations belliqueuses de Washington : la déclaration du président Biden selon laquelle Poutine « ne peut pas rester au pouvoir », le commentaire du secrétaire à la Défense Lloyd Austin selon lequel la Russie doit être « affaiblie » et la promesse du président de la Chambre, Nancy Pelosi, que les États-Unis soutiendront l’Ukraine « jusqu’à ce que la victoire » résonnent comme des proclamations écrasantes, mais elles ne font pas avancer les négociations », qui apparaissent aujourd’hui comme un mirage lointain, alors que le dialogue entre les parties est au plus bas depuis le début de la guerre.
D’autre part, les négociations sont urgentes, pour les raisons précitées et parce que les conséquences globales de la crise vont devenir de plus en plus désastreuses, tant sur le plan économique que social, puisque le conflit (et les sanctions anti-russes, mais le NYT ne peut pas l’écrire) est en train d’appauvrir le monde. Et le peuple américain, qui ressentira bientôt les affres de telles conséquences, ne continuera pas à soutenir indéfiniment Kiev, tandis que les Ukrainiens continueront de mourir et que le conflit posera des risques croissants pour « la paix et la sécurité à long terme sur l’e continent européen ».
Bien sûr, la décision de trouver un compromis avec Moscou doit être prise par les dirigeants ukrainiens, poursuit le NYT. Il leur appartiendra, en effet, « de prendre les décisions douloureuses concernant les territoires qu’exigera le compromis ». Mais même ce leadership doit faire face à la réalité.
Le NYT ne l’écrit pas, mais on peut ajouter simplement que Zelensky semble accro au soutien politique, économique et militaire dont il bénéficie (comme le dénotent également certaines dérives teintées de délire de toute-puissance).
Enfin, voici les conclusions du NYT :
« tant que la guerre continue, Biden devrait faire comprendre au président Volodymyr Zelensky et à son peuple qu’il y a une limite au degré d’intensité avec lequel les États-Unis et l’OTAN s’engageront dans une confrontation avec la Russie et les limites des armes, de l’argent et du soutien politique qu’ils peuvent recevoir. Il est impératif que les décisions du gouvernement ukrainien soient basées sur une évaluation réaliste de ses moyens et du degré de destruction que l’Ukraine peut supporter.
« Affronter cette réalité peut être douloureux, continue le NYT, mais ce n’est pas un apaisement [avec l’ennemi]. C’est ce que les gouvernements sont censés faire, et non rechercher une « victoire » illusoire. La Russie subira les blessures de l’isolement et des sanctions économiques pour les années à venir et Poutine entrera dans l’histoire en tant que boucher. Le défi consiste maintenant à secouer l’euphorie, à arrêter les farces et à se concentrer sur la définition et l’accomplissement de la mission. Le soutien de l’Amérique à l’Ukraine est la preuve de sa place dans le monde au XXIe siècle et M. Biden a l’opportunité et l’obligation d’aider à définir ce que sera cet avenir. »
Il s’agit en somme de trouver un accord qui puisse aussi permettre à Poutine de revendiquer sa victoire, quoique pas aussi large que prévu. Quant à l’Ukraine, si la guerre s’arrête ici, elle a déjà remporté sa victoire, que les territoires actuellement contrôlés par les Russes soient ou non préservés, ayant conquis une place prépondérante dans le monde et pouvant compter sur le soutien international qui lui permettrait non seulement de reconstruire le pays, mais aussi de se relancer davantage. Tout le monde gagnerait et la douleur des morts serait compensée par la connaissance d’en avoir épargné davantage.
Ce retour au réel, prôné même par des officines mondialistes comme le NYT, inquiet tout de même par le spectre de la guerre et de la pauvreté qui n’épargnerait pas grand monde, sera-t-il entendu par les doctrinaires de l’Agenda 2030 de Davos ? Qui, malheureusement pour l’humanité, misent pour l’instant sur ce conflit, couplé à la farce pandémique covidienne, à la future variolique, à l’inflation et à la pénurie alimentaire, pour avancer leurs pions et leur 4e révolution industrielle, transhumaniste et numérique…
Francesca de Villasmundo
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