Deux événements récents se télescopent, et l’un peut aider à comprendre l’autre. Julian Assange a été libéré, et les Wikileaks reviennent à la surface. Mgr Viganò est menacé d’une « ex-communication » en raison du « déni de la légitimité du pape François, de la rupture de la communion avec lui et du rejet du Concile Vatican II ». Or, dans les fameux Wikileaks, on trouve quelques informations d’importance concernant le 28 février 2013, date de la renonciation officielle de Benoît XVI au trône pontifical.

Les Wikileaks et la renonciation de Benoît XVI

La libération, le 25 juin 2024, du plus fameux prisonnier politique de ces dernières années, Julian Assange, fondateur rédacteur en chef et porte-parole de WikiLeaks. Il avait notamment dévoilé plus de 700.000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, en particulier en Irak et en Afghanistan. Mais pas uniquement.

On l’a oublié, mais parmi les Wikileaks, certains documents et mails divulgués suggèrent une pression américaine pour obtenir la démission de Benoît XVI en 2013, et l’élection d’un pape « asservi » au Nouvel ordre Mondial. A l’heure où Mgr Viganò est menacé d’une « ex-communication » en raison du « déni de la légitimité du pape François, de la rupture de la communion avec lui et du rejet du Concile Vatican II », il est intéressant de se replonger dans cette autre affaire, celle de la démission du pape allemand.

Dès janvier 2017, MPI informait ses lecteurs de l’initiative de cinq journalistes, qui se basant sur les révélations de Wikileaks, demandaient une enquête à Donald Trump concernant la renonciation de Benoît XVI et l’élection de Jorge Mario Bergoglio au trône pontifical, en raison d’une possible « collusion entre un gouvernement Américain hostile et un Pape qui semble tenir autant d’animosité envers les disciples des enseignements Catholiques pérennes qu’il semble en tenir pour vous-même ».

Mgr Negri, ex-archevêque de Ferrare, en Italie, qui parlait d’ « un complot américain » contre le pape Ratzinger

Le 8 mars 2017, MPI se faisait aussi l’écho des propos de Mgr Negri, ex-archevêque de Ferrare, en Italie, qui parlait d’ « un complot américain » contre le pape Ratzinger, dans un long entretien à un journal on-line de Rimini, Rimini2.0. L’ex-archevêque de Ferrare évoquait des « motifs très graves » derrière la renonciation de Benoît XVI dévoilés par Wikileaks : « Je suis certain qu’un jour des graves responsabilités dans et en-dehors du Vatican surgiront au grand jour. Benoît XVI a subi des pressions. (…) Ce n’est pas anodin qu’en Amérique, sur la base aussi de ce qui a été publié par Wikileaks, certains groupes de catholiques aient demandé au président Trump d’ouvrir une commission d’investigation pour enquêter si l’administration d’Obama a exercé des pressions sur Benoît. Cela reste un mystère très grave, mais je suis certain, a continué l’archevêque, que les responsabilités seront découvertes. Ma mort approche et la première demande que j’adresserai à Saint Pierre sera sur cette affaire. »

Aux États-Unis, dès février 2017, cette affaire était commentée ainsi :

« WikiLeaks : Clinton, Obama et Soros ont renversé le pape Benoît XVI lors d’un coup d’État au Vatican. George Soros, Barack Obama et Hillary Clinton ont orchestré un coup d’État au Vatican pour renverser le pape conservateur Benoît XVI et le remplacer par le pape François, un gauchiste radical, selon un groupe de dirigeants catholiques citant des preuves provenant de diverses sources, dont des courriels de WikiLeaks. (…) Cependant, le groupe de dirigeants catholiques citent de nouvelles preuves découvertes dans des courriels publiés par WikiLeaks pour affirmer que le pape conservateur Benoît XVI n’a pas démissionné de sa propre initiative, mais a été poussé hors du Vatican par un coup d’État que le groupe de chercheurs appelle le « Printemps catholique ».

Un coup d’État pour un changement de régime au Vatican, orchestré par l’administration Obama

« Soros, Obama et Clinton ont utilisé la machine diplomatique, la force politique et le pouvoir financier des États-Unis pour contraindre, corrompre et faire chanter un « changement de régime » dans l’Église catholique romaine afin de remplacer le conservateur Benoît XVI par l’actuel pape François – qui est depuis devenu un porte-parole improbable de la gauche internationale, stupéfiant les catholiques du monde entier. Le groupe de dirigeants catholiques a maintenant envoyé une lettre au président Trump l’exhortant à lancer une enquête officielle sur les activités de George Soros, Barack Obama, Hillary Clinton (et d’autres) qui, selon eux, ont été impliqués dans l’orchestration du Printemps catholique qui a abouti à leur objectif de « changement de régime » au Vatican.

« Les dirigeants catholiques citent huit questions spécifiques auxquelles ils cherchent à obtenir des réponses concernant les événements suspects qui ont conduit à la démission du pape Benoît XVI, la première abdication papale en 700 ans.

« « Plus précisément, nous avons des raisons de croire qu’un « changement de régime » au Vatican a été orchestré par l’administration Obama », affirment les pétitionnaires dans leur lettre du 20 janvier au président Trump.

« « Nous avons été alarmés de découvrir », indique leur lettre, « qu’au cours de la troisième année du premier mandat de l’administration Obama, votre précédente adversaire, la secrétaire d’État Hillary Clinton, et d’autres responsables gouvernementaux avec lesquels elle était en relation ont proposé une « révolution » catholique dans laquelle se réaliserait la disparition définitive de ce qui restait de l’Église catholique en Amérique. »

« La lettre comprend des liens vers des documents et des articles de presse qui étayent leurs affirmations. Elle attire d’abord l’attention sur les fameux e-mails Soros-Clinton-Podesta révélés l’année dernière par WikiLeaks, dans lesquels Podesta et d’autres progressistes discutaient d’un changement de régime pour supprimer ce qu’ils décrivaient comme la « dictature du Moyen-Âge » dans l’Église catholique.

Les fameux e-mails Soros-Clinton-Podesta pour supprimer la « dictature du Moyen-Âge » dans l’Église catholique, révélés par WikiLeaks

« Au sujet des e-mails de Podesta en question, The New American a rapporté en octobre dernier :

« « Podesta, conseiller/confident de longue date de Clinton et militant de premier plan trié sur le volet pour le bailleur de fonds de gauche George Soros, a révélé dans un e-mail de 2011 que lui et d’autres militants travaillaient pour réaliser une révolution du « Printemps catholique » au sein de l’Église catholique (…). L’e-mail de Podesta est une réponse à un autre radical financé par Soros – Sandy Newman, fondateur du groupe « progressiste » Voices for Progress. Newman avait écrit à Podesta pour lui demander conseil sur la meilleure façon de « planter les graines de la révolution » dans l’Église catholique, qu’il qualifiait de « dictature du Moyen Âge [sic] ».

Dans leur lettre au président Trump, le groupe de dirigeants catholiques écrit : « Environ un an après cette discussion par courrier électronique, qui n’a jamais été destinée à être rendue publique, nous constatons que le pape Benoît XVI a abdiqué dans des circonstances très inhabituelles et a été remplacé par un pape dont la mission apparente est de fournir une composante spirituelle à l’agenda idéologique radical de la gauche internationale. Le pontificat du pape François a ensuite remis en question sa propre légitimité à de nombreuses reprises. »

« « Nous restons perplexes face au comportement de ce pape idéologiquement chargé, dont la mission semble être de faire avancer les programmes laïcs de la gauche plutôt que de guider l’Église catholique dans sa mission sacrée », disent-ils, exprimant les pensées de millions de catholiques à travers le monde. Le monde est stupéfait par l’idéologie de gauche du pape François. « Ce n’est tout simplement pas le rôle d’un pape de s’impliquer dans la politique au point d’être considéré comme le leader de la gauche internationale. »

Benoît XVI remplacé par un pape dont la mission apparente est de fournir une composante spirituelle à l’agenda idéologique radical de la gauche internationale

« Ils poursuivent : « Avec tout cela à l’esprit, et en souhaitant le meilleur pour notre pays ainsi que pour les catholiques du monde entier, nous pensons qu’il est de la responsabilité des catholiques américains loyaux et informés de vous demander d’autoriser une enquête sur les questions suivantes :

– Dans quel but la National Security Agency a-t-elle surveillé le conclave qui a élu le pape François ? – Quelles autres opérations secrètes ont été menées par des agents du gouvernement américain concernant la démission du pape Benoît ou le conclave qui a élu le pape François ? – Des agents du gouvernement américain ont-ils eu des contacts avec la « mafia du cardinal Danneels » ? – Les transactions monétaires internationales avec le Vatican ont été suspendues au cours des derniers jours précédant la démission du pape Benoît XVI. Des agences gouvernementales américaines ont-elles été impliquées dans cette affaire ? – Pourquoi les transactions monétaires internationales ont-elles repris le 12 février 2013, au lendemain de l’annonce de la démission de Benoît XVI ? Est-ce une pure coïncidence ? – Quelles actions, le cas échéant, ont été réellement entreprises par John Podesta, Hillary Clinton et d’autres personnes liées à l’administration Obama qui ont participé aux discussions proposant de fomenter un « Printemps catholique » ? – Quel était le but et la nature de la réunion secrète entre le vice-président Joseph Biden et le pape Benoît XVI au Vatican le 3 juin 2011 ou aux alentours de cette date ? – Quels rôles ont joué George Soros et d’autres financiers internationaux qui pourraient résider actuellement sur le territoire américain ? »

Si les accusations s’avéraient fondées, elles éclaireraient également « l’affaire Vigano » et donneraient une perspective complémentaire à sa déclaration J’accuse

« L’enquête que le groupe de dirigeants catholiques demande au président Trump d’ouvrir devrait intéresser plus que les seuls catholiques. La capacité de George Soros à coopter des personnalités politiques de premier plan pour l’aider dans ses projets radicaux pour les États nations est bien connue ; mais sa capacité à forcer un « changement de régime » dans l’Église catholique, une institution jusque-là considérée comme impénétrable de l’extérieur, soulève de sérieuses questions quant à son potentiel de chaos mondial. »

Si Donald Trump revient à la Maison Blanche, il serait bon de relancer cette demande d’enquête pour faire la lumière sur ce « printemps catholique », la renonciation de Benoît XVI et l’élection de François… Car, si les accusations des dirigeants américains s’avéraient fondées, elles éclaireraient également « l’affaire Vigano » et donneraient une perspective complémentaire à sa déclaration J’accuse !

Francesca de Villasmundo

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