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Voyage du pape en Égypte, Mgr Bishay : « l’accueil de Al-Azhar confirme que les religions sont faites pour la paix.»

« Les religions sont faites pour la paix », cette maxime maçonnique conduit les pas de l’actuelle Église du pape François sur le chemin des rencontres inter-religieuses et célébrations œcuméniques destinées à édifier une paix mondiale qui se fonderait sur la chimère d’un Dieu unique aux multiples visages, doctrines, cultes… Mgr Lefebvre confirmait déjà ce « pacte » entre temples occultes et Église conciliaire en 1976 dans un même interview au Figaro :

Un pacte de non-agression a été conclu entre l’Église et la maçonnerie. C’est ce qu’on a couvert du nom d’aggiornamento, d’ouverture au monde, d’œcuménisme. Désormais, l’Église accepte de n’être plus la seule religion vraie, seule voie de salut éternel. Elle reconnaît les autres religions comme des religions sœurs. »

Cette recherche de la paix mondiale, qui serait le fruit béni de l’entente des religions entre elles, est le fil rouge qui guide le voyage du pape en Égypte fin avril. Monseigneur Emmanuel Ayad Bishay, l’évêque de Luxor, ville égyptienne au sud du Caire, président du comité organisateur de ce voyage bergoglien, l’a confirmé au micro de Tv2000, la télévision de la CEI (Conférence épiscopale italienne) :

« La visite du Saint Père et l’accueil d’Al-Azhar (l’université sunnite d’Egypte, ndlr) confirment que les religions sont faite pour la paix. »

La rencontre entre le grand imam d’Al-Azhar et le pape François selon Mgr Bishay

« d’un côté confirme que les religions sont en chemin pour la paix et pour réaliser, créer des ponts entre une religion et l’autre. D’autre part elle condamne toux ceux qui cherchent à faire glisser les religions dans les conflits.» « La signification de la visite du pape, a ajouté l’évêque de Luxor, est pleinement comprise dans le logo qui a été présenté : le pape qui porte un message de paix en une terre, historiquement déjà accueillante, qui essaye de toujours vivre pour la paix à travers les différentes religions. »

Avant le pape était apôtre, apostolique, c’est-à-dire qu’il allait spirituellement à la rencontre des âmes pour leur apporter Jésus-Christ, source de paix. Pas besoin pour cela de bouger du Vatican, d’ailleurs.

Maintenant, le paradigme a changé : le pape est œcuménique, il parcourt la planète en tout sens non pour enseigner le Seul Bien nécessaire à l’humanité et à la paix dans le monde, le Christ, mais pour étourdir les intelligences et ramollir les cœurs avec un message humanitariste de paix… Mais de quelle paix parle-t-on ? D’une paix qui serait le résultat de l’entente entre les religions. D’une paix volontairement sans Notre Seigneur Jésus-Christ comme pierre angulaire de l’édifice. D’une paix naturaliste. D’une paix incantatoire et superstitieuse : à écouter Mgr Bishay, le mot paix prononcé par François dans un contexte œcuménique et inter-religieux aurait, semble-t-il, des vertus miraculeuses de pacification…

Cette recherche d’une paix entre les nations et les peuples est louable, de tout temps les papes l’ont eue à cœur. Mais celle qui serait cependant fondée sur une multitude de dieux équivaut à nier le Vrai Dieu et à l’édifier sur les sables mouvants du relativisme et de l’indifférentisme. Il est bon dans ce contexte de nihilisme religieux, afin de ne pas succomber à l’illusion bien-pensante de cette paix mondiale « chimérique » prêchée par les papes conciliaires de relire ces quelques lignes, toujours aussi d’actualité, écrites en 2009 par l’ Abbé Régis de Cacqueray, prêtre de la FSSPX :

« Le culte voué à un « dieu » unique mais faux relève également de l’idolâtrie. Pour pouvoir en désigner cette espèce particulière, Monseigneur de Castro-Mayer a utilisé le mot de « mono-idolâtrie ». (…)

Et la Foi nous apporte la certitude que  Dieu n’a donné aux hommes qu’une seule religion et que cette religion est le Catholicisme. C’est donc indûment que les autres religions se déclarent être des religions et sont appelées telles car elles ne viennent pas de Dieu et ne l’honorent pas, elles ne relient pas les hommes à Lui. Loin de les Lui conduire, elles détournent de Lui. Saint Thomas, quant à lui, n’hésite pas à comparer l’infidélité à « une prostitution spirituelle » IIa IIae. Qu.11a.4. (…)

Mais, avant tout, ces « religions » doivent d’abord être dites fausses, fausses religions. (…)

Le monde et « l’église conciliaire » ont donc fondé leurs espoirs d’obtention de la paix sur la terre sur le socle de la réconciliation entre les trois grandes religions monothéistes. Ce n’est désormais plus la foi en Notre Seigneur Jésus-Christ, « princeps pacis » qui constituera le fondement  de la seule concorde possible entre les peuples et les individus. Désormais, de même que la prière d’adoration adressée à l’adorable Trinité et à la deuxième Personne qui s’est incarnée et a répandu son sang pour nous sauver est entendue de Dieu et est considérée comme une prière efficace pour lui demander ses bénédictions, de même d’autres prières adressées à Dieu, qui excluent positivement la Trinité, l’Incarnation et la Rédemption du Fils comme d’horribles blasphèmes, seraient cependant des adresses également savoureuses pour le cœur de Dieu et dignes d’être récompensées…

L’impiété le dispute ici à la chimère. Comment ne déplairaient-elles pas souverainement à Dieu, ces prières qui dédaignent et détestent la grande geste de miséricorde que le Fils est venu accomplir sur la terre ? Comment la paix pourrait-elle naître du parti pris de laisser croître ici-bas, à côté de la seule vraie religion, le pullulement des fausses ? C’est un esprit manifestement maçonnique, celui que Léon XIII avait justement dénoncé dans l’encyclique : « Humanum Genus » : « En ouvrant leurs rangs à des adeptes qui viennent à eux des religions les plus diverses, ils (les francs-maçons) deviennent plus capables d’accréditer la grande erreur du temps présent, laquelle consiste à reléguer au rang des choses indifférentes le souci de la religion et de mettre sur pied d’égalité toutes les formes religieuses. Or à lui seul, ce principe suffit à ruiner toutes les religions, et particulièrement la religion catholique, car étant la seule véritable, elle ne peut subir la dernière des injures et des injustices, tolérer que les autres religions lui soient égalées. »

La Foi ne consiste pas de croire en un Dieu sans visage ou  en un Dieu qui les aurait tous mais en ce Dieu tel qu’Il est et qu’Il a eu l’admirable bonté de se révéler par son Fils Notre Seigneur Jésus-Christ. »

Et de méditer ces phrases annonciatrices écrites à la fin du XIXe siècle par le Père Emmanuel, curé du Mesnil-Saint-Loup :

« Il est très croyable aussi que l’Antéchrist ménagera, pour s’élever, tous les partisans des fausses religions. Il s’annon­cera comme plein de respect pour la liberté des cultes, une des maximes et un des mensonges de la bête révolution­naire. (…) Mal­heur aux chrétiens qui supportent sans indignation que leur adorable Sauveur soit mis, pêle-mêle avec Bouddha et Ma­homet, dans je ne sais quel panthéon de faux Dieux ! »

Francesca de Villasmundo

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