L’Aide Médicale d’Etat (AME) permet aux personnes en situation irrégulière de bénéficier de la Sécurité Sociale ; mais aussi à leurs « ayants-droits », c’est-à-dire les enfants ou les personnes à charge, concubins et autres. Entre 2001 et 2013 le nombre de bénéficiaires est passé de 95.275 à 305.000 (1er trimestre 2013). Il a donc plus que triplé. Preuve s’il est nécessaire que notre pays subit à ses frais une véritable invasion de sans papiers. Les dépenses pendant la même période ont augmenté de 16,4 % par année. Le budget a prévu 800.000 millions d’euros : il n’est pas encore voté définitivement.

Le Français moyen comprend mal ce qui se passe. Expliquons en prenant deux exemples. Un dénommé Grégory Bénichou a écrit en 2002 un livre fort intéressant intitulé Le chiffre de la vie. Notamment il s’est intéressé à la PMA et plus précisément à la fécondation in vitro (2.500 € sans compter les traitements de stimulation et le prélèvement d’ovules par cœlioscopie). Il raconte être venu dans un centre de PMA où il a rencontré une algérienne. Celle-ci était venue se faire avorter cinq fois à Marseille aux frais du contribuable car l’avortement est interdit dans son pays. A la suite de cela elle s’était retrouvée stérile. Elle eut recours treize fois à la fécondation in vitro -toujours sur le compte du contribuable- sans pour autant se retrouver enceinte. Que ce dernier soit rassuré : les frais sont minimes car il n’y a pas eu d’hospitalisation…au long cours. L’Etat algérien n’a jamais remboursé à la France la prise en charge de ses ressortissants.

Passons à mon expérience personnelle. Je connaissais bien une famille d’immigrés dont je tairai le pays d’origine sous peine de me voir inculpé par l’Etat PS pour discrimination et incitation à la haine raciale. Je vois démarquer en consultation la jeune femme accompagnée d’une grosse personne qui était sa mère. Elle m’explique que la mamma était venue en France avec un visa arrivant à son terme. La police allait venir sous quinzaine et la renvoyer dans son pays d’origine. Elle se savait porteuse d’un calcul de la vésicule biliaire. Tant qu’elle était en soins elle ne pouvait pas être chassée de France. L’indication opératoire selon la nomenclature médicale était limite car elle ne souffrait pas. Le chirurgien accepta de l’opérer. Belote : elle prolongea de trois mois son séjour illégal. Puis elle fit rebelote avec une opération des varices. Le dix de der fut une lipectomie c’est-à-dire l’ablation du pneu de graisse qu’elle avait autour de l’abdomen. Le tout accompagné à chaque fois de durées d’hospitalisations variables avec soins post-opératoires à domicile. Naturellement aux frais du contribuable.

L’Etat PS acceptera-t-il de mettre fin à ces invraisemblables dérapages ? En général les socialistes au pouvoir sont toujours virés par les électeurs quand ils ont vidé la poche du contribuable.

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