En Italie, ainsi qu’en France et dans d’autres pays d’Europe occidentale, nous assistons à une vague croissante d’attaques antichrétiennes, principalement des actes de vandalisme contre des églises.
Les profanations sont souvent perpétrées dans un esprit de haine religieuse et les satanistes figurent également parmi les principaux auteurs d’attaques. Comme à Lecce, où a eu lieu une profanation grave.
L’évêque de Lecce, Michele Seccia, a informé le public d’un grave fait qui s’est produit à l’intérieur de la chapelle de l’hôpital de la ville du Salento. Des inconnus ont volé des hosties dans le tabernacle et des ciboires présents dans la sacristie. Un vol réalisé très probablement à des fins sataniques.
« (…) des inconnus ont soustrait de la sacristie de la chapelle principale de l’hôpital Vito Fazzi de Lecce des vases sacrés utilisés pour la célébration de l’Eucharistie et, plus grave encore, le Saint-Sacrement conservé dans le Tabernacle a été profané dans la chapelle Saint-Joseph Moscati du centre d’oncologie. », écrit l’évêque. Le regret est accentué par le fait que « l’Eucharistie a été profanée et avec elle tous les baptisés : par cet acte ignoble, le Corps crucifié du Seigneur a été violé ». L’évêque s’est rendu sur place, le 10 septembre, pour procéder à une messe de réparation et a fait en sorte que dans chaque église du diocèse ouverte au culte, une messe de réparation soit célébrée le même jour. »
Que se cache-t-il derrière ce vol ?
Don Angelo Rizzo, l’un des deux aumôniers présents à l’hôpital, a donné quelques détails supplémentaires sur ce qui s’est passé : « Il y a eu deux vols, explique-t-il, mais malheureusement les caméras ne les ont pas enregistrés. Les inconnus sont d’abord passés par la chapelle de l’ancien hôpital où ils ont pris tous les vases sacrés, mais n’ayant pas trouvé la clé, ils n’ont pas eu accès au tabernacle. Ils se sont donc rendus au centre d’oncologie non loin de là et une fois à l’intérieur, ils ont réussi à trouver la clé du tabernacle où, une fois ouvert, ils ont volé les hosties et aussi la grande hostie pour la consécration. »
Ce n’est pas un détail anodin. Tout d’abord, ils n’ont rien descellé ni cassé la porte du tabernacle, mais ils ont réussi à retrouver la clé qui était conservée en lieu sûr. « Il est probable qu’il s’agisse d’un vol bien planifié, ils ont dû observer au préalable les mouvements des ministres de la communion pour savoir où ils gardaient la clé. L’hôpital est ouvert 24 heures sur 24, et la porte du tabernacle est souvent ouverte pour divers besoins liés à l’administration de l’Eucharistie aux malades, même en dehors des heures de messe. »
Cela fait dire au prêtre que sûrement « les voleurs ont étudié comment frapper et comment voler la clé ».
Un vol ciblé, donc, mais pourquoi ? Dans quel but ? « Il faut écarter la piste d’un voyou ou de quelqu’un qui aurait voulu endommager le tabernacle. Ou même d’un simple vandale ayant un goût pour la profanation. Ou encore de voleurs désireux de vendre les vases sacrés au marché noir. »
Voler tout le nécessaire à une messe noire
Non, les indices mènent probablement à une piste satanique. « Il semble qu’ils aient voulu voler tout ce qui était nécessaire à une messe noire, explique-t-il. » Les hosties, y compris la magna, les ciboires et les calices (le calice d’ordination du deuxième chapelain a également été volé) ont une faible valeur financière, mais une très grande valeur spirituelle.
« Notre évêque – a poursuivi le père Rizzo – est aussi exorciste (non seulement en vertu de son ordination épiscopale, mais aussi exorciste institué) et il nous a récemment mis en garde contre la prolifération de nombreuses sectes sataniques sur le territoire du diocèse. Les exorcismes qu’il pratique ont également augmenté en nombre ces derniers temps ».
Mais un fait inquiétant s’est également présenté à Rizzo : « Dernièrement, sur la façade de mon église paroissiale, nous avons trouvé des signes attribués à des sectes sataniques, comme une étoile à cinq branches et des chiffres et des mots propres au satanisme. »
Pierre-Alain Depauw
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