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Vladimir Poutine: «On s’apprête à balancer d’autres substances chimiques et à en accuser les autorités syriennes». Intégralité de la déclaration

Pour le président russe, l’attaque chimique mortelle (86 morts)  qui a eu lieu à Khan Cheikhoun en Syrie, -ville contrôlée par les rebelles soutenus par la Coalition-, aurait été une provocation en sous-main des Américains par rebelles interposés. Une provocation qui selon lui, serait en préparation pour se reproduire.

Déclaration de Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse à Moscou le 11 avril 2017:

Quelques minutes après cette conférence de presse avec le président italien, Sergio Mattarella que V. Poutine venait de recevoir, le ministère russe de la Défense a accusé les rebelles syriens d’introduire des «substances toxiques» dans les régions de Khan Cheikhoun et de la Ghouta orientale, près de Damas, afin de mettre en cause le gouvernement syrien et provoquer une nouvelle réaction des États-Unis.

«Le régime de Bachar al-Assad n’a aucun intérêt à utiliser des armes chimiques. D’autant que l’armée syrienne n’en possède plus», « son arsenal chimique ayant été détruit entre 2013 et 2016 sous le contrôle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) », a-t-il précisé. «Les experts de l’OIAC ont confirmé la destruction de 10 des 12 sites utilisés pour le stockage et la fabrication d’armes chimiques. Les deux sites restants se situent dans les territoires contrôlés par la  prétendue opposition», a-t-il ajouté.

Poutine s’est dit prêt à saisir l’OIAC pour réaliser une enquête sur les événements de Khan Cheikhoun, qui ont fait 87 morts et 160 blessés. Cette attaque chimique à peine effectuée, a immédiatement été imputée par les États-Unis au pouvoir de Damas, qui, de son côté, dément toute responsabilité. Donald Trump quelques heures plus tard, a lancé une frappe sur une base aérienne de l’armée syrienne en représailles.

Cette frappe a été qualifiée d’«agression contre un État souverain» par Vladimir Poutine, tandis que le premier ministre russe Dmitri Medvedev a estimé qu’elle avait placé les États-Unis «à la limite de la confrontation militaire avec la Russie».

Les propos du président russe sont intervenus juste avant l’arrivé à Moscou du secrétaire d’Etat Rex Tillerson, PDG d’ExxonMobil, qui s’est déjà entretenu avec Sergeï Lavrov, le ministre des affaires étrangères, et qui devrait (peut-être) finalement être reçu aujourd’hui par le président Poutine. 

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emiliedefresne@medias-presse.info

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