Malgré les interdictions de manifester à Athènes, et les dispositions policières (4000 policiers) pour contenir les manifestants, les Grecs entendent «rendre un peu de la violence qu’[ils] reçoivent chaque jour» à Obama.

Si Obama est venu ce 15 novembre, à deux mois de la fin de son mandat présidentiel, promouvoir la fermeture des ports grecs aux navires russes actuellement en Méditerranée, Tsipras pour sa part, espère bien obtenir l’effacement de la dette grecque. Un échange de bons procédés que les vives manifestations populaires pourraient bien perturber.

Des manifestants qui n’ont toujours pas digéré la façon dont leur victoire électorale du Grexit a été refusée par les banksters et totalement ignorée. Une humiliation sans précédant dans la forme.

Barack Obama n’est pas seulement venu obtenir la fermeture des ports grecs à la marine russe, il est aussi venu faire pression sur la Grèce afin qu’elle vote la reprise des sanctions européennes contre la Russie dont la proposition sera mise au vote à Bruxelles en décembre. Ou encore obtenir le vote de la Grèce pour l’adhésion de la Macédoine à l’OTAN.

La fermeture des ports aux navires de guerre russes il l’a obtenu de l’Espagne qui a récemment fermé ses ports à la flotte russe, sans d’ailleurs que cela n’empêche celle-ci de poursuivre son chemin, ni d’arriver à bon port. Aujourd’hui même l’escadre russe n’a pas cessé d’envoyer les avions bombarder les positions islamistes en Syrie. Obama doit mettre dans la tête de Tsipras que tout soutien à la marine russe est déplacé pour un membre de l’Otan. Une manière impériale qui rappelle la visite d’Obama en Grande-Bretagne pour tancer les électeurs afin qu’ils ne votent pas en faveur du Brexit.

Enfin, le président américain va tenter de faire lever le barrage de la Grèce à l’adhésion de la Macédoine  à l’Otan au moment où la politique expansionniste américaine semble marquer sérieusement le pas en Europe avec les élections dimanche dernier de deux présidents identitaires en Bulgarie et surtout en Moldavie, ou Igor Dodon, qui a mené une campagne anti-Union européenne, s’est engagé à promouvoir un référendum pour mettre un terme au rapprochement de la Moldavie avec l’UE. La Moldavie qui est frontalière avec l’Ukraine est divisée le long de cette frontière par une bande territoriale pro-russe, la république auto-proclamée de Transnistrie. Igor Dodon, champion d’échecs, entend mener à la manière de Vladimir Poutine, une politique axée sur les réalités et les seuls intérêts de son pays.

Si Athènes fait barrage à l’adhésion de la Macédoine c’est uniquement afin d’obtenir le changement de nom de l’ex-république yougoslave de Macédoine souvent confondue avec la région grecque du même nom.  

Si Obama fait le forcing c’est pour mettre des entraves à la politique de Donald Trump vis-à-vis de l’OTAN et de l’impérialisme américain en Union européenne. En Bulgarie l’OTAN a essuyé un double revers puisque le président élu, Roumen Radiev est un général de l’OTAN qui a été formé aux USA. Double sanction, donc, pour l’image d’une Amérique présentée comme débonnaire et championne de la liberté des peuples, mais dont l’impérialisme est bel et bien rejeté de toutes parts actuellement.
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emiliedefresne@medias-presse.info
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