François Hollande se rend aujourd’hui à Moscou pour y rencontrer le président russe, Vladimir Poutine.
De retour de sa visite de deux jours au Kazakhstan, François Hollande fait un détour par le Kremlin .
« Visite surprise: coucou, c’est moi! J’ai oublié de vous serrer la main à Brisbane au G20 (voir vidéo ci-dessous), alors je fais ce petit saut de puce jusqu’à vous depuis le Kazakhstan pour me faire pardonner et voir un peu comment vous pourriez me donner un prétexte pour que je vous livre ce Mistral Vladivostok qui m’encombre, me ridiculise et qui va faire encore partie des innombrables dépenses inutiles que j’occasionne sur le dos des Français…
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Bon, allez, un bon mouvement, maintenant que la paix est signée en Ukraine, malgré les tirs qui se poursuivent en réalité… Mais nous pourrions faire semblant de rien, hein ? Pitié! OFFICIELLEMENT, tout le monde dit que la paix règne dans le Donbass… C’est le moment où jamais… »
« Cette visite n’était pas prévue au programme, mais j’ai apporté des bonbons! »
En effet, cette visite surprise intervient alors qu’un cessez-le-feu a été conclu en Ukraine entre le Novorossiya et Kiev… Mais alors que les bombardements et les tirs se poursuivent sur le terrain, notamment au sud de Donetsk, avec hier la violente attaque surprise des troupes de Kiev en un lieu inattendu, au sud de Donetsk. Au point que sur place on se demande s’il ne s’agit pas de la fameuse attaque de masse annoncée depuis l’avant-dernier cessez-le-feu. Il faut dire que la confiance règne envers le pouvoir de Kiev!
Par ailleurs la livraison des Mistrals reste suspendue et loin d’intimider Vladimir Poutine, son discours le 4 décembre dernier au Kremlin devant l’Assemblée Fédérale n’a jamais été aussi froidement déterminé contre l’Occident. En ce qui concerne les Mistrals, son discours est transparent: désormais nous réserverons nos achats à nos pays amis, mais surtout nous allons tout fabriquer nous-même et en plus nous allons gagner des marchés!
On peut même dire que dans ce discours Poutine se prépare à la guerre, non seulement il a déclaré la guerre économique, mais en plus il affûte les armes militaires sans ambigüité après avoir lancé un vibrant: “Nous avons la force, la volonté et le courage de protéger notre liberté”, cela alors qu’il se sent fort du soutien presque inconditionnel de toute la Russie. Vladimir Poutine est au fait de sa popularité (Toujours crédité de 85% d’opinions favorables, alors qu’il a été élu avec 66% des voix) et son discours commence d’ailleurs par des remerciements pour le soutien total du peuple. Jamais Vladimir Poutine n’a autant été en position de force face à ses adversaires occidentaux rejetés en large part par leurs opinions publiques, que ce soit Obama, Merkel ou… Hollande, le dernier de la classe des cancres.
S’il résolvait le problème du Mistral, il ne récupèrerait pas pour autant la clientèle du ministère de la Défense russe, mais au moins il éviterait à la France en pleine politique d’austérité la charge énorme des indemnités pour rupture de contrat.
Emilie Defresne
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