Viktor Orban au Parlement Européen
Viktor Orban au Parlement Européen

La Hongrie assume la présidence du Conseil de l’Union européenne jusqu’au 31 décembre prochain. Viktor Orbàn, lors de la conférence organisée au Parlement européen, à Strasbourg, a exposé les priorités de la Hongrie pour sa présidence semestrielle du Conseil. : « L’UE doit changer ».

Orbàn : nous sommes des patriotes de l’Europe

Le discours d’Orbàn a été accueilli par une véritable ovation debout de la part de l’aile droite du Parlement européen. De longs applaudissements ponctués par moments de battements de mains. « Nous ne sommes pas membres de l’UE pour ce qu’elle est, mais pour ce qu’elle peut devenir ». C’est-à-dire « une communauté d’États libres et craignant Dieu », respectueux des « différentes cultures » qui la composent. « Rendons à nouveau sa grandeur à l’Europe » : c’est par ces mots que le Premier ministre hongrois Viktor Orbàn a conclu son discours devant la session plénière du Parlement européen à Strasbourg.

« La presse internationale et parfois même ici dans les institutions européennes, le groupe des Patriotes est défini comme un anti-européen, de ceux qui voudraient faire sortir leur pays de l’Europe. Je voudrais dire clairement, avec un message fort, que nous n’avons pas l’intention de quitter l’Europe. Nous devons le maintenir pour l’avenir. C’est pourquoi nous aimerions la changer, pas la détruire. Nous sommes pro-européens. Nous sommes des patriotes de l’Europe. » Ainsi s’est exprimé le Premier ministre hongrois, en conférence de presse au Parlement européen.

« En bref, nous devons trouver un équilibre entre les deux méthodes : l’approche holistique et la compétitivité de la souveraineté nationale. Ne forcez pas les États membres à suivre une politique migratoire lorsque vous ne souhaitez pas avoir de système de hotspot externe, et ne laissez pas entrer les migrants illégaux pour ensuite prendre une décision sur un séjour à long terme », a-t-il expliqué.

Les frontières européennes doivent être défendues

« Les frontières européennes doivent être défendues. Je vous promets que sans la création de hotspots externes, nous ne pourrons pas protéger l’UE de l’immigration clandestine. Il n’y a qu’une seule solution : on ne peut laisser entrer que ceux qui ont reçu une autorisation préalable. » a-t-il encore déclaré dans son discours devant la Chambre européenne sur les priorités de la présidence hongroise de l’UE. « Le système d’asile ne fonctionne pas aujourd’hui. L’immigration illégale a alimenté la violence contre les femmes, l’antisémitisme et l’homophobie », a-t-il ajouté.

Viktor Orbàn a également contredit Ursula von der Leyen qui avait auparavant comparé l’invasion de l’Ukraine à l’invasion soviétique en Hongrie en 1956 :

« Il est faux de comparer l’Ukraine à l’invasion de 1956. Je rejette totalement ce que vous avez dit, Madame le Président de la Commission. Toute comparaison du conflit ukrainien avec ce qu’ont fait les combattants de la liberté en 1956 est une erreur et n’a rien à voir avec ce qui s’est passé en 1956 et ce qui se passe en Ukraine. C’est une erreur totale de comparer ces deux choses. Je rejette toute comparaison avec les combattants de la liberté de 1956. »

Ukraine : la mauvaise stratégie de l’UE

Le Président hongrois a évoqué la situation ukrainienne dans sa réalité : « L’UE a une mauvaise stratégie à l’égard de l’Ukraine, elle doit admettre qu’elle est en train de perdre. Il y a un dicton en anglais qui n’est pas accepté ici et qui dit : ‘si vous voulez gagner, vous devez avoir le courage d’admettre que vous perdez.’ Et en fait, nous perdons en Ukraine et vous agissez comme si ce n’est pas le cas. » « Mais la réalité est que, grâce également au président de la Commission, l’Union européenne a adopté une mauvaise politique dans cette guerre. Si nous voulons gagner, nous devons changer cette stratégie perdante que nous mettons actuellement en œuvre, a-t-il souligné. C’est une stratégie mal planifiée et mal appliquée. Si nous continuons sur cette voie, nous perdrons. Si nous ne voulons pas que l’Ukraine perde, nous devons alors changer de stratégie. Dans toute guerre, il doit y avoir un travail diplomatique, nous devons avoir une communication, des contacts directs et indirects. Si nous ne le faisons pas, alors nous nous enfoncerons encore plus profondément dans la guerre et la situation sera encore plus désespérée. »

Il est de notoriété publique que Viktor Orbàn prône depuis longtemps une voie diplomatique pour mettre un terme à ce conflit à l’Est de l’Europe. Notamment, il préconise le retour à la table de négociations de paix entre l’Ukraine et la Russie, en présence de Vladimir Poutine. Une présence totalement écartée par l’Union Européenne en raison de son idéologie anti-russe adossée à sa vassalité à l’égard des intérêt américains. Une vassalité qui dicte toute la politique du Président de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, rejetée par Viktor Orbàn.

Le discours de Viktor Orbàn et sa réponse au Parlement européen lors du débat sur les priorités de la présidence hongroise du Conseil de l’UE ont plus que jamais montré l’opposition qui règne entre le camp « Patriote » et le camp mondialo-libéral qui tient les rênes de l’union Européenne.

Francesca de Villasmundo

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