« L’ensemble du réseau Soros doit être démantelé et des sanctions doivent être mises en œuvre contre ceux qui acceptent de l’argent de l’étranger pour influencer la politique hongroise », a déclaré le Premier ministre Viktor Orbán dans une interview accordée à Kossuth Radio’s Good morning, Hungary !.
Viktor Orbán a souligné que tout l’argent provenant d’Amérique doit être rendu public et que des sanctions doivent être imposées à ceux qui reçoivent cet argent.
« Il faut s’attaquer à ces réseaux internationaux, il faut les balayer ! »
« Il n’est pas possible d’accepter que de l’argent de l’étranger serve à influencer la politique hongroise », a déclaré le Premier ministre, ajoutant que les personnes impliquées devront faire face à des conséquences juridiques à l’avenir.
Il a déclaré qu’une fenêtre s’ouvre enfin avec un gouvernement, en Amérique, qui, comme en Hongrie, fait de la souveraineté la valeur la plus élevée. « Ils font maintenant aux Etats-Unis ce que nous construisons ici depuis 15 ans, c’est maintenant le moment où il faut s’attaquer à ces réseaux internationaux, il faut les balayer, il faut rendre leur existence juridiquement impossible », a-t-il dit.
Il a prédit que « ce ne sera pas une mince affaire ». « Mais il faut faire ce travail, il faut protéger la souveraineté hongroise », a-t-il affirmé.
Viktor Orbán a également déclaré que les ONG hongroises recevaient de l’argent de trois sources – les fondations Soros, le gouvernement américain et Bruxelles – dans le but de promouvoir des positions de gauche, renforçant ainsi les partis d’opposition dans le but de faire tomber le gouvernement.
L’USAID
« Ce qui s’est passé, c’est que l’élite libérale mondiale a utilisé le budget américain et le gouvernement américain pour financer ses objectifs, ses objectifs financiers et idéologiques, avec les Américains du monde entier. Bien sûr, cela a été présenté comme une aide, mais en réalité c’est un outil d’influence politique », a-t-il déclaré.
Viktor Orbán a souligné que les organisations bénéficiaires recevaient de l’argent des fondations Soros d’une part, et du budget du gouvernement des États-Unis d’autre part, et utilisaient cet argent pour mener des « activités destructrices de soutien à la migration et antifamiliales » partout dans le monde. Les institutions européennes soutiennent également ces objectifs, a-t-il ajouté.
Il a toutefois souligné que personne en Hongrie n’a donné à ces organisations l’autorité de faire ce qu’elles font.
« La langue hongroise utilisait le mot « agent » à l’époque communiste, mais en fait, dans l’usage américain, ces personnes sont des agents, ce qui signifie qu’elles ne servent pas leur propre pays, mais acceptent de l’argent d’une autre puissance afin de représenter les objectifs, les idées et les programmes déterminés par l’autre puissance », a-t-il déclaré.
Il a cité comme exemple le journal Politico, qui recevait de l’argent de Bruxelles, de la Fondation Soros et du budget américain, tout en « labourant » sans cesse la Hongrie et le Premier ministre hongrois, tandis que les candidats émergents de l’opposition hongroise étaient inscrits sur « toutes sortes de listes de renforcement de l’image ».
Ils construisent ces personnages en les présentant comme les politiciens les plus talentueux et les plus prometteurs, les font connaître, essaient de les rendre populaires sur la scène internationale et en Hongrie, a-t-il dit, citant Péter Márki-Zay et Péter Magyar comme exemples.
Il a déclaré : la « tornade Trump » balaie désormais les esprits comme un « vent purificateur », les faits sont révélés au grand jour et ceux qui parlent de théories du complot sont désormais en grande difficulté, « parce que les anciennes se sont avérées vraies ».
A titre d’exemple, Viktor Orbán a cité la question de la migration, dans laquelle l’existence du plan Soros a toujours été niée, alors que neuf millions de migrants illégaux sont arrivés en Europe au cours des neuf dernières années, comme le décrit ce plan, et tous ceux qui l’ont soutenu ont reçu de l’argent.
« Je ne dis pas que c’est une conspiration, mais nous parlons de quelque chose d’occulte. » « Diverses sources financières – Bruxelles, la Fondation Soros, le budget américain – ont injecté d’importantes sommes d’argent dans la vie politique de certains pays avec des objectifs politiques ciblés », a-t-il déclaré.
Il a déclaré que ce type d’argent est désormais utilisé pour financer des mouvements anti-gouvernementaux en Serbie et en Slovaquie, et qu’ils veulent la même chose en Hongrie.
Accord en vue avec Donald Trump
Viktor Orbán a également déclaré que le gouvernement hongrois se préparait à conclure un accord économique « significatif » avec les Américains, un accord qui avait été convenu avec le président Donald Trump avant son élection.
« C’est en partie nécessaire car les démocrates ont endommagé les relations économiques entre la Hongrie et les États-Unis en ne renouvelant pas certains accords, en introduisant certaines sanctions et en créant des difficultés de voyage ». Mais, a-t-il ajouté, il ne faut pas seulement remédier au passé, mais il faut aussi ouvrir une perspective et un avenir.
Durant le règne des démocrates, le niveau d’investissement chinois en Hongrie a dépassé celui des États-Unis, ce qui est sans précédent par rapport aux années précédentes, a indiqué le Premier ministre, exprimant son espoir que l’accord économique à conclure remédiera également à ce problème.
Rébellion contre le pacte migratoire européen
Le Premier ministre hongrois a rappelé que l’UE a infligé une lourde amende à la Hongrie pour son refus de céder sur la politique migratoire mais a noté que cela coûtera toujours moins cher à son pays que s’il laissait entrer les migrants.
Il a attiré l’attention sur le fait que la Pologne s’est maintenant rebellée, annonçant qu’elle n’appliquerait pas le pacte migratoire.
Il a ajouté qu’après les Italiens, les Allemands ont également annoncé leur rébellion, mais malgré le fait que le plus grand parti d’opposition – qui a de bonnes chances de gagner les élections parlementaires allemandes prévues dans deux semaines – rejette les règles migratoires de Bruxelles, et que 70 % des Allemands sont d’accord avec cela, la politique gouvernementale allemande reste pour l’instant inchangée.
Il ne s’agit pas seulement d’un problème de migration, mais aussi d’un problème de démocratie, a-t-il estimé, exprimant l’espoir que les Allemands seront en mesure de « corriger » cela lors des élections.
Le Premier ministre hongrois a également évoqué l’élargissement du programme de rénovation des maisons rurales et son ouverture aux retraités, ce qui créera des opportunités pour 600 000 personnes âgées.
Il a expliqué : Il y a en Hongrie 2 900 localités de moins de cinq mille habitants, qui abritent 420 000 ménages de retraités. Certaines personnes âgées sont veuves, d’autres sont encore mariées, donc « nous pouvons dire avec certitude » que l’élargissement du programme de rénovation des maisons créera des opportunités pour 600 000 personnes, a-t-il indiqué. Il a ajouté que si un retraité d’une telle localité souhaite rendre son système énergétique plus efficace, l’agrandir ou simplement embellir ou rendre sa maison plus confortable, il peut recevoir 3 millions de forints du gouvernement hongrois à cet effet et contracter un prêt de 3 millions de forints supplémentaires. Cela représente un total d’un maximum de 6 millions de forints, a-t-il indiqué.
Le Premier ministre a souligné que le gouvernement de droite ne considère pas les retraités comme des personnes âgées ayant besoin d’aide – même si cela est aussi vrai – mais comme « ceux que nous pouvons remercier d’être ici aujourd’hui, ceux qui ont construit le pays, ceux qui ont gardé le pays, ceux qui ont travaillé pour nous ».
Héritage et transmission
Il a souligné qu’il y avait là un profond sentiment chrétien. « Dans nos têtes » est l’idée que la vie n’est rien d’autre qu’une alliance entre ceux qui ont vécu, ceux qui vivent maintenant et ceux qui doivent encore naître, et dans ce cadre, les personnes âgées jouent un rôle clé. Ainsi, « la reconnaissance motive les gouvernements de droite » à soutenir les retraités. Par conséquent, lorsqu’il existe une opportunité économique d’élargir quelque chose pour les retraités qui leur était auparavant inaccessible, c’est une « idée naturelle » pour le gouvernement, a ajouté Viktor Orbán.
Il a déclaré qu’une recommandation récurrente de Bruxelles depuis des années est de réformer le système des retraites. En général, au bout de cette chaîne se trouvent toujours les spéculateurs, les hommes d’affaires, les financiers, les banques, « et ce genre de personnes ». « Il s’agit toujours de moins d’argent pour les gens, de plus d’argent pour les banques et les investisseurs financiers », a déclaré Viktor Orbán, ajoutant : « C’est la logique si nous voulons déchiffrer l’essence de la politique bruxelloise. »
« Nous résistons à cela », a-t-il affirmé, soulignant que cette bataille a été gagnée cette année aussi, car la pension du 13e mois n’est pas versée en douze parts égales, mais en une seule fois.
Le Premier ministre a également évoqué le succès des programmes lancés cette année : des retours positifs ont été reçus concernant le soutien à la création de logements ruraux et près de dix mille personnes ont déjà demandé un prêt aux travailleurs. Il a ajouté que des milliers de candidatures arrivent pour divers projets dans le cadre du programme Demján Sándor.
La gauche affirme que « vivre dans un village n’est plus à la mode », a-t-il dit, « mais notre gouvernement estime que le village est le mode de vie le plus attrayant du futur, où l’on peut vivre une vie vraiment de qualité, et donc des mesures sont prises pour renforcer ce mode de vie ».
Pierre-Alain Depauw
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