orban

« les Hongrois n’auront plus le droit d’exprimer avec qui ils veulent et avec qui ils ne veulent pas vivre, puisque quelque part dans un pays étranger, quelque part dans une ville appelée Bruxelles des gens veulent leur interdire ce droit».

Le Premier ministre Viktor Orban, a déclaré hier qu’il est difficile de formaliser en un langage civilisé l’indignation que suscite pour lui la proposition de la Commission européenne, qui permet aux États membres de refuser pour 250 000 euros, chaque migrant imposé dans les quotas de répartition, précisant que pour un Hongrois moyen il faut 39 années de travail pour gagner 250 000 euros!

Au cours de son intervention sur le média hongrois MTI, il ajoute que la proposition de la Commission « équivaut à un coup de poing à l’estomac »Selon lui, les dirigeants de Bruxelles sont enfermés dans une tour d’ivoire isolée du monde, du style: « je ne connais pas la réalité, je n’ai aucune idée de ce dont vous parlez. « 

Visant les partis d’opposition hongrois rejoints à présent officiellement par Bruxelles, il estime que selon la Commission « les Hongrois n’auront plus le droit d’exprimer ce qu’ils veulent, avec qui ils veulent et avec qui ils ne veulent pas vivre, puisque quelque part dans un pays étranger, quelque part dans une ville appelée Bruxelles des gens veulent leur interdire ce droit», a déclaré le Premier ministre, attirant l’attention de ses compatriotes sur le danger représenté par le parti de gauche qui soutiennent la proposition de la Commission.

Le Premier ministre ajoute «notre problème ne devrait pas être la répartition des réfugiés, mais plutôt la protection des frontières. « Nous devons renforcer la protection de nos frontières et vérifier toute pénétration de quiconque, les camps de réfugiés devant être installés à l’extérieur de l’UE – ainsi que l’indique l’initiative d’un Plan d’action pour une révision du traité de Schengen.« 

Martelant: « Nous contrôlons la situation en Europe centrale », il a accusé les pays d’Europe de l’Ouest de ne rien contrôler et de faire peser sur l’Europe centrale le poids de leur laxisme. « Notre héritage culturel ne disparaîtra pas chassé par d’autres, il ne sera pas mis en place des sociétés parallèles », a-t-il dit.

Le Premier ministre a également dit que les Hongrois ont montré la plus grande solidarité en matière d’asile ironisant, qu’il lui faudrait « facturer à Bruxelles le coût de 175 mille réfugiés (…), et les coûts complémentaires dont celui de la police hongroise (… ) et le coût de la construction de la clôture » du pays. « Nous nous comportons d’une manière européenne », a-t-il précisé.

Le premier ministre s’est également exprimé sur le référendum appelant à voter massivement puisque les millions de voix magyares pèseront beaucoup plus lourd que la sienne. En effet la Cour suprême hongroise qui avait été saisie par des partis d’opposition de gauche pro-Union, a formellement reconnu que le projet de référendum du gouvernement contre le plan européen de répartition des réfugiés dans les pays membres de l’UE était parfaitement acceptable. Le gouvernement hongrois va donc faire campagne pour la souveraineté du pays et donc pour le non au référendum, c’est-à-dire non aux quotas!

Viktor Oraban s’est exclamé: « Voulez-vous que l’Union européenne décrète une re-localisation obligatoire de citoyens non-hongrois en Hongrie sans l’approbation du parlement hongrois? ». Il a précisé que la date de la consultation serait fixée entre août et décembre. Au moment de l’annonce de ce référendum, en février dernier, la menace d’une sanction de 250 000 euros par immigré refusé n’était pas encore agitée. La Commission européenne qui peut se targuer d’une décision de tous les États membres, pressentant leurs oppositions, répète que le plan de répartition des clandestins par quota est juridiquement contraignant. La Hongrie a donc porté plainte en décembre devant la justice européenne dans l’espoir de se dégager de cette obligation, ce qui dégagerait aussi de cette obligation l’ensemble des États membres. Le référendum va dans le même sens pour la Hongrie, mais il pourrait servir d’exemple pour d’autres pays.

La proposition de faire payer 250 000 euros  par immigrés refusé aux Etats qui les refuseraient doit encore être avalisée par chaque État membre pour avoir force de loi. Il est possible que cette loi passe en France par ordonnance en catimini, dans le creux de l’été, comme ce fut le cas pour l’ordonnance qui est passée en France en août 2015 qui permet à une banque, pour se renflouer, de ponctionner les comptes de ses clients. Méfiance!

En ce qui concerne la Hongrie, le petit Parti libéral immigrationniste a saisi la Cour constitutionnelle de Hongrie en dernier recours contre le référendum, mais la réforme du Conseil constitutionnel mise en place par Orban l’année dernière, rend le succès de la démarche fort improbable. Le Conseil constitutionnel avant la réforme d’Orban était une machine de guerre mise en place par le pouvoir de gauche  pour paralyser toute politique souverainiste.

Viktor Orban a assuré que la question posée lors du référendum sera claire, simple, et compréhensible par tous.

A propos de l’ancien secrétaire général de l’OTAN, Javier Solana, qui a accusé récemment les partis identitaires au pouvoir en Hongrie et en Pologne de démonter le système démocratique sous prétexte de souveraineté nationale, Orban a déclaré:  «Nous savons que l’ancien secrétaire général de l’OTAN est un ancien communiste. » Ce qui sous-entend que le communisme est passé de l’Est à l’Ouest de l’Europe.

Le chef du gouvernement magyare a précisé que « la mise en place du système de carrière a considérablement augmenté les salaires des policiers et des soldats, parce que la sécurité vient en premier, » plaçant les revenus des enseignants en seconde priorité, arrivent ensuite les fonctionnaires puis les professionnels de la santé.   (Source des citations de Viktor Orban: Magyar Hirlap )

Emiliedefresne@medias-presse.info

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