billet_marksLa nouvelle va faire du bruit dans Landerneau…  La Deutsche Bank, 8e banque européenne, serait au bord de la faillite. Créée en 1870 (mais effective en 1872) pour aider la politique commerciale de l’Allemagne bismarckienne, elle vient d’encaisser aux fils des mois moult coups de Trafalgar, notamment de la part de l’occupant américain qui, de l’affaire d’espionnage de Merkel jusqu’à l’affaire Volkswagen, ne manque pas une occasion d’humilier le régime de collaboration qu’il a instauré en 1949.

La dernière couleuvre en date ? Une amende de 14 milliards de $ infligé par le parrain américain (au double sens du mot,  puisqu’ayant porté le régime actuel allemand sur les fons baptismaux mais aussi dans le sens « Don Corleone ») pour la responsabilité qu’aurait eu la banque allemande dans l’affaire des subprimes. Rappelons qu’en 2008, la banque allemande avait réussi à se faire rembourser 12 milliards $ que lui devait l’American International Group, une société d’assurance coulée par la crise des subprimes et renflouée par le gouvernement. La banque allemande avait déjà payé en avril 2015 une amende 2,2 milliards de $ aux Etats-Unis pour son rôle dans le scandale du Libor où furent impliqués 9 banques mondiales.

Ceci qui provoqua un second effondrement des cours de l’action. Cotée 27,55 € le 23 octobre 2015, l’action a plongé jusqu’à 13,23 € le 9 février 2016 avant de remonter à 18,53 € au 14 mars. Encore cotée 13,65 € le 9 septembre, elle tombe au seuil historiquement bas de 10,55 € le 26. En 2016, le titre a perdu 46 % de sa valeur, mais si on compare avec le cours le plus haut, celui du 11 mai 2007, 125 $, la  dépréciation est de 88 % ! Notons que début septembre, la banque a été incapable d’honorer une restitution d’or à un client.

Les nuages s’amoncelaient déjà depuis juillet. Dans un rapport du 30 juin 2016, le FMI désignait la banque allemande comme la plus dangereuse pour le système économique européen, devant la HSBC et le Crédit suisse. Dans le seul mois de juillet, ses bénéfices ont chuté de 98 %. Il a fallut pour sauver temporairement la banque en céder 10 % des parts au Qatar qui en détiennent désormais 21,1 % via le clan al-Thani. Un économiste allemand, Martin Hellwig, a même proposé de nationaliser la banque suite au fiasco de celle-ci lors du « stress-test » du premier semestre 2016. Criblée de dettes, la note de la banque a été encore dégradée par Moody le 23 mai 2016 au niveau « qualité moyenne inférieure » et « spéculatif ». Elle est même notée comme «placement  très spéculatif » chez Standard & Pool.

La Deutsche Bank est la colonne vertébrale du miracle économique allemand : en 1980, avec ses consœurs de la Dresdner Bank et de la Commerzbank, elle avait la majorité aux conseils d’administration des trois-quarts des grosses entreprises allemande. Siemens, par exemple, est liée à elle depuis 1872 ! C’est dans les années nonante que la banque tressa de ses propres mains la corde pour se pendre. Cette décennie marqua la fin du capitalisme et son remplacement par le spéculatisme, où la préférence des gains à cours terme. La Deutsche Bank s’y livra avec délectation et pris le choc en retour lors de l’affaire des subprimes. Exactement comme la Lehman Brothers, avec qui elle partage des cours suivant des tendances parallèles, sauf qu’elle est trois fois plus grosse…

Tricherie sur les pertes (12 milliards de pertes dissimulées en 2013), manipulation des cours des métaux précieux (or et argent joués à la baisse au mépris des lois du marché, lésant des millions d’investisseurs et ce sur une somme de 30 milliards de $), fraude de 450 millions sur les actions en 2015, scandale du Libor et du traficotage des devises, affaire Kirch (800 millions de dédommagements pour avoir conduit le magnat de la télé à la faillite suite à des indiscrétions) , affaire des certificats du CO2, le crédit de la banque vole en éclats, additionné au fait que son expositions aux produits dérivés, nés de la rupture de sa ligne traditionnelle de conduite, porte sur la somme de 64.000 milliards de $, soit plus de 16 fois la dette allemande et 5.000 fois son chiffre d’affaire… Les actifs de la banque étant de 84 milliards, il suffirait d’une perte sur les dits produits de 0,1 % et la banque fait faillite…

Les répercutions politiques d’une faillite de la banque serait extrême, bien pire que l’installation des colonies de peuplement par Merkel. Crise démographique, crise économiques, colons installés, dirigeants étrangers… l’Empire romain n’est pas mort autrement…

L’économie mondiale repose sur du virtuel, c’est-à-dire des choses qui n’existent pas.  C’est une usine à gaz, qui ne repose sur rien de tangible. Tôt ou tard, la réalité reprendra ces droits. Le seul bon investissement, surtout par les temps qui courent, sont les investissements palpables : pierre, terres, or et argent métal (fuyez l’or-papier qui est une escroquerie), pierres précieuses. Fuyez le reste comme la peste, sauf si vous avez l’âme d’un pirate avide de coups d’opportunité. Même les choses matérielles sont parfois d’ailleurs victime de bulles : la bulle des timbres postes a éclaté (les timbres valent réellement 10 % de la valeur catalogue) et l’escroquerie de l’art moderne éclatera bien  un jour. J’ai connu une personne qui a écouté son banquier et acheté des actions : il a perdu les 2/3 de sa fortune. Il aurait acheté de l’or à l’époque, il l’aurait triplée.  Les paysans, qui sont souvent pleins de bon sens quand il s’agit d’écus, le disent toujours : un  « tiens » vaut mieux que deux « tu l’auras ».

Hristo XIEP

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