Après avoir joué aux matamores face à Vladimir Poutine, les dirigeants européens doivent bien constater que les conséquences énergétiques risquent d’être très sérieuses. Ça tombe bien pour les amis du Forum économique de Davos car cela permet d’entretenir la stratégie de la peur. Les médias ne manquent donc pas une occasion de consacrer des articles et reportages aux craintes de black-out énergétique.

Dans le quotidien belge La Dernière Heure, Damien Ernst, professeur à l’Université de Liège et expert en énergie, déclare : « Pour comprendre ce qui se passe, il faut reprendre le contexte global. On sait que la guerre en Ukraine n’a fait que renforcer une crise énergétique qui couvait déjà depuis quelques mois. Depuis une quinzaine de jours, la Russie a pris la décision de diminuer fortement ses exportations de gaz vers l’Allemagne via le gazoduc Nord Stream 1. On parle de 500 térawatt-heure en moins, et l’Allemagne se rend compte qu’elle n’aura plus accès à ce gaz russe bon marché sur lequel repose une partie de son économie. Pour rappel, c’est cette bonne relation et cet accord qui les avaient poussés à sortir du nucléaire. »

« La Russie a décidé de diminuer ses exportations directement, et c’est tout le stock que l’Europe voulait constituer durant l’été qui est mis à mal. Cela aggrave énormément le conflit, qui est en fait une guerre énergétique, entre la Russie et l’Europe. », ajoute-t-il.

En conséquence, les gouvernements de l’Allemagne et de la France ont décidé de faire fonctionner des usines à charbon pour produire de l’énergie et ce en contradiction avec leur discours climato-mondialiste. « Déjà, on ne pense plus du tout à la question climatique en faisant cela. Et puis, le prix du charbon sur les marchés explose vu l’augmentation de la demande. On a battu des records sur le marché asiatique. »

La situation en Belgique est assez similaire et « l’expert » Damien Ernst n’hésite pas à prôner le rationnement énergétique. « La ministre de l’Énergie se battait il y a quelques mois encore pour remplacer le nucléaire par des centrales au gaz, comme cela a été le cas en Allemagne. Ces politiques fragilisent encore plus la situation. Il va falloir mettre clairement le doigt sur ce problème et prendre certaines décisions radicales. Il faut avoir le courage de dire à la population qu’on a un gros souci et que cette crise va encore durer des années, c’est une certitude désormais. Il faut penser à mettre en place une stratégie de rationnement. Car chaque kilowatt économisé durant l’été ira vers des réserves stratégiques. Il faut sensibiliser les gens pour que chacun participe à l’effort. Le seul conseil que je peux donner aujourd’hui ? Consommer le moins possible… » Un discours qui rejoint celui des promoteurs du passe énergétique, sujet lui-aussi de plus en plus en vogue dans la presse écrite aux ordres.

Une fois de plus, il s’agit de faire peser le poids des efforts sur le citoyen moyen. Lui, il est invité – avant d’y être sommé – à réduire sa consommation d’électricité. Mais personne ne vient souligner qu’illuminer tous les bâtiments publics d’Europe aux couleurs de l’Ukraine ou de l’arc-en-ciel LGBT est bien plus énergivore que d’allumer sa lampe de chevet.

De même, n’est-il pas totalement incohérent dans ce cas de continuer à prôner le tout à la voiture électrique ?

Décidément, on nous prend vraiment pour des idiots…

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